Cancer de la peau : bientôt un médicament contre le mélanome

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Rédigé par Matteo P. et publié le 19 septembre 2016

Mélanome cancer peau et médicament

Des chercheurs israéliens ont trouvé le moyen de bloquer le mécanisme permettant au cancer de type « mélanome » de se propager vers d’autres organes. Cette avancée pourrait révolutionner les traitements de cette maladie.

Le mélanome : un cancer agressif

Il existe deux types de cancers de la peau : les carcinomes et les mélanomes. Bien que moins répandu, le mélanome est le cancer de la peau le plus agressif et le plus mortel. En 2015, il a touché plus de 14 000 personnes en France et provoqué plus de 1700 décès.

Le mélanome, provoque la mort d’une personne toutes les 52 minutes selon les données du Skin Cancer Foundation, et le nombre de cas diagnostiqués a augmenté au cours des trois dernières décennies. Pourtant, s’il est détecté à un stade précoce , il peut la plupart du temps être guéri. La prévention et la surveillance de la peau sont donc primordiaux.

Le mélanome et le cancer de la peau

A savoir ! Le mélanome apparait sur la peau et est visible à l’œil nu sous forme de marques noires ou marrons. Les cinq premières lettres de l’alphabet constituent une règle, pour permettre de reconnaître les signes précoces du mélanome.
A comme Asymétrie
B comme Bords
C comme Couleur
D comme Diamètre
E comme Évolution

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Des vésicules qui propagent la maladie

Une équipe de l’Université de Tel-Aviv a découvert qu’avant de se propager dans l’épiderme – couche externe de la peau où la maladie débute – , le mélanome émets de petites. Ces vésicules (sorte de « bulles ») provoquent des changements morphologiques dans le derme – la couche interne de la peau – pour la préparer à recevoir et à transporter les cellules cancéreuses à travers les vaisseaux sanguins, afin de propager la maladie dans d’autres parties du corps.

Le responsable de l’équipe a en effet précisé que « la menace que constitue le mélanome ne se trouve pas dans la tumeur initiale qui apparaît sur la peau, mais plutôt dans les métastases lorsque les cellules de la tumeur sont envoyées pour coloniser des organes vitaux tels que le cerveau, les poumons, le foie et les os« . La compréhension de ce mécanisme a permis aux chercheurs de développer des molécules prometteuses qui bloquent la diffusion de ces vésicules et qui pourraient à l’avenir devenir des candidats médicaments. « Il est alors devenu clair pour nous que, en bloquant les vésicules, nous pourrions être en mesure d’arrêter la maladie dans son ensemble », ont indiqué les chercheurs dans un article publié dans le journal scientifique Nature Cell Biology.

En outre, les scientifiques ont ajouté que les changements morphologiques dans le derme, ainsi que la présence des vésicules en elles-mêmes, pourraient être utilisés comme des indicateurs dans le diagnostic précoce d’un mélanome.

Ces résultats extraordinaires représentent une étape très importante sur la route d’un traitement pour le cancer de la peau le plus meurtrier. Le développement d’un futur traitement pourrait aider à transformer le mélanome en une maladie se soignant plus facilement.

Matteo P., Biologiste

– Melanoma miRNA trafficking controls tumour primary niche formation. Nature Cell Biology. 22 Aout 2016.
– Une étude de l’université de Tel Aviv pourrait mener à un traitement contre les mélanomes. The Times of Israel. 23 Aout 2016.
– Mélanome : la dissémination des métastases mieux comprise. Sciencesetavenir.fr. 25 Aout 2016.
– L’ABCDE du Melanome. Skincancer.org. Consulté le 16 Septembre 2016.
– Un été de mobilisation contre le mélanome. Institut Gustave Roussy. 21 Mai 2016.
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