Lombalgie


Rédigé par Charline D. et publié le 26 juillet 2021

lombalgie

La lombalgie correspond à une douleur localisée au niveau des vertèbres lombaires. Cette affection est extrêmement courante dans la population. On estime que 4 personnes sur 5 souffriront au moins une fois de lombalgie dans leur vie. Contrairement à ce que l’on peut penser, c’est le mouvement qui soigne. Il permet de réparer et d’entretenir le muscle, et de permettre aux ligaments de retrouver leur souplesse. Ainsi, après quelques jours de repos, il faut rapidement reprendre les activités habituelles.

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Définition et symptômes de la lombalgie

A propos du dos

Le dos est constitué de vertèbres, indispensables à son soutien :

  • 7 cervicales ;
  • 12 thoraciques ;
  • 5 lombaires. Ce sont les vertèbres les plus résistantes de la colonne. Elles assurent la distribution du poids et des contraintes du corps ;
  • Le sacrum ;
  • Le coccyx.

 

Il y a ensuite les ligaments qui permettent de relier entre elles les vertèbres, et les muscles qui assurent la mobilité du dos.

Infographie Santé sur le Net

Le mal de dos en France

Qu’est-ce qu’une lombalgie ?

La lombalgie correspond à une douleur localisée au niveau des vertèbres lombaires. Pour les douleurs concernant les vertèbres localisées au-dessus de la D12, on parle de dorsalgies. Leurs causes, mécanismes et traitements sont différents de la lombalgie.

colonne

Les douleurs causées par une lombalgie peuvent irradier jusqu’aux fesses, à l’arrière des cuisses, et jusque derrière les genoux.

On différencie deux types de lombalgies :

  • les lombalgies dues à une maladie (scoliose, spondylarthrite ankylosante par exemple), ou lombalgies symptomatiques ou spécifiques;
  • les lombalgies “seules” ou lombalgies communes.

Selon leur durée, il existe trois types de lombalgies communes :

  • Chronique qui est une lombalgie installée depuis plus de 3 mois ;
  • Aigüe, d’une durée inférieure à 6 semaines. On parle de lombalgie subaigüe jusqu’à 12 semaines ;
  • Récurrente ou récidivante. Elle correspond à une succession d’épisodes aigus, survenant plus ou moins régulièrement, et se répétant sur des durées allant de quelques mois à plusieurs années.

Selon les patients, le retentissement de la douleur sur la vie quotidienne et donc sa prise en charge varient de façon importante.

Les origines d’une douleur lombaire sont multiples. Parmi elles, figure souvent les efforts excessifs ou les mouvements brutaux. Il est vrai que certains mouvements peuvent déclencher la lombalgie, cependant, beaucoup d’entre elles surviennent sans qu’aucun mouvement spécifique n’ai été réalisé. Ce que l’on nomme couramment un « faux mouvement » ne correspond en réalité qu’a un simple mouvement de la vie quotidienne.

Dans la plupart des cas, un lumbago est la conséquence de lésions musculaires, ligamentaires ou tendineuses permettant le soutien et le bon fonctionnement de la colonne vertébrale.

Plusieurs facteurs peuvent favorisent la survenue de ce trouble :

  • L’âge. En effet, les lombalgies augmentent avec l’âge ;
  • La sédentarité et le manque d’activité physique. Les muscles se relâchent et ne sont plus suffisamment forts pour jouer leur rôle de maintien. Finalement, c’est en entretenant la musculature du dos que les maux de dos peuvent être prévenus ;
  • Les contraintes causées par l’activité professionnelle ou de loisir. Par exemple en cas de mauvaises postures, de chutes, de vibrations ou d’inactivité physique ;
  • >Les facteurs psychosociaux dont la dépression, l’insatisfaction professionnelle, etc.

Quels symptômes ?

La lombalgie, ou plus communément le « mal au dos » ou « tour de rein » correspond à une vive douleur au niveau des lombaires, dans le bas du dos. Une sensation de blocage ou des difficultés à réaliser certains mouvements peuvent aussi être présentes.

L’intensité de la douleur ressentie varie d’un patient à un autre. Elle peut aller de la gêne modérée à la douleur insupportable.

Diagnostic et traitement de la lombalgie

Quel diagnostic ?

Le diagnostic d’une lombalgie repose dans la majorité des cas uniquement sur l’examen clinique. Il inclut l’analyse des symptômes et l’interrogatoire du patient.

Parfois, le médecin prescrit d’autres examens comme une analyse de sang dans le but de visualiser une éventuelle inflammation, et une radiographie pour apprécier l’état osseux. Un scanner ou une IRM permet d’étudier les diverses structures de la colonne comme les ligaments, les muscles et les nerfs. A noter que ces examens sont loin d’être systématiques. En effet, leur interprétation est délicate puisque dès 20 ans des anomalies liées aux vieillissements sont visibles, aussi bien chez les patients douloureux que non douloureux.

En cas de lombalgie chronique, et lorsque le diagnostic de lombalgie commune a été retenu, une évaluation pluridisciplinaire est cependant utile. Elle regroupe un médecin spécialiste (rhumatologue ou rééducateur), un médecin de la douleur, un psychiatre ou psychologue, une assistante sociale, un médecin du travail et un médecin conseil de la sécurité sociale.

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Quel traitement ?

Après un repos de quelques jours, la reprise d’une activité physique est indispensable. Elle permet d’étirer le dos et de renforcer les muscles de façon à empêcher les maux de dos de s’installer durablement. Peu importe l’activité pratiquée, elle sera toujours bénéfique pour le dos si elle est pratiquée régulièrement. Libre à chacun de trouver le sport ou loisir (vélo, bricolage, balade, etc.) qui lui convient.

A Savoir ! Le repos au lit n’est pas recommandé en cas de lumbago. En effet, le repos prescrit consiste uniquement à ralentir ses activités habituelles, comme interrompre temporairement la pratique d’un sport, du jardinage ou du bricolage.

Un arrêt de travail n’est généralement pas nécessaire suite à un lumbago ou celui-ci n’excède généralement pas 5 jours. Sa durée dépend de l’âge du patient, de son état physique, de son moyen de locomotion et du poste occupé.

Diagnostic et traitement de la lombalgie

Un traitement médicamenteux peut-être prescrit par le médecin afin de soulager les douleurs et faciliter la reprise des activités quotidiennes. Les médicaments prescrits sont généralement des antalgiques (souvent le paracétamol) et/ou des anti-inflammatoires (comme l’ibuprofène ou le kétoprofène).

La prévention des lombalgies est possible. Elle repose quotidiennement sur l’application de bonnes postures, et sur la pratique régulière d’une activité physique.

La première des mesures est d’éviter de maintenir la même position de façon prolongée. Il faut régulièrement changer de position en se levant, en marchant et en s’étirant.

Par ailleurs, quelques gestes simples doivent être réappris :

  • S’assoir correctement en positionnant les mains sur les cuisses ou des accoudoirs. Le dos doit se pose contre un dossier, et les pieds sur le sol ou un repose-pied ;
  • Ramasser un objet en se positionnant face à l’objet en question et en s’accroupissant pour l’attraper sans risque pour le dos. Ne jamais se pencher directement ;
  • Porter des charges en répartissant le poids équitablement de chaque côté du corps ;
  • Enfiler un jean en s’asseyant plutôt qu’en étant en équilibre sur 1 pied ;
  • Faire le ménage (passer l’aspirateur ou le balai) en position de fente avant à savoir un pied devant l’autre avec la jambe de devant légèrement pliée.

Une application mobile est disponible gratuitement pour les gestes du quotidien : Activ’Dos.

Au-delà du travail, la lombalgie peut aussi être prévenue au travail. En effet, dans 96% des cas, la prévention des lombalgies à un impact positif sur la santé des salariés. Même les employeurs voient une amélioration sur l’activité de leur entreprise, en termes de productivité, rentabilité et absentéisme.

Publié le 6 août 2014. Mis à jour par Charline D., Docteur en pharmacie, le 26 juillet 2021.

Sources
– La lombalgie, un enjeu de santé publique. ameli.fr.
– Lombalgie aigüe. ameli.fr.

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