Brûlures d’estomac : médicaments et risques rénaux

Actualités Hépato / Gastro

Rédigé par Delphine W. et publié le 8 mars 2017

medicaments brulure estomac

Maux d’estomac, difficulté à avaler, nausées, sont les symptômes caractéristiques des brûlures d’estomac. Différents facteurs peuvent être associés à leur développement, notamment une surproduction de sucs gastriques, une pression exercée sur l’estomac trop importante due à un excès de poids, la consommation de certains aliments ou de tabac, etc. Des solutions existent pour contrer ces symptômes. Parmi elles, sont largement utilisés : les inhibiteurs de pompe à protons et les antihistaminiques deuxième génération, mais, quels sont les risques ?

Médicaments contre les brûlures d’estomac : vraiment efficaces ?

Deux études scientifiques, présentées dans le cadre de la semaine des pathologies rénales de 2016, à Chicago, ont démontré que certains médicaments largement utilisés dans le traitement des brûlures d’estomac, pouvaient avoir des effets néfastes pour les reins.

Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) ainsi que les antihistaminiques 2 (anti-H2), sont deux classes thérapeutiques communément utilisés dans la réduction de l’acidité gastrique. Afin de déterminer si ces substances auraient un impact dans le développement de calculs rénaux (cristaux se formant au niveau des reins), une équipe de chercheurs a étudié les informations issues de 187 330 participants. Ces derniers ne présentant, initialement, aucuns calculs rénaux.

A savoir ! La pompe à protons est un transporteur situé au niveau de la membrane de l’estomac,  permettant la régulation de l’acidité (pH) de l’estomac. Les inhibiteurs de la pompe à protons bloquent ce transporteur afin de stopper l’entrée des ions H+ responsables de l’acidité. L’action des antihistaminiques 2 (anti-H2) est simple. Elle repose sur le fait que ces médicaments vont aller se fixer sur les récepteurs H2 à la place de la substance d’origine. Ainsi, l’action de cette substance est stoppée, et remplacée par celle du médicament. Celui-ci n’ayant aucune action particulière mis à part occuper le récepteur pour que la substance active ne puisse s’y loger, l’acidité gastrique diminue. 

Le suivi des participants s’est effectué sur 12 ans pour les inhibiteurs de pompe à protons et sur 26 ans pour les antihistaminique 2. En tout, 3 245 individus ont développé des calculs rénaux. Des facteurs individuels et environnementaux ont cependant été pris en compte, dont : l’âge, le sexe, l’indice de masse corporel (IMC), l’activité physique, la prise d’autres médicaments, etc.

Résultat : le risque de développer des calculs rénaux s’élève à 12 % suite à la prise d’inhibiteur de pompe à protons et 13 % suite à une prescription d’antihistaminiques 2. Ce pourcentage s’ajoute alors aux 3 millions de patients présentant des calculs rénaux, en France.

De plus, certains patients développant des calculs rénaux, causés par la prise d’inhibiteurs de la pompe à protons, présentaient dans leurs urines, certains oligo-éléments, tels que le calcium, l’oxalate, le citrate et le magnésium, caractéristiques d’une anomalie rénale.

A savoir ! Le calcium, l’oxalate, le citrate et le magnésium sont des oligo-éléments (éléments en petite quantité), présents dans l’organisme et apportés par l’alimentation.

Lire aussiLes ressources marines : médicaments de demain ?

Quels risques ?

Une autre étude, s’est penchée sur le lien entre la prescription d’inhibiteurs de pompe à protons et d’antihistaminiques 2, et le développement de maladie rénales chroniques (pathologie se développant sur plus de 3 mois). L’analyse s’est effectuée sur un échantillon de 152 157 individus, utilisant ces mêmes substances médicamenteuses. Le risque de développer des pathologies rénales chroniques se voyait augmenter, par la prise d’inhibiteurs de pompe à protons et d’antihistaminiques 2, de 30 % et de 50 %, respectivement.

En conclusion de ces études, les patients soignés par des inhibiteurs de pompe à protons ainsi que par des antihistaminiques 2, dans le cadre de brûlures d’estomac, se verraient exposés à un risque accru de développer de pathologies rénales (calculs rénaux et maladies chroniques rénales). Il serait alors intéressant, pour les scientifiques, de se pencher sur la recherche de nouvelles solutions thérapeutiques, permettant de calmer les brûlures d’estomac, tout en limitant les effets adverses.

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Delphine W., Ergonome spécialisé en Santé au Travail


Sources :
Reflux and ulcer medications linked to kidney stones and chronic kidney disease. American society of néphrologie. Eurekalert. Publié le 18 novembre 2016.

  • Michel SARLAT says:

    Bonjour ,
    Comptant sur vos compétences , je vous confie l’historique de mon problème .
    Le lundi 10 janvier 2019 , je fus surpris par le gonflement de mon amygdale droite ayant doublé de volume , étant devenue très rouge . Instinctivement j’ai pris deux dolipranes 1000 dans la journée , ce qui n’à eu aucun effet ni pendant ni après . J’ai tout de même attendu en me faisant un gargarisme journalier à l’Hextril plus un doliprane avant de me coucher . Voyant aucune amélioration au bout d’une large semaine , j’ai donc consulté mon médecin généraliste .
    Voici l’ordonnance datée du 23 01 2019
    DOLIPRANE 1000 1 comprimé matin , midi et soir pendant 5 jours/ADVIL 400 1 comprimé matin et soir pendant 3 jours/THIOVALONE mat midi soir 7 jours .( Aucune amélioration )
    Visite chez un ORL le 1r février : TRIFULCAN 50 ( fulconazole à la place ) 1/j 14 jours / INEXIUM 40 MG GASTRORESIS ésoméprazole 1/j 28 jours /Pastilles VICHY ( visite le 1er mars amygdale toujours enflée ) : ésoméprazole 1/j 28 jours et ( prélèvement bactériologique – oropharynx ) étude bactério , myco , fungique , antibio et CMI /fungigramme si immunodepression . Amygdale encore gonflée . En espérant attirer votre attention … Merci pour votre réponse Michel SARLAT

  • Michel SARLAT says:

    Bonjour ,
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    Le lundi 10 janvier 2019 , je fus surpris par le gonflement de mon amygdale droite ayant doublé de volume , étant devenue très rouge . Instinctivement j’ai pris deux dolipranes 1000 dans la journée , ce qui n’à eu aucun effet ni pendant ni après . J’ai tout de même attendu en me faisant un gargarisme journalier à l’Hextril plus un doliprane avant de me coucher . Voyant aucune amélioration au bout d’une large semaine , j’ai donc consulté mon médecin généraliste .
    Voici l’ordonnance datée du 23 01 2019
    DOLIPRANE 1000 1 comprimé matin , midi et soir pendant 5 jours/ADVIL 400 1 comprimé matin et soir pendant 3 jours/THIOVALONE mat midi soir 7 jours .( Aucune amélioration )
    Visite chez un ORL le 1r février : TRIFULCAN 50 ( fulconazole à la place ) 1/j 14 jours / INEXIUM 40 MG GASTRORESIS ésoméprazole 1/j 28 jours /Pastilles VICHY ( visite le 1er mars amygdale toujours enflée ) : ésoméprazole 1/j 28 jours et ( prélèvement bactériologique – oropharynx ) étude bactério , myco , fungique , antibio et CMI /fungigramme si immunodepression . Amygdale encore gonflée . En espérant attirer votre attention … Merci pour votre réponse Michel SARLAT

    • L'équipe Santé sur le Net says:

      Bonjour,

      Merci pour l’intérêt que vous portez à Santé sur le Net et votre témoignage. Nous ne pouvons vous donner de conseils médicaux, néanmoins, si les douleurs persistent et que votre Amygdale est encore gonflée, nous vous conseillons de vous rapprocher rapidement de vos médecins spécialistes.

      Très cordialement,
      L’équipe santé sur le net

  • Maria Pereira says:

    Moi j’ai un goût amer dans la bouche, beaucoup de rots avec des douleurs au millieu de la poitrine, la brûlure monte jusqu’en haut du dos. J’ai tout essayé mais rien ne fonctionne.

    • L'équipe Santé sur le Net says:

      Bonjour,
      Il est préférable de consulter un médecin pour avis médical.
      Bonne journée,
      L’équipe Santé sur le Net

  • Poidvin Raymonde says:

    Acidité en bouche et brûlures le soir et nuit traitement
    Coveram
    Plavix
    Esidrex
    Omeprasol
    Seresta 50
    Et depuis un mois pantaprozole 40
    Sans résultat
    J’ai aussi fungizone
    Fibroscopie bonne
    Trop d’acidité
    Merci de répondre

  • Poidvin Raymonde says:

    Acidité en bouche et brûlures le soir et nuit traitement
    Coveram
    Plavix
    Esidrex
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    Seresta 50
    Et depuis un mois pantaprozole 40
    Sans résultat
    J’ai aussi fungizone
    Fibroscopie bonne
    Trop d’acidité
    Merci de répondre

    • L'équipe Santé sur le Net says:

      Bonjour,
      Nous ne sommes pas habilités à vous délivrer un diagnostic. Nous vous conseillons donc d’en parler avec votre pharmacien.
      Nous vous souhaitons une bonne journée
      L’équipe Santé sur le Net

  • . Hallouche says:

    Bonjour, après manger,il m’arrive très souvent de faire un reflux des aliments qui se trouvent normalement en digestion,mon estomac les renvoie dans ma bouche et je suis obligé de les reavaler , comment expliquer et soigner ce phénomène,merci de votre réponse

    • L'équipe Santé sur le Net says:

      Bonjour,
      Merci de faire confiance à Santé sur le Net pour trouver des informations sur votre santé. Nous ne sommes pas en mesure de répondre à votre question. Seul un médecin ayant pris connaissance de l’intégralité de votre dossier médical pourra vous répondre. Nous vous invitons à vous rapprocher de votre médecin.
      Nous vous souhaitons une bonne journée.
      L’équipe Santé sur le net.

Ou

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