Paracétamol : respecter la posologie pour ne pas risquer une intoxication

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Rédigé par Estelle B. et publié le 25 juillet 2018

Le paracétamol représente l’un des médicaments les plus utilisés dans le monde, pour le traitement de la fièvre et des douleurs. Comme tout médicament, il est capital de respecter la posologie indiquée pour prévenir tout risque de surdosage ou d’intoxication, qui peuvent avoir des conséquences parfois graves notamment pour le foie. Santé Sur le Net vous informe sur les risques liés à une intoxication par le paracétamol.

Les comprimés du paracétamol en masse

Paracétamol, surdosage et intoxication

Médicament antalgique le plus utilisé dans le traitement de la fièvre et des douleurs faibles à modérées, le paracétamol n’est pourtant pas sans danger, s’il est mal utilisé. En effet, le non-respect des doses maximales ou des intervalles de prise de ce médicament peut entraîner un surdosage, voire une intoxication. Des situations qui peuvent avoir des conséquences parfois graves.

L’intoxication au paracétamol ne survient pas forcément après un abus de médicament dans le cas de conduites suicidaires, elle peut également toucher des personnes qui ne suivent pas scrupuleusement la posologie de ce médicament, ou qui utilisent sans le savoir plusieurs spécialités contenant ce principe actif.

La posologie maximale de ce médicament est de 4 g par 24 heures chez l’adulte, à raison d’une prise de 1 gramme toutes les 6 heures. Au-delà de ces doses, le patient se trouve dans une situation de surdosage en paracétamol. Lorsque la quantité de paracétamol administrée devient trop importante (surdosage), elle entraîne des effets toxiques, et une situation d’intoxication médicamenteuse.

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Paracétamol et hépatite fulminante

Une intoxication par le paracétamol a été récemment évoquée comme l’une des explications possibles du décès de Naomi Musenga, par le Procureur de la République de Strasbourg. Aux USA, l’intoxication au paracétamol constitue la première cause d’insuffisance hépatique aigüe. Le foie est effectivement la première cible du paracétamol administré à trop fortes doses.

Ce médicament est métabolisé par le foie, ce qui génère une substance toxique (le N-acétyl-p-quinonimine), qui est neutralisée dans les conditions normales par une substance présente dans l’organisme (le glutathion). En cas d’absorption massive de paracétamol, les réserves de glutathion sont insuffisantes pour neutraliser la substance toxique, qui exerce alors son effet délétère sur le foie.

En fonction des doses, l’atteinte hépatique peut aller de troubles hépatiques mineurs jusqu’à une hépatite fulminante (forme particulièrement grave d’hépatite aigüe), susceptible d’entraîner une insuffisance hépatique aigüe parfois irréversible. Le pronostic vital du patient est alors mis en jeu et une greffe hépatique en urgence reste la seule alternative possible. Ce type de scénario survient plusieurs fois par an en France.

Heureusement, un antidote est disponible en cas d’intoxication au paracétamol. Cet antidote, la N-acétyl-cystéine, administré rapidement, limite l’atteinte hépatique et peut ainsi améliorer considérablement le pronostic de la victime en cas d’intoxication.

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Du surdosage à l’intoxication

Le paracétamol, largement prescrit, est présent dans la quasi-totalité des armoires à pharmacie françaises. Il existe sous de nombreuses formes pharmaceutiques (comprimés, gélules, sachets, suspension buvable, suppositoires, …) avec différents noms de spécialités. De plus, certaines spécialités, comme certains médicaments destinés à soigner le rhume, renferment plusieurs principes actifs dont le paracétamol. Le paracétamol peut également être utilisé par toute la famille, avec très peu d’effets indésirables aux doses normales et des risques rares d’allergies. Autant de paramètres qui augmentent le risque d’un surdosage ou d’une intoxication !

Le risque de surdosage ou d’intoxication peut survenir dans deux contextes :

  • Lorsqu’une personne absorbe des doses supérieures aux doses maximales indiquées ;
  • Lorsqu’une personne prend trop souvent du paracétamol (par exemple toutes les 3 heures au lieu des 6 heures recommandées).

Le respect strict de la posologie du paracétamol, indiquée par le médecin ou le pharmacien, est donc capital pour supprimer tout risque de surdosage ou d’intoxication. Une précaution essentielle pour conserver tout le bénéfice thérapeutique de ce principe actif, sans mettre son foie en péril !

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Estelle B. / Docteur en Pharmacie

– Intoxication aiguë au paracétamol. Ramlawi, Majd and al. 2013. Rev Med Suisse 9 : 1478-1482.
– L’intoxication au paracétamol à l’origine du décès Naomi Musenga. Egora. 12 juillet 2018.
    • L'équipe Santé sur le Net says:

      Bonjour,

      Le paracétamol peut être remplacé par d’autres médicaments antalgiques selon les situations.
      L’important est surtout de respecter les posologies du paracétamol, qui reste l’antalgique le plus prescrit.

      L’équipe Santé sur le Net

  • laplace salomé says:

    bonsoir,
    j’aurai une question justement à propos de l’intoxication au paracétamol.
    Combien de temps cela peut prendre avant d’en ressentir les effets/symptômes ?
    Car je sais que j’ai pris bien plus qu’ils n’en faut, cela fait maintenant 5 jours et mis à part un mal de tête de temps à autre je n’ai pas d’autres symptômes. Dois-je m’inquiéter ? me rendre à l’hôpital même après 5 jours ?

    • L'équipe Santé sur le Net says:

      Bonjour Salomé, Merci de faire confiance à Santé sur le Net.
      N’ayant pas l’ensemble des éléments de votre dossier médical nous ne sommes pas en mesure de vous répondre de manière spécifique à votre question. Seul un médecin ayant pris connaissance de l’intégralité de votre dossier médical pourra vous répondre.

      Nous vous souhaitons une bonne journée !
      L’équipe Santé sur le Net.

Ou

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