Le phénomène du « mal-dormir », un enjeu de santé publique ?

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Rédigé par Alexana A. et publié le 29 octobre 2018

La France est passé à l’heure d’hiver dans la nuit du dimanche 28 octobre 2018. Une heure de sommeil en plus ! Si cette perspective semble sympathique, beaucoup d’experts pointent du doigt les conséquences des changements d’heures sur la santé. L’une des premières conséquences du changement d’heure est son impact sur le sommeil… Un sommeil qui est déjà loin d’être parfait chez les Français d’après une enquête réalisée par l’institut Ipsos. En effet, plus d’un Français sur 2 est confronté au « mal-dormir ».

mal-dormir

Une bonne qualité de Sommeil, tout aussi importante qu’une alimentation équilibrée

Les recommandations actuelles de sommeil réparateur seraient d’environ 8 heures par jour.

63 % des Français considèrent que bien dormir est indispensable pour être en bonne santé, au même titre qu’avoir une alimentation équilibrée ou ne pas fumer. Pour un Français sur quatre, c’est même la priorité n°1 loin devant le fait de ne pas fumer ou de ne pas consommer d’alcool. Malgré cela, 2 Français sur 3 disent manquer de sommeil.

Un sommeil de mauvaise qualité influence directement la vie privée ou professionnelle des Français. Plus d’un Français sur deux subissent les conséquences physiques ou psychiques du « mal-dormir ».

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Près d’1 Français sur 2 a consulté un professionnel de santé pour le phénomène du « mal-dormir »

L’étude révèle que 43 % des Français auraient déjà consulté un professionnel de santé pour des problèmes de sommeil. Près de 8 Français sur 10 sont interrompus dans leur sommeil chaque nuit et mettent en moyenne 39 minutes à retrouver le sommeil.

De même, 43 % d’entre eux ont déjà consulté un professionnel de santé pour y remédier. Le phénomène du « mal-dormir », c’est à dire un sommeil non récupérateur, est devenu un enjeu majeur de santé publique. Ce phénomène touche aujourd’hui plus de la moitié des Français. Près de 65 % des sondés subissent les conséquences physiques ou psychiques du « mal-dormir ».

Le « mal-dormir » impacte également sur :

  • L’aspect social et processionnel : la vie de famille (43%), la vie professionnelle (40%), les relations amicales (34%).
  • L’aspect intime : vie sexuelle (40%), vie de couple (39%).

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Le « mal-dormir », la faute aux écrans ?

Les nouvelles technologies bouleversent le mode de vie. Les Français sont multitâches avant de s’endormir, ils sont de plus en plus nombreux devant un écran. La proportion d’utilisation de supports multitâches comme regarder un film sur un ordinateur, une tablette ou écouter de la musique sur un téléphone portable ne cesse d’augmenter.

Sans grande surprise, les écrans alimentent le phénomène du « mal-dormir ». La lumière émise par les écrans peut perturber notre sommeil.

De multiples études ont montré un lien entre la réduction du temps de sommeil et l’utilisation de médias électroniques le soir. Parmi les personnes interrogées, 40% d’entre eux consultent leur smartphone avant de se mettre au lit et 69% de personnes regardent la télévision avant de se coucher.

Environ 42% des répondants somnolent devant leur série préférée ou au cinéma. Au travail, 20% des Français sont sujets à des assoupissements lorsqu’ils lisent un document et 1 sur 10 au milieu d’une conversation ou d’un échange téléphonique.

Pour certains Français, les coupables ne sont pas uniquement les écrans. Le problème vient également d’un manque d’activité au calme avant de se coucher et le fait de se coucher tard.

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Alexana A., Journaliste Scientifique

– Le « mal-dormir » touche aujourd’hui plus d’1 Français sur 2. IPSOS. Consulté le 29 octobre 2018.