La sédentarité est présentée comme une véritable menace pour notre santé. Insidieusement, elle augmente le risque de développer de multiples problèmes de santé. Mais la sédentarité ne commence-t-elle pas dès l’école ? Si tel est le cas, la prévention devrait commencer le plus tôt possible.
La sédentarité à l’école
La sédentarité est essentiellement caractérisée par le temps passé quotidiennement à être assis. La première cause de sédentarité évoquée par les Français est le temps passé au bureau, pendant les heures de travail. Mais les adultes ne sont pas les seuls à subir ce type de sédentarité. En effet, les écoliers, dès la fin de la maternelle, passent chaque jour d’école plusieurs heures à être assis sans bouger.
Compte-tenu du lien de plus en plus clair entre la sédentarité et de nombreuses maladies ou problèmes de santé, les messages de prévention des autorités de santé publique incitent les adultes à bouger plus et à rester moins assis. Mais qu’en est-il pour les enfants ? La lutte contre la sédentarité ne devrait-elle pas commencer dès l’école ? Rares sont pourtant les initiatives qui vont dans ce sens …
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Les activités physiques ciblées en priorité
En 2017, la Fédération Française de Cardiologie s’est associée à plusieurs partenaires pour promouvoir les activités physiques et sportives à destination des plus jeunes. Elle a ainsi lancé le Challenge Sport Santé des écoles dans les établissements de l’enseignement catholique. L’objectif était de fédérer les enseignants, les parents et les élèves autour d’un même challenge sportif. Mais ce type d’évènement ne permet pas de lutter contre la sédentarité quotidienne à l’école.
Le plus souvent, les initiatives ciblant les enfants se concentrent uniquement sur la promotion de l’activité physique et sportive. Chez les enfants, les experts recommandent un minimum de 60 minutes d’activité physique modérée ou intense chaque jour. En pratique, à peine 5 % des enfants pratiqueraient assez d’activité physique chaque jour.
Même si elles sont essentielles, ces activités physiques ne suffisent pas. Elles doivent être associées à une réduction des activités sédentaires, en particulier le temps passé devant les écrans, mais aussi celui passé à être assis devant le tableau ! Or, les études ont montré que chez l’adulte, les conséquences sur la santé sont significatives à partir de 4 heures de position assise quotidienne. Qu’en est-il des enfants qui ont classe de 9h00 à 16h30 ?
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Des vélos-bureaux pour pédaler tout en apprenant
Au sein de l’école, des initiatives sont possibles pour lutter contre la sédentarité. En 2018, une école a installé des vélos-bureaux dans une classe de CM1. Les enfants pouvaient alors être assis pendant les heures de classe, tout en pédalant lorsqu’ils en éprouvaient le besoin.
Travailler, apprendre et pédaler sont des activités qui peuvent être pratiquées simultanément. De telles initiatives se développent d’ailleurs dans diverses entreprises françaises. En parallèle des heures de sport à l’école, une telle initiative contribue à lutter contre la sédentarité. Aux USA ou au Canada, de nombreuses classes sont équipés de ballons, sur lesquels les enfants suivent la classe en bougeant.
Les bénéfices observés avec les vélos-bureaux sont multiples, et permettent également d’apprendre aux enfants dès l’école à lutter contre la sédentarité.
La promotion de l’activité physique ne doit pas faire de l’ombre à la lutte contre la sédentarité, qui commence dès l’école. Le temps passé à être assis chaque jour doit être limité chez l’enfant, comme chez l’adulte, pour préserver au mieux leur santé.
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Estelle B., Docteur en Pharmacie
– Les actions de type Icaps. MangerBouger.fr. Consulté le 11 octobre 2019.
