Le venin d’abeille contre le cancer du sein

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Rédigé par Charline D. et publié le 11 septembre 2020

Bien que la piqûre d’une abeille soit loin d’être agréable, il semblerait pourtant que le venin du petit insecte puisse sauver des vies. Une récente étude publiée dans Nature Precision Oncology a récemment mis en évidence sa capacité à détruire les cellules cancéreuses chez les patientes atteintes de cancer du sein.

Abeille qui vient butiner des fleurs blanches

Les points clés du cancer du sein

Un cancer du sein résulte d’un dérèglement hormonal au niveau de certaines cellules qui se multiplient de manière anarchique et finissent par former une masse. On parle de masse tumorale ou de tumeur. L’évolution est plus ou moins rapide.

Ce cancer est le plus fréquent chez la femme. Il représente plus d’un tiers des nouveaux cas de cancers féminins. Près d’une femme sur huit développe un cancer du sein au cours de sa vie. En France, en 2018, on estime que près de 59 000 nouveaux cas sont détectés et plus de 12 000 décès sont attribués à ce cancer.

Plus le cancer est dépisté tôt, plus les chances de guérison sont importantes. En effet, on observe 99% de survie à 5 ans lorsque la maladie est détectée précocement contre seulement 26% pour un stade tardif.

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Le venin d’abeille à l’étude

Selon une équipe de chercheurs australiens, le venin d’abeille peut détruire les cellules cancéreuses des cancers du sein les plus agressifs. Ce serait plus particulièrement l’un de ses composants, la mélittine, qui aurait la  capacité de tuer les cellules cancéreuses et de limiter la propagation de la tumeur.

Les chercheurs de l’Institut de recherche médicale Harry Perkins de Perth, en Australie, ont recueilli le venin d’abeilles, préalablement endormies, pour l’injecter à des souris porteuses du cancer du sein le plus agressif. En effet, cette forme particulièrement sévère de la maladie se caractérise par la présence de marqueur connu à la surface des cellules tumorales, bloquant toute réponse positive aux thérapies habituellement utilisées. Environ 15% des patientes sont concernées par cette forme agressive du cancer.

L’étude australienne a montré que le venin d’abeille, inoculé à des concentrations spécifiques, arrive à éliminer jusqu’à 100% des cellules cancéreuses, et cela en moins d’une heure, et en épargnant les cellules saines.

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La mélittine, nouvel espoir

La mélittine qui est le composant principale du venin d’abeille, est capable d’altérer la membrane plasmique des cellules cancéreuses qui finissent par mourir. Il est, par ailleurs, capable de bloquer la croissance et la reproduction des cellules cancéreuses, stoppant alors la propagation de la maladie.

Ces récentes découvertes laissent donc espérer placer le venin d’abeille au rang de précieux allié de la chimiothérapie. En effet, en perçant les cellules cancéreuses, la mélittine favorise la pénétration des traitements classiques.

Pour l’instant, les tests se poursuivent sur les animaux, mais les chercheurs espèrent pouvoir rapidement passer aux essais cliniques sur des individus.

A noter ! La mélittine est d’ores et déjà synthétisée en laboratoire, le prélèvement sur les abeilles n’est donc plus nécessaire

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Charline D., Docteur en pharmacie

– Cancer du sein. Ameli. Consulté le 8 septembre 2020.
– Le cancer du sein : points clés. Institut national du cancer. Consulté le 8 septembre 2020.
– Honeybee venum kills breast cancer cells. Harry Perkins institute of medical research. Consulté le 8 septembre 2020.