25 avril : journée mondiale de lutte contre le paludisme

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Rédigé par Estelle B. et publié le 21 avril 2023

Le 25 avril est marqué chaque année par la journée mondiale de lutte contre le paludisme, une maladie transmise par les moustiques et à laquelle est exposée la moitié de la population mondiale. Pour l’édition 2023, le thème choisi par l’OMS est « Il est temps de parvenir à zéro cas de paludisme : investir, innover, mettre en œuvre ».

Journée mondiale de lutte contre le paludisme

Une journée mondiale consacrée à la lutte contre le paludisme

Instaurée en 2007 par l’Assemblée mondiale de la Santé, la journée mondiale de lutte contre le paludisme est l’occasion de sensibiliser le grand public et l’ensemble des acteurs sur les enjeux liés à cette maladie vectorielle, qui a entraîné 619 000 décès dans le monde en 2021. Si la moitié de la population mondiale est confrontée à ce risque, la maladie concerne essentiellement certaines régions géographiques.

Le continent africain est la principale zone géographique touchée à l’échelle mondiale, puisqu’elle concentre à elle seule 95 % des 247 millions de cas estimés et 96 % des décès liés à la maladie. Autre inégalité, l’âge. Les enfants sont particulièrement exposés aux formes sévères de la maladie, avec 80 % des décès observés en Afrique concernant des enfants de moins de 5 ans. D’une manière plus générale, les formes graves touchent surtout les personnes fragiles, telles que :

  • Les nourrissons ;
  • Les enfants de moins de 5 ans ;
  • Les femmes enceintes ;
  • Les voyageurs (en provenance de pays non touchés de manière endémique par le paludisme) ;
  • Les personnes vivant avec le VIH ou le sida.

Paludisme, des formes sévères et mortelles avec Plasmodium falciparum

Le paludisme est une maladie parasitaire, liée à l’infection par un parasite du genre Plasmodium (5 espèces peuvent provoquer le paludisme). Le parasite est transmis à l’homme par la piqûre de certaines espèces de moustiques (anophèles). Dans la majorité des cas, les symptômes de l’infection restent bénins : de la fièvre, des frissons, des maux de tête. Mais dans certains cas, notamment chez les personnes fragiles ou avec certaines espèces de parasites, les symptômes peuvent être plus graves :

  • Une fatigue extrême ;
  • Une confusion mentale ;
  • Des convulsions répétées ;
  • Des difficultés à respirer ;
  • Une coloration foncée des urines ou la présence de sang dans les urines ;
  • Une coloration jaune de la peau et des yeux (ictère) ;
  • Des saignements anormaux.

À savoir ! Le paludisme ne se transmet pas uniquement par la piqûre de moustiques. Les transfusions sanguines ou l’usage d’aiguilles contaminées peuvent également entraîner la transmission du parasite

Les premiers symptômes s’observent généralement entre 10 et 15 jours après la piqûre de moustique. En l’absence de traitement, des formes graves peuvent survenir. Pour l’une des espèces de parasite, Plasmodium falciparum, l’infection peut évoluer vers le décès en seulement 24 heures en l’absence de diagnostic et de traitement. Se faire tester au moindre doute est donc capital !

La lutte antivectorielle, la prévention et la vaccination pour éradiquer le paludisme à travers le monde

Face au paludisme, il existe des moyens de prévention, basés principalement sur :

  • Les méthodes de prévention des piqûres de moustiques (moustiquaires imprégnées ou non d’insecticide, port de vêtements à manches longues, applications de répulsifs anti-moustiques, …) ;
  • La prise de médicaments antipaludéens, en particulier pour les voyageurs séjournant dans des pays à risque de paludisme. Avant de voyager dans l’un de ces pays, il est conseillé de demander conseil à son médecin pour connaître les médicaments à prendre.

Parallèlement, les autorités de santé nationales et internationales sont engagées dans la lutte antivectorielle, pour détruire les moustiques vecteurs de la maladie. Malheureusement, cette lutte est menacée depuis quelques années par l’émergence de résistance des moustiques aux insecticides utilisés. Enfin, la lutte contre le paludisme passe aussi par la vaccination depuis octobre 2021.

Elle est recommandée chez l’enfant dans les zones à transmission modérée à forte de Plasmodium falciparum, pour prévenir les formes graves et mortelles chez les jeunes enfants. Chaque année, les moyens de lutte déployés permettent d’allonger la liste des pays dans lesquels le paludisme est en recul voire a disparu. Mais la lutte doit se poursuivre pour atteindre les objectifs fixés par l’OMS de réduire d’au moins 90 % l’incidence et la mortalité du paludisme dans le monde.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources
– Le 25 avril, journée mondiale de lutte contre le paludisme. www.who.int. Consulté le 17 avril 2023.