Chaque semaine, Santé Sur le Net choisit pour vous 5 actualités santé, à ne pas rater : covid-19, IVG, allégations de cosmétiques…
1. COVID-19, point de situation
Alors que le Président de la République a annoncé en début de semaine dernière une sortie de confinement possible à partir du 11 mai prochain, l’épidémie de COVID-19 reste présente sur l’ensemble du territoire. La France a passé le 20 avril 2020 la barre difficile des 20 000 personnes tuées par le SARS-CoV-2, avec 547 nouveaux décès en 24 heures. En revanche, les nombres de patients hospitalisés et admis en réanimation baissent lentement depuis plusieurs jours, semblant indiquer un léger fléchissement de l’épidémie. Selon les estimations des spécialistes en épidémiologie, le 11 mai 2020, seulement 5,7 % de la population française aura été en contact avec le virus, avec de fortes disparités entre les régions les plus touchées et celles moins impactées. Un chiffre largement insuffisant pour se prémunir d’une seconde vague épidémique, selon les experts.
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2. La continuité d’accès à l’IVG pendant l’épidémie
Pendant cette période inédite de confinement, différents actes de soin ont été reportés pour permettre aux services hospitaliers d’accueillir dans les meilleures conditions possibles tous les malades. En revanche, le gouvernement met tout en œuvre pour garantir la continuité d’accès à l’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse). La Haute Autorité de Santé a mené des travaux sur ce sujet pour définir les conditions permettant de ne pas dépasser les délais légaux de recours à l’IVG, tout en limitant le risque d’exposition au virus des patientes et des professionnels de santé. Le 15 avril 2020, un arrêté a été publié pour autoriser les établissements de santé à réaliser la consultation de prise de médicament par téléconsultation, avec une délivrance du médicament en pharmacie. Cet arrêté prévoit également un allongement des délais d’IVG médicamenteuse de 7 à 9 semaines d’aménorrhée.
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3. Santé : Attention à certains sirops antitussifs avec le COVID-19
Dans le contexte actuel de l’épidémie de COVID-19, l’ANSM rappelle à la population et aux professionnels de santé le risque potentiel de réactions allergiques croisées entre la pholcodine, un principe actif utilisé dans certains sirops contre la toux, et les curares, agents bloquants neuromusculaires utilisés dans les services de réanimation. L’ANSM demande donc aux médecins de ne pas prescrire de spécialités à base de pholcodine pour le traitement de la toux et aux patients de ne pas utiliser en automédication de tels sirops en cette période d’épidémie. Parallèlement, une étude observationnelle a été mise en place pour détecter d’éventuelles associations entre la prise de pholcodine et le développement d’une réaction anaphylactique aux curares en réanimation
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4. L’ANSM se penche sur les allégations de cosmétiques
L’ANSM et la DGCCRF se penchent actuellement sur l’élaboration de nouvelles recommandations sur les allégations présentes sur certains produits cosmétiques. Les allégations concernées sont celles qui mentionnent l’absence de certaines substances ou groupes de substances dans les cosmétiques (par exemple les parfums ou les conservateurs). Actuellement, la présence d’allégations « sans… » sur un emballage de cosmétique peut orienter le consommateur vers le choix de certains produits, pour réduire le risque allergique ou préserver certains types de peaux. Or certaines de ces allégations ne sont pas assez précises et ne répondent plus aux directives européennes. Les industriels devront mettre leurs allégations aux normes, dans le but de mieux informer le consommateur. La DGCCRF a ainsi rédigé une fiche pratique d’information des consommateurs sur les informations qui doivent obligatoirement figurer sur l’étiquetage d’un produit cosmétique.
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5. 25 avril, journée mondiale du paludisme
En 2008, la journée africaine du paludisme est devenue la journée mondiale du paludisme. Cette maladie parasitaire est en effet un fléau mondial de santé publique, qui touche chaque année 300 millions de personnes dans le monde et occasionne environ 400 000 décès par an. Le partenariat « faire reculer le paludisme » créé en 1998 fédère les actions de l’OMS, de l’UNICEF, de la Banque Mondiale et de l’ensemble des acteurs de la lutte contre le paludisme. La journée mondiale est l’occasion de sensibiliser les décideurs, les laboratoires pharmaceutiques et la population sur la nécessité de combattre ce fléau mondial. Le développement de nouveaux traitements antipaludéens à grande échelle et la mise au point d’un vaccin efficace sont au cœur des enjeux.
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Rendez-vous la semaine prochaine, pour les prochaines actualités du monde de la santé !
Estelle B., Docteur en Pharmacie