Certaines femmes naissent sans utérus, d’autres souffrent d’une pathologie utérine, rendant impossible toute grossesse. Pour ces femmes, le seul espoir de donner la vie repose sur la greffe d’utérus.
La greffe d’utérus, un exploit chirurgical
Certaines femmes sont incapables de donner la vie, parce qu’elles sont nées sans utérus ou qu’elles sont atteintes d’une pathologie utérine grave, interdisant toute grossesse. En France, plusieurs milliers de femmes sont dans cette situation. Pour elles, un seul espoir est la greffe d’utérus.
La première greffe d’utérus dans le monde a eu lieu il y a seulement quelques années, en 2014, en Suède. L’utérus provenait d’une donneuse vivante, âgée de 61 ans. Grâce à cette opération, une femme sans utérus a pu donner la vie, un an après la transplantation.
En France, la première greffe d’utérus a été réalisée cette année, au mois de mars 2019, chez une femme de 34 ans, née sans utérus. La donneuse, âgée de 57 ans, était la mère de la receveuse. Dans quelques mois, la patiente transplantée devrait pouvoir bénéficier d’un transfert d’embryons congelés.
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Une quinzaine d’enfants dans le monde nés grâce à une greffe d’utérus
La greffe d’utérus reste à ce jour une opération hors du commun, pratiquée chez un nombre restreint de femmes dans le monde. Comme dans toute transplantation d’organes, le risque majeur est le rejet de l’organe greffé. Pour éviter l’instauration d’un traitement médicamenteux antirejet, lourd, contraignant et source d’effets secondaires importants, la plupart des greffes d’utérus sont réalisées avec un utérus donné par la mère de la receveuse. Ainsi, les chances de compatibilité entre donneuse et receveuse sont optimales.
Mais ce n’est pas toujours le cas. Au Brésil, en 2016, une greffe d’utérus a été effectuée à partir de l’utérus d’une donneuse décédée, ce qui a nécessité l’instauration d’un traitement immunosuppresseur pour limiter les risques de rejet. Sept mois après la greffe, la receveuse a bénéficié d’un transfert d’embryons congelés et elle a donné la vie à un bébé neuf mois plus tard.
Autre particularité de la greffe d’utérus, elle n’a pas vocation à être permanente. En effet, l’utérus n’est pas un organe vital. La greffe n’a donc pour unique objectif que de permettre à la receveuse de donner la vie. La greffe est donc transitoire, le temps que la receveuse vive une ou plusieurs grossesses. En pratique, l’utérus greffé est le plus souvent retiré après la première grossesse, parfois juste après l’accouchement.
Formidable espoir pour toutes les femmes nées sans utérus ou avec un utérus pathologique, la greffe d’utérus se développe dans plusieurs pays. A ce jour, une quinzaine d’enfants dans le monde sont nés grâce à cette technique. En France, de nouvelles greffes d’utérus devraient avoir lieu avant la fin de l’année 2019.
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Estelle B. / Docteur en Pharmacie
Ca coute combien?comment peut on consulter les docteurs qui realisent cette operation?
L’hôpital Foch de Suresnes pratique ce type d’intervention, vous pouvez les contacter pour de plus amples renseignements.
Bonjour, les femmes transgenres pourraient-elles bénéficier de cette transplantation pour enfanter ?
Bonjour,
Malheureusement, nous n’avons pas trouvé de publication scientifique nous permettant de répondre à cette question. Et même si la transplantation semble réalisable en pratique, il n’y a pour l’instant aucune réglementation légale statuant sur ce sujet.
Nous vous souhaitons une bonne journée,
L’équipe Santé sur le Net
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