Selon la Fédération Française de Cardiologie, chaque année environ 140 000 décès sont liés en France aux maladies cardiovasculaires. Chaque année, le 29 septembre, est organisée la journée mondiale du cœur. A cette occasion, les initiatives se multiplient pour sensibiliser le plus grand nombre sur les maladies cardiovasculaires et leurs enjeux.
Cœur et maladies cardiovasculaires
Le cœur apparaît pour nombre de gens comme l’organe le plus important de l’organisme. Comme les autres organes, il peut être affecté par différentes pathologies, qui ciblent uniquement le cœur (pathologie cardiaque) ou simultanément le cœur et les vaisseaux sanguins (pathologie cardiovasculaire). De nombreuses maladies peuvent perturber la structure ou le fonctionnement du cœur. Les spécialistes les ont regroupées en quatre catégories principales :
- Les coronaropathies (maladies des artères coronaires) et autres maladies vasculaires, souvent en lien avec l’athérosclérose ;
- Les cardiopathies structurelles, associées à des anomalies de structure du cœur, en particulier des valvules cardiaques, de la paroi ou du muscle cardiaque
- L’insuffisance cardiaque dont les deux principales causes sont l’hypertension artérielle et la crise cardiaque ;
- Les autres pathologies cardiaques, rassemblant notamment les infections touchant le cœur, l’hypertrophie du cœur ou les pathologies héréditaires du cœur.
La journée mondiale du cœur est l’occasion de sensibiliser le grand public sur ces pathologies, leurs causes, leurs facteurs de risque, leurs diagnostics, leurs moyens de prévention et leurs traitements.
La mort subite cardiaque associée à une mortalité encore élevée
A l’approche de l’édition 2023 de la journée mondiale du cœur, des scientifiques viennent d’alerter les autorités de santé publique dans une communication parue dans la revue scientifique The Lancet. Pour les experts, la survie après un arrêt cardiaque reste inférieure à 10 % dans de nombreuses régions du monde. La mort subite cardiaque continue ainsi à provoquer des millions de morts chaque année dans le monde, malgré les progrès diagnostiques et thérapeutiques de la médecine cardiaque et vasculaire. Pour les chercheurs, il faut de toute urgence mettent en place des mesures pour améliorer la situation, entre autres :
- Renforcer l’organisation des structures de soins ;
- Améliorer les systèmes médicaux d’urgence ;
- Former le grand public aux gestes de premiers secours ;
- Informer et sensibiliser sur les maladies cardiovasculaires.
En France, la mort subite cardiaque touche environ 10 000 personnes chaque année. Lorsque la cause est génétique, le dépistage est la meilleure option pour permettre une meilleure prévention et une prise en charge optimale. Mais la mort subite peut aussi toucher n’importe quelle personne, à n’importe quel âge et dans n’importe quelle situation. Les spécialistes parlent de mort subite récupérée lorsqu’un témoin pratique un massage cardiaque à temps. De plus, la multiplication des défibrillateurs dans les lieux publics et/ou privés constitue une chance supplémentaire de survie. Chez les sportifs, la présence d’un défibrillateur dans les stades aurait multiplié par 10 les chances de survie en cas de mort subite.
Heart Transplant Run, courir pour l’insuffisance cardiaque et la greffe de cœur
Autre aspect de la santé du cœur, l’insuffisance cardiaque qui dans ses formes les plus sévères constitue une indication de transplantation cardiaque. Quelques jours avant la journée mondiale du cœur, est organisée à Lyon la seconde édition de la Heart Transplant Run (dimanche 17 septembre 2023 au parc de Parilly). Cette course a pour objectif de sensibiliser le grand public à l’insuffisance cardiaque et à la greffe de cœur. Pour cette seconde édition, les organisateurs visent les 1 500 participants, tous les bénéfices étant reversés aux associations présentes lors de l’événement.
Des stands seront mis en place autour de la course pour sensibiliser sur les maladies du cœur, l’insuffisance cardiaque et la greffe de cœur. Depuis 1968, un peu moins de 14 000 greffes de cœur ont été réalisées en France. A la fin de l’année 2017, l’Agence de Biomédecine estimait à 4 840 le nombre de patients vivants avec un greffon cardiaque fonctionnel.
Estelle B., Docteur en Pharmacie
– The Lancet Commission to reduce the global burden of sudden cardiac death: a call for multidisciplinary action.www.thelancet.com. Consulté le 5 septembre 2023.
