Le scanner, apparu depuis près de 50 ans, est un examen radiologique, basé sur l’utilisation des rayons X, permettant d’avoir une image du corps en deux ou trois dimensions, selon les réglages. Précise, rapide et facile à mettre en place, cette technique est couramment utilisée de nos jours. Mais en quoi consiste un scanner ?
Qu’est-ce qu’un scanner ?
Un scanner, ou plus scientifiquement un « tomodensitomètre » ou TDM est un appareil émettant de faibles doses de rayons X en direction de la partie du corps à analyser. Cette technique est basée sur l’absorption de ces rayons par les tissus. Il permet d’obtenir de manière ciblée des images en coupes fines du corps. Les images obtenues sont ensuite traitées par ordinateur pour effectuer une reconstitution en deux ou trois dimensions.
L’appareil est constitué d’une table ou lit d’examen, sur lequel le patient va prendre place. La table va glisser dans un anneau contenant un émetteur-récepteur à rayons X. Le patient n’est donc pas « enfermé » dans l’appareil comme c’est le cas pour une IRM. L’anneau tourne autour du patient, et à chaque tour, il réalise une image de l’intérieur du corps. En assemblant l’ensemble des clichés, une image en 2 ou 3 dimensions peut être créée grâce à un ordinateur qui compile l’ensemble des images en une dimension obtenues.
Pour une meilleure visibilité des tissus, le scanner peut nécessiter l’injection par voie intraveineuse ou l’absorption par voie orale d’un produit de contraste (substance rendant certains éléments opaques à l’image, et donc plus visibles, en les fixant), généralement à base d’iode.
Le scanner a l’avantage de fournir des données très précises sur la partie du corps à étudier. Il est souvent envisagé pour la recherche de lésions invisibles à l’échographie ou à la radiographie classique. Ainsi, cet examen permet l’exploration du cerveau, de l’abdomen, de la cage thoracique ou encore des os afin de détecter diverses anomalies comme une hémorragie, une tumeur, un kyste, etc.
Par ailleurs, il permet lorsqu’une tumeur est présente, d’en déterminer les principales caractéristiques. Il est également utilisé pour contrôler l’efficacité de certains traitements (notamment dans les cancers) ou pour surveiller l’évolution d’une anomalie. Avec une bonne localisation des organes les uns par rapport aux autres, il est possible d’utiliser le scanner pour guider certains prélèvements.
À savoir ! IRM ou scanner ? Le scanner utilise des rayons X pour créer des images en coupe de l’organisme. Il est très utile pour rechercher des lésions sur des organes ou une tumeur. L’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) utilise quant à elle des champs magnétiques et des ondes radio pour visualiser les muscles, les os et les organes. IRM et scanner ont leurs indications respectives, leurs avantages et leurs inconvénients. Le médecin choisit l’un ou l’autre, parfois les deux, en fonction de ce qu’il recherche.
Le scanner désigne la technique d’imagerie par rayons X. Il existe différents types de scanner en fonction de la zone anatomique à étudier, par exemple le scanner abdomino-pelvien, le scanner thoracique, ou encore l’uroscanner. Le médecin précise sur l’ordonnance le type de scanner à effectuer en fonction du contexte.
A noter ! Depuis quelques années, s’est développée une nouvelle technique proche du scanner, le TEP-scan ou tomographie par émission de positons.
Les informations à connaître avant de passer un scanner
Il est fortement recommandé lors de la prise d’un rendez-vous pour un scanner d’avoir l’ordonnance sous les yeux afin de formuler le plus clairement possible la demande d’examen.
En cas de grossesse, avérée ou suspectée, ou d’allaitement, le scanner est contre-indiqué (sauf avis contraire du médecin). Il faut donc penser à le signaler à l’interlocuteur.
Par ailleurs, le recours aux produits de contraste iodé est fréquent et normalement bien supporté. Cependant, certaines réactions graves sont possibles d’où l’intérêt de faire connaître à l’interlocuteur la présence d’allergie (particulièrement, quand elle est liée à certains médicaments), d’urticaire, d’eczéma ou d’asthme. Les mesures nécessaires seront ainsi mises en œuvre pour garantir le bon déroulement du scanner, notamment par la prescription d’un traitement antiallergique de prévention.
L’usage de produits de contraste à base d’iode est également déconseillé chez les patients insuffisants rénaux ou en cas de maladie thyroïdienne. Grâce aux progrès des techniques de scanner, il est parfois possible d’éviter le recours aux produits de contraste. Quand ils sont nécessaires, le médecin doit être informé des maladies du patient pour prendre les précautions nécessaires. C’est pour cela qu’un questionnaire à remplir est remis au patient lors de la prise de rendez-vous.
Comment se préparer pour un scanner ?
Tout d’abord, un scanner n’est pas un examen douloureux. L’injection du produit de contraste (généralement en perfusion) peut entraîner une légère douleur au moment de la mise en place de la perfusion veineuse et l’injection du produit de contraste peut provoquer une gêne passagère.
À savoir ! Le plus souvent, chez les enfants, une anesthésie locale ou générale est effectuée avant de passer un scanner.
Quelques consignes à respecter avant l’examen selon le type de scanner
Bien que dans la majorité des cas, il est possible de boire, manger ou prendre ses médicaments comme d’habitude, certains examens nécessitent d’être à jeun. Si c’est le cas, il ne faudra pas boire ni manger ou fumer durant le temps indiqué lors de la prise de rendez-vous (généralement entre 3 et 6 heures).
À savoir ! En cas d’injection de produit de contraste, il est tout de même conseiller de faire un repas léger afin d’éviter la survenue de nausées.
En cas de scanner du bassin, il est demandé de boire 1 litre d’eau et ne pas uriner avant l’examen afin que la vessie soit pleine et visible à l’image.
Les documents à emmener
Avant de se rendre à l’examen, il faut bien vérifier que les papiers suivants sont prêts :
- La prescription du scanner ;
- Les ordonnances des traitements en cours ;
- Les éventuels résultats des précédents examens (prise de sang, radiographie, etc.)
- Le compte-rendu d’une éventuelle chirurgie.
Le jour du rendez-vous
Le professionnel commence par un interrogatoire sur l’état de santé du patient, avant de le conduire dans la cabine de préparation afin qu’il retire tout objet métallique (bijoux, ceinture, etc.), voire certains vêtements.
Si un produit de contraste est nécessaire, une perfusion intraveineuse (le plus souvent) est installée afin de procéder à l’administration du produit.
Des réactions lors de l’injection du produit de contraste sont possibles. Elles sont généralement temporaires et sans gravité : sensation de chaleur dans le corps, goût bizarre dans la bouche, nausées voire vomissements, hématome à la piqûre, fuite du produit sous la peau.
Dans de rares cas, les troubles sont plus préoccupants : troubles rénaux, réaction allergique (urticaire, asthme, eczéma) ou troubles cardio-respiratoires. Ils sont plus fréquents chez les personnes ayant des antécédents d’allergie (à l’iode ou autre médicament), ayant déjà eu ce type de réaction lors d’un précédent examen ou chez les patients atteints de pathologies rénales chroniques, pulmonaires ou cardiaques.
Comment se déroule le scanner ?
Pendant toute la durée de l’examen, l’équipe médicale est présente et installée derrière une vitre (protection contre les rayons X). La communication est possible à tout moment grâce aux micros et l’équipe est prête à intervenir en cas de problème.
L’examen en lui-même dure entre 10 et 15 minutes sous la surveillance du radiologue. Le patient doit rester immobile sur le lit de l’appareil avec les bras soit le long du corps soit derrière la tête, selon la zone étudiée. Le lit bouge afin que la partie du corps à étudier se trouve à l’intérieur d’un large anneau. Dans cet anneau, un émetteur-récepteur à rayons X va tourner autour du patient afin d’obtenir le cliché. Afin d’obtenir des images de qualité, le patient doit bloquer sa respiration sur les instructions du médecin ou du manipulateur de radio. Ce dernier surveille le déroulement du scanner sur un écran d’ordinateur et contrôle la prise des clichés.
A la fin de l’examen, la perfusion est retirée et le patient doit comprimer quelques minutes le point d’introduction de l’aiguille pour limiter la formation d’un hématome. Le patient peut ensuite aller se rhabiller et retrouver ses effets personnels dans la cabine.
Après le scanner
Une fois le scanner terminé, il est possible que le radiologue ait eu le temps d’analyser rapidement les images et puisse expliquer au patient les premiers résultats. Lorsque l’interprétation prend plus de temps, les résultats sont communiqués par l’intermédiaire du médecin traitant ou envoyés au patient, par courrier postal ou par un site internet dédié.
Le patient peut rentrer immédiatement chez lui. Dans le cas où un produit de contraste a été administré, il sera précisé au patient de boire (au moins 2 litres) au cours des 24 heures suivantes afin d’éliminer le produit de l’organisme.
Rédigé par Charline D., le 21 septembre 2017. Mis à jour par Estelle B., le 06 mars 2024.