Virus Zika


Rédigé par Charline D. et publié le 26 juin 2021

moustique

Originaire d’Afrique et d’Asie, le virus Zika est transmis par la piqûre des moustiques du genre Aedes. Dans la semaine qui suit la contamination, il peut provoquer chez la personne infectée une fièvre, une éruption cutanée, des douleurs musculaires et articulaires, une fatigue et des maux de tête. Les symptômes s’estompent en environ 7 jours. Cependant, certaines complications gravissimes sont à craindre : microcéphalie (responsable d’un retard mental irréversible) et syndrome de Guillain-Barré. Il n’existe aucun traitement pour guérir cette maladie, la prise en charge est symptomatique. Aucun vaccin n’est disponible à ce jour. Les mesures préventives sont ainsi le seul moyen de prévenir l’infection en évitant les piqûres de moustiques.

Infographie Santé sur le Net

Transmission du virus Zika

Définition et symptômes du virus Zika

Qu’est-ce que Zika ?

Le virus Zika, comme le virus de la dengue ou de la fièvre jaune, est un arbovirus faisant partie de la famille des Flaviridae. Il tire son nom de la forêt Zika en Ouganda, lieu où il a fut découvert en 1947. Sa reconnaissance tardive tient à sa difficulté de diagnostic : ses symptômes sont très largement assimilables à de nombreuses infections d’autres arbovirus.

Ce n’est qu’en 2007 que les premières épidémies ont été détectées dans les Îles du Pacifique, avec plus de 55 000 contaminations en à peine six années. Si le virus Zika a tenu la communauté internationale en haleine, c’est d’une part à cause de son expansion géographique rapide, et d’autre part pour ses capacités épidémiques. Le Pacifique et l’Amérique du Sud sont les zones les plus touchées par la maladie, mais les cas de diagnostic du virus Zika se multiplient à travers le monde. La Martinique et la Guyane ont également recensé des cas de fièvre Zika et d’autres États tels que le Texas ou la Finlande dénombrent régulièrement des cas isolés.

Zika est transmis par la piqûre du moustique de type Aedes aegypti. Ces derniers sont déjà connus pour transmettre d’autres maladies telles que la dengue ou le chikungunya. L’insecte sévit principalement dans les zones tropicales et subtropicales à travers le monde.

comment se transmet le virus Zika

Néanmoins, on l’observe de plus en plus dans les régions tempérées, particulièrement sur le pourtour méditerranéen. Ce moustique a la caractéristique de vivre dans les zones urbaines, proches des points d’eau. C’est le moustique tigre femelle qui pique pendant la journée, avec un pic au lever et au coucher du soleil.

À savoir ! En France, il est demandé de signaler les apparitions de ce moustique via le Portail de signalement du moustique tigre. En 2016, 176 cas ont été confirmés, dont 7 femmes enceintes.

Quels symptômes ?

Il n’y a aucun symptôme dans 70 à 80% des cas. Sinon, lorsqu’il y en a, ils s’apparentent à un syndrome pseudo-grippal :

D’autres symptômes peuvent survenir de façon variable : au niveau digestif (vomissement, constipation, diarrhée) et au niveau neurologique (sensation de fatigue, vertige, étourdissement, syndrome de Guillain-Barré).

Le virus Zika est davantage redouté pour ses complications graves pouvant apparaitre chez le nouveau-né si la mère est infectée. Le risque majeur est la microcéphalie, dont les taux observés ont explosé dans les régions épidémiques.

Le syndrome de Guillain-Barré est une autre complication à craindre avec les virus Zika. Il se traduit par une paralysie progressive pouvant atteindre les muscles respiratoires.

Diagnostic et traitement du virus du Zika

Quel diagnostic ?

Le diagnostic de l’affection est d’abord basé sur la présence des symptômes pseudo-grippaux corrélés avec un récent voyage.

La confirmation de l’infection au virus Zika nécessite des analyses sanguines ou d’autres liquides biologiques comme l’urine, le sperme ou la salive, grâce à une méthode de RT-PCR. Ce type de test est uniquement disponible dans les centres nationaux de référence des arboviroses (ou CNR).

Quel traitement ?

Il n’existe à ce jour aucun traitement ni aucun vaccin pour le virus du zika. La plupart du temps, le paracétamol est suffisant.
En cas de voyage en région à risque, des moyens préventifs existent pour se prémunir de la piqûre du moustique :

  • Les répulsifs antimoustiques cutanés (DEET, EBAAP, picaridine, PMDRBO) dont la durée de protection varie de 4 à 8 heures. Ce type d’application doit être renouvelé après chaque baignade. Aussi, il est important de savoir que l’action répulsive est annulée après l’application d’une crème solaire. Il est suggéré d’appliquer la crème solaire 30 minutes avant le répulsif. En raison de sa toxicité à l’ingestion, ce type de produit est à manier avec précaution chez l’enfant et la femme enceinte : les autorités préconisent de ne pas laisser les enfants manipuler les répulsifs, et de ne pas appliquer ces produits sur le visage et les mains des enfants de moins de 30 mois.
  • Les répulsifs antimoustiques pour tissus renferment les mêmes principes actifs que les produits cutanés, mais leur formulation est adaptée à une protection sur plusieurs supports (rideaux, tentes, couvertures, draps, vêtements, plastiques, bâches).
  • La moustiquaire est la protection nocturne la plus efficace. Elle doit être installée pour ne pas laisser de zones de passage. Le voile ne doit pas être au contact de la peau pendant le sommeil – un moustique est tout à fait capable de piquer à travers un tissu.
  • Le port de vêtements amples et longs.
  • La vérification de l’étanchéité des portes et des fenêtres dans l’habitat.
  • La limitation des sorties aux heures de crépuscule.

Enfin, s’il s’agit de lutter contre la propagation du moustique tigre, les comportements à adopter doivent être en adéquation avec le mode de vie de l’insecte. Celui-ci voyage peu. En effet, le moustique tigre a un champ d’action d’à peine quelques centaines de mètres autour des lieux de ponte que sont les eaux stagnantes. Il se pose dans les zones d’ombre et à l’abri du vent comme dans les zones d’habitation et les plantations denses. Les mesures à adopter vont donc consister à :

  • Éliminer les eaux stagnantes. Les habitations regorgent d’endroits où l’eau a tendance à stagner. Pour citer quelques exemples, les récipients, réservoirs, pots, bidons, pneus, dessous de terrasses, ou gouttières affaissées peuvent accumuler l’eau même en période estivale.
  • Tailler les buissons, bambous, et autres végétaux qui créent des zones ombragées. Les plantes grimpantes doivent également être surveillées. Les fossés mal taillés quant à eux un endroit idéal pour la reproduction et la vie du moustique.
  • Un autre moyen naturel consiste à ventiler l’habitat et à installer des plantes naturellement répulsives au bord des fenêtres (citronnelle, mélisse, thym citron, etc.).

Publié le 31 août 2016. Mis à jour par Charline D., Docteur en pharmacie, le 26 juin 2021.

Sources

– Zika, le virus qui menace les bébés brésiliens. lemonde.fr. Consulté en janvier 2016.
– La présence du virus Zika confirmée en Guyane et en Martinique. lemonde.fr. Consulté en janvier 2016.

Lire nos autres dossiers Maladies