Céphalées


Rédigé par Charline D. et publié le 18 juillet 2022

femme qui a mal à la tête

Les céphalées, plus communément nommés maux de tête, sont des douleurs extrêmement fréquentes localisées au niveau du crâne et de la face. Elles représentent l’un des troubles les plus répandus dans la population. Dans la plupart des cas, ils sont bénins bien que gênants. Ce sont généralement des céphalées de tension ou des migraines.

Les céphalées, causes et symptômes

Les céphalées, le plus souvent appelées maux de tête, sont très fréquentes dans la population. Bien heureusement, dans la majorité des cas, elles sont sans gravité.

Une céphalée fait référence à toute plainte douloureuse localisée dans la région crânienne. Ce symptôme est fréquent chez l’adulte et l’enfant.

Plusieurs causes possibles aux maux de tête

On peut différencier les céphalées selon leur modalité d’apparition (brutalement ou progressivement), leur localisation (toute la tête ou seulement une zone), leur intensité (gêne, douleur intense, continue ou pulsatile, etc.), ou leur durée (chroniques, aigües).
On y associe d’autres symptômes comme par exemple de la fièvre, un engourdissement, des nausées et vomissements…

Les causes possibles des céphalées sont diverses, et majoritairement bénignes. On en distingue essentiellement deux : les céphalées de tension et les migraines.

maux de tête

Plus rarement, les céphalées peuvent être liées à d’autres problèmes de santé comme :

  • Une algie vasculaire de la face, pour laquelle les douleurs sont très intenses, unilatérales, localisées à l’œil, au front ou à la tempe, et évoluant par crises d’une quinzaine de minutes à plusieurs heures par jour. Un patient peut avoir plusieurs crises d’algie vasculaire de la face par jour ;
  • Une infection comme une grippe, une sinusite, une mononucléose infectieuse, etc. ;
  • Une hypertension artérielle mal contrôlée ;
  • Une maladie des yeux, par exemple un glaucome ;
  • La maladie de Horton, une inflammation chronique des artères temporales chez la personne âgée qui se traduit par des céphalées nocturnes et matinales ;
  • Un accident vasculaire cérébral, une tumeur cérébrale, ou encore suite à un traumatisme crânien ou à une ponction lombaire.

Certains médicaments antalgiques génèrent des maux de tête quotidiens lorsqu’ils sont utilisés à outrance. Enfin, une intoxication au monoxyde de carbone ou au plomb génère également des céphalées.

Reconnaître les symptômes d’une céphalée

La céphalée de tension représente la cause la plus rencontrée de maux de tête.

Elle se manifeste par une douleur continue, modérée et diffuse qui dure longtemps. La douleur n’est pas associée à d’autres symptômes. Elle ne s’aggrave pas à l’effort. Les périodes de stress amplifient la céphalée, tandis que les périodes de détente l’apaisent. La douleur s’associe à une sensation de tête vide avec des difficultés de concentration, ou à l’inverse de tête lourde. Ce type de maux de tête s’accompagne volontiers d’anxiété et de contracture dans le cou.

La céphalée de tension est d’intensité faible, et se manifeste surtout en fin de journée. Elle est essentiellement liée au stress et à la fatigue.

La céphalée liée à une migraine se traduit par au moins deux des symptômes suivants :

  • Une douleur au niveau d’un seul côté de la tête
  • Une douleur de type lancinante ou pulsatile,
  • Une douleur amplifiée par l’effort ou l’activité quotidienne
  • Une douleur modérée à sévère, associée à des nausées ou vomissements, une intolérance à la lumière ou au bruit.

La migraine peut affecter l’adulte ou l’enfant, bien qu’elle soit moins fréquente chez ces derniers.

Diagnostic et traitements des céphalées

Des céphalées inhabituelles qui surviennent brutalement ou qui s’aggravent progressivement doivent faire craindre certaines pathologies comme un AVC ou une méningite. Elles font l’objet d’urgences vitales et nécessitent une prise en charge hospitalière dans les plus brefs délais.

Les céphalées nécessitent également un bilan urgent comprenant notamment une IRM et une ponction lombaire.

médecin qui tient le résultat d'une IRM dans ses mains

Le traitement des céphalées avec suspicion d’AVC ou de méningite implique la prescription d’antalgique en complément de la prise en charge de la pathologie.

Dans les cas où les céphalées sont plus anciennes et habituelles, le bilan thérapeutique repose surtout sur l’examen clinique du patient.

Le médecin cherche à déterminer les éléments qui caractérisent les maux de tête du patient :

  • Douleur récente ou ancienne ;
  • Douleur constante ou qui s’aggrave ;
  • Le moment de la journée où la douleur se manifeste ;
  • Les symptômes associés ;
  • L’existence de ce type de douleur dans la famille ;
  • La présence ou non de stress ;
  • La prise de traitement.

Généralement, les maux de tête anciens et habituels pour le patient correspondent à des migraines ou des céphalées de tension.

Des examens complémentaires sont rares. Ils sont envisagés seulement lorsqu’une maladie sous-jacente est suspectée.

Qui contacter en cas d’apparition de forts maux de tête ?

Contacter le 15 en cas de céphalée d’apparition brutale et intense et lorsque les maux de tête sont associés à certains symptômes (forte fièvre, raideur de la nuque, vomissement, perte de la force musculaire, convulsions, malaise ou troubles de la marche ou de l’élocution).

Consulter un médecin dans la journée lorsque les maux de tête sont associés à des troubles de la vision, des tremblements ou une agitation, ou si la personne fait de l’hypertension artérielle.

Dans le cas contraire, il est tout de même préférable de consulter un médecin dans les jours suivants. Lorsque les maux de tête ont une durée supérieure à d’habitude ou si leur nature s’intensifie, se modifie, et s’ils ne régressent pas après 48 heures d’automédication.

Dans la majorité des cas, à l’issue de son examen, le médecin propose soit un traitement spécifique pour la migraine ou les céphalées de tension, soit le traitement de la maladie responsable des maux de tête.

Mesures et traitements pour soulager les céphalées

En dehors de la consultation médicale, certaines mesures peuvent permettre de soulager des maux de tête :

  • Le repos dans le calme ;
  • L’éviction des facteurs favorisants comme l’alcool, le sport, l’excès de café, la fatigue, le stress, l’absence de lunette alors qu’il en faudrait, le bruit, certains aliments (chocolat, vins, agrumes, etc.) ;
  • Une bonne hydratation.

Prise de médicaments disponibles sans ordonnance en cas de douleur persistante

Chez l’enfant et l’adulte, prise de paracétamol en première intention. En effet, celui-ci n’a que peu de contre-indication (insuffisance hépatique). La prise de paracétamol est autorisée pendant la grossesse ou l’allaitement. Il s’utilise cependant à la plus petite dose efficace et sur la plus courte durée possible. Il faut néanmoins respecter un intervalle de 6h et sans dépasser 3g de paracétamol par jour.

En cas d’allergie ou de contre-indication au paracétamol, un AINS (ou anti-inflammatoire non stéroïdien) peut être utilisé comme l’ibuprofène, le kétoprofène ou l’aspirine. Les AINS ont en revanche de nombreuses contre-indications (ulcère de l’estomac, allergie, insuffisance rénale, insuffisance cardiaque, asthme, grossesse après le 6ème mois, etc.).

A noter qu’au-delà de 5 jours d’automédication sans amélioration, il est recommandé de consulter un médecin.

Charline D., Docteur en pharmacie

Sources

Mal de tête. Ameli. Le 1er juillet 2022. 

Céphalées. WHO. Le 8 avril 2016. 

Maux de tête. Vidal. Le 12 avril 2021. 


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