NIFEDIPINE ARROW L.P. 30 mg, comprimé pelliculé à libération prolongée
· Hypertension artérielle.
· Traitement préventif de l'angor stable, en association avec un traitement bêétabloquant.
- Hypertension artérielle
- Angor stable
Posologie
Réservé à l'adulte.
Hypertension artérielle
1 comprimé par jour à 30 mg. Chez les patients dont la pression artérielle n'est pas suffisamment contrôlée à cette posologie, l'augmentation de la dose à 60 mg en une seule prise ou l'association de 30 mg de nifédipine à un bêtabloquant ou à une autre classe thérapeutique peuvent être envisagées.
Traitement préventif de l'angor
La posologie initiale est de 1 comprimé par jour à 30 mg ; cette posologie peut être portée à 60 mg par jour en une seule prise.
Mode d'administration
Voie orale.
Les comprimés doivent être pris à 24 heures d'intervalle, tous les jours à la même heure et de préférence le matin, à jeun ou non (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Les comprimés ne doivent pas être coupés et sont à avaler sans croquer avec un verre d'eau. Le jus de pamplemousse doit être évité (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Populations particulières
Population pédiatrique
La sécurité d'emploi et l'efficacité de la nifédipine n'ont pas été étudiées chez l'enfant de moins de 18 ans. Les données actuellement disponibles sur l'utilisation de la nifédipine dans l'hypertension artérielle sont décrites en rubrique Propriétés pharmacodynamiques.
Patient âgé (>65 ans)
La biodisponibilité de la nifédipine est augmentée chez les personnes âgées. Cependant, d'après les données de pharmacocinétique, aucun ajustement posologique n'est nécessaire avec la nifédipine dans cette population (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Insuffisance hépatique
Du fait de son métabolisme hépatique, la nifédipine doit être administrée sous surveillance chez les insuffisants hépatiques. Chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère, modérée ou sévère, une surveillance étroite ainsi qu'une réduction de la dose peuvent être nécessaires. Les paramètres pharmacocinétiques de la nifédipine n'ont pas été étudiés chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques).
Insuffisance rénale
Il n'existe pas de données cliniques chez l'insuffisant rénal. La nifédipine doit être administrée avec prudence chez ces patients.
ARRETER IMMEDIATEMENT le traitement et CONSULTER VOTRE MEDECIN en cas d'allergie : démangeaisons, urticaire, brusque gonflement du visage et du cou ainsi que des réactions de la peau diverses .
EVITER de consommer des pamplemeousses ou du jus de pamplemousse pendant le traitement.
EVITER une exposition au soleil ou aux UV car rique de réaction excessive de la peau.
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines plus particulièrement au début ou en cas de modification de traitement ainsi qu'en association.
Les risques d'hypotension et/ou de décompensation d'une insuffisance cardiaque devront faire l'objet d'une attention particulière.
Les effets indésirables décrits dans les études contrôlées contre placebo évaluant l'effet de la nifédipine sont présentés ci-dessous par catégorie de fréquence CIOMS III (base de données d'études cliniques : nifédipine n=2 661 ; placebo n=1 486 ; état en date du 22 février2006 et étude ACTION : nifédipine n=3 825 ; placebo n= 3 840).
Les effets indésirables considérés comme « fréquents » ont été observés avec une incidence inférieure à 3%, à l'exception des oedèmes (9,9%) et des céphalées (3,9%).
La fréquence des effets indésirables rapportés avec les produits contenant de la nifédipine est résumée dans le tableau ci-dessous. Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de sécurité.
Les fréquences sont définies comme suit :
Fréquent : ≥1/100 à < 1/10
Peu fréquent : ≥ 1/1000 à < 1/100
Rare : ≥ 1/10 000 à < 1/1000
Les effets indésirables identifiés uniquement au cours de la surveillance post-commercialisation et pour lesquels la fréquence ne peut être estimée sont classés sous la rubrique « fréquence indéterminée ».
Système classe-organe (MedDRA) | Fréquent | Peu fréquent | Rare | Fréquence indéterminée | |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
|
|
| Agranulocytose Leucopénie | |
Affections du système immunitaire |
| Réaction allergique, Œdème de Quincke/angio-oedème (y compris oedème laryngé1) | Prurit Urticaire Eruption cutanée | Réaction anaphylactique/anaphylactoïde | |
Affections psychiatriques |
| Nervosité Insomnie |
|
| |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
|
|
| Hyperglycémie | |
Affections du système nerveux | Céphalées | Vertiges Migraine Sensations ébrieuses Tremblements | Paresthésie/ Dysesthésie Syndrome extrapyramidal | Hypoesthésie Somnolence | |
Affections oculaires |
| Troubles de la vision (essentiellement vision floue ou baisse de la vision) |
| Douleurs oculaires | |
Affections cardiaques |
| Tachycardie Palpitations |
| Douleur thoracique (angor) | |
Affections vasculaires | Œdème (incluant oedème périphérique) Vasodilatation | Hypotension artérielle Syncope |
|
| |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
| Epistaxis Congestion nasale |
| Dyspnée Œdème pulmonaire2
| |
Affections gastro-intestinales | Constipation | Douleurs gastro-intestinales et abdominales Nausées Dyspepsie Flatulence Sécheresse buccale | Hyperplasie gingivale | Bézoard, Occlusion intestinale, Vomissements, Oesophagite liée à une insuffisance du sphincter gastro-oesophagien | |
Affections hépatobiliaires |
| Augmentation transitoire des transaminases hépatiques ou de la bilirubine |
| Ictère | |
Affections de la peau et du tissu sous cutané |
| Erythème Purpura |
| Nécrolyse épidermique toxique Réaction de photosensibilité | |
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
| Crampes musculaires Gonflement inflammatoire des articulations |
| Arthralgie Myalgie | |
Affections du rein et des voies urinaires |
| Polyurie Dysurie |
|
| |
Affections des organes de la reproduction et du sein. |
| Dysfonction érectile |
|
| |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Malaise Asthénie ou Fatigue. | Frissons Douleurs aspécifiques |
|
|
|
1pouvant mettre en jeu le pronostic vital
2 des cas ont été signalés lors d'une utilisation comme tocolytique pendant la grossesse (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement)
Chez des patients dialysés atteints d'hypertension maligne et d'hypovolémie, la vasodilatation peut entraîner une chute tensionnelle notable.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
- Agranulocytose
- Leucopénie
- Réaction allergique
- Oedème de Quincke
- Angioedème
- Oedème laryngé
- Prurit
- Urticaire
- Eruption cutanée
- Réaction anaphylactique
- Réaction anaphylactoïde
- Nervosité
- Insomnie
- Hyperglycémie
- Céphalée
- Vertige
- Migraine
- Tremblement
- Paresthésie
- Dysesthésie
- Syndrome extrapyramidal
- Hypoesthésie
- Somnolence
- Trouble de la vision
- Vision floue
- Baisse de la vision
- Douleur oculaire
- Tachycardie
- Palpitation
- Douleur thoracique
- Angor
- Oedème
- Oedème périphérique
- Vasodilatation
- Hypotension artérielle
- Syncope
- Epistaxis
- Congestion nasale
- Dyspnée
- Oedème pulmonaire
- Constipation
- Douleur gastro-intestinale
- Douleur abdominale
- Nausée
- Dyspepsie
- Flatulence
- Sécheresse buccale
- Hyperplasie gingivale
- Bézoard
- Occlusion intestinale
- Vomissement
- Oesophagite
- Augmentation des transaminases
- Augmentation de la bilirubine
- Ictère
- Erythème
- Purpura
- Nécrolyse épidermique toxique
- Réaction de photosensibilité
- Crampe musculaire
- Gonflement articulaire
- Arthralgie
- Myalgie
- Polyurie
- Dysurie
- Dysfonction érectile
- Malaise
- Asthénie
- Fatigue
- Frissons
Ce médicament ne doit pas être utilisé dans les cas suivants :
· Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients
· Infarctus du myocarde datant de moins de 1 mois
· Angor instable (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi)
· choc cardio-vasculaire (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi)
· en association avec le diltiazem (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions)
· en association avec la rifampicine, car les taux plasmatiques efficaces de la nifédipine pourraient ne pas être atteints en raison d'une induction enzymatique (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions)
· chez les patients ayant subi une iléostomie après procto-colectomie.
Ce médicament est généralement déconseillé pendant la grossesse ou l'allaitement (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement)
LISTE:
- Infarctus du myocarde datant de moins d'1 mois
- Angor instable
- Choc cardiovasculaire
- Iléostomie après procto-colectomie
- Enfant de moins de 6 ans
- Patient de moins de 18 ans
- Intolérance au lactose
- Grossesse
- Allaitement
Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde
La prise de ce médicament avec la ciclosporine ou le dantrolène administré par perfusion est déconseillée (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
La nifédipine ne doit pas être utilisée pendant la grossesse sauf si l'état clinique de la patiente le nécessite. La nifédipine doit être réservée aux femmes ayant une hypertension sévère et qui ne répondent pas aux traitements standards (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement).
L'utilisation de la nifédipine pendant l'allaitement n'est pas recommandée car la nifédipine est excrétée dans le lait maternel et les effets d'une absorption orale de faibles quantités de nifédipine ne sont pas connus (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement).
Une surveillance étroite de la pression artérielle doit être exercée, même lorsque la nifédipine est administrée avec du sulfate de magnésium par voie I.V., en raison de la possibilité d'une chute excessive de la pression artérielle qui pourrait nuire à la mère et au foetus.
Association aux bêtabloquants : chez le coronarien, l'instauration du traitement par ce médicament requiert un traitement concomitant par bêtabloquant à dose efficace. Elle se fera sous surveillance médicale particulière, chez les sujets en insuffisance cardiaque latente (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
La prudence est recommandée chez les patients dans des conditions hémodynamiques précaires (hypovolémie, hypotension sévère avec pression systolique inférieure à 90 mmHg collapsus, dysfonctionnement systolique sévère du ventricule gauche, insuffisance cardiaque cliniquement significative, sténose aortique sévère).
La nifédipine n'affecte pas la conduction cardiaque. Cependant, par référence aux autres antagonistes calciques, la prudence s'impose en cas de dysfonctionnement sinusal et d'anomalie de la conduction.
Chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère, modérée ou sévère, une surveillance étroite ainsi qu'une réduction de la dose peuvent être nécessaires. Les paramètres pharmacocinétiques de la nifédipine n'ont pas été étudiés chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacocinétiques). Par conséquent, la nifédipine doit être utilisée avec prudence chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère.
La nifédipine est métabolisée via le système du cytochrome P450 3A4. Les médicaments connus soit pour inhiber, soit pour induire ce système enzymatique peuvent dès lors influencer le premier passage ou la clairance de la nifédipine (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Voici quelques exemples de médicaments qui sont des inhibiteurs du système de cytochrome P450 3A4 et qui peuvent dès lors entraîner des concentrations plasmatiques accrues de nifédipine :
· antibiotiques macrolides (par exemple érythromycine),
· inhibiteurs de la protéase du VIH (par exemple ritonavir),
· antimycosiques azolés (par exemple kétoconazole),
· néfazodone et fluoxétine (antidépresseurs),
· quinupristine/dalfopristine,
· acide valproïque,
· cimétidine.
Lors de l'administration concomitante de ces médicaments, la pression artérielle doit être surveillée et, si nécessaire, une réduction de la posologie de nifédipine doit être envisagée.
Comme avec toute forme de comprimé osmotique, la prudence est recommandée chez les patients présentant une sténose gastro-intestinale sévère. Des cas isolés d'obstruction intestinales chez des patients sans antécédent de troubles gastro-intestinaux ont été décrits, principalement du fait de la formation d'un bézoard et pouvant nécessiter une intervention chirurgicale.
En cas de constipation sévère, il est conseillé d'administrer des lubrifiants pour éviter l'aggravation excessive de la constipation.
Pour une utilisation chez les populations particulières, voir rubrique Posologie et mode d'administration.
Lors d'une radiographie avec agent de contraste, la nifédipine peut provoquer des résultats faux-positifs (par exemple images lacunaires interprétées comme des polypes).
Excipient(s) :
Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
LISTE:
- Hypovolémie
- Hypotension < 90 mmHg
- Dysfonctionnement systolique sévère du ventricule gauche
- Insuffisance cardiaque
- Sténose aortique sévère
- Dysfonctionnement sinusal
- Anomalie de la conduction
- Insuffisant hépatique
- Sténose gastro-intestinale sévère
- Constipation sévère
- Patient âgé de plus de 65 ans
- Insuffisance rénale
- Radiographie de contraste
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
La nifédipine est métabolisée par l'isoenzyme 3A4 du cytochrome P450, localisé dans la muqueuse intestinale et dans le foie. Les médicaments connus pour inhiber ou induire ce système enzymatique peuvent donc influencer l'effet de premier passage hépatique (après administration orale) ou la clairance de la nifédipine (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
La nifédipine peut augmenter l'effet hypotenseur d'antihypertenseurs administrés concomitamment, comme les diurétiques, β-bloquants, inhibiteur de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IEC), antagoniste des récepteurs AT1 de l'angiotensine (ARA1), autres inhibiteurs calciques, α-bloquants, inhibiteurs de la PDE5, α-méthyldopa.
Il convient de tenir compte de l'ampleur et de la durée des interactions lorsque la nifédipine est administrée avec les médicaments suivants.
Associations contre-indiquées
+ Rifampicine
La rifampicine est un inducteur puissant du système du cytochrome P450 3A4. Lors d'administration concomitante avec la rifampicine, la biodisponibilité de la nifédipine est clairement réduite et son efficacité est donc amoindrie. L'utilisation de nifédipine en association avec la rifampicine est dès lors contre-indiquée (voir rubrique Contre-indications). Une surveillance clinique et une adaptation éventuelle de la posologie après l'arrêt du traitement par la rifampicine devront être envisagées.
En cas de co-administration de nifédipine avec les inhibiteurs faibles à modérés du cytochrome P450 3A4 suivants, la pression artérielle doit être surveillée et, si nécessaire, une réduction de la dose de nifédipine doit être envisagée (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
+ Diltiazem
Augmentation importante des concentrations de nifédipine par diminution de son métabolisme hépatique par le diltiazem, avec risque d'hypotension sévère.
Associations déconseillées
+ Antibiotiques de la classe des macrolides (ex. érythromycine)
Aucune étude d'interaction entre la nifédipine et les antibiotiques de la classe des macrolides n'a été réalisée. Il a été établi que certains macrolides inhibent le cytochrome P450 3A4, qui intervient dans le métabolisme d'autres médicaments. C'est pourquoi la possibilité d'une augmentation des concentrations plasmatiques en nifédipine ne peut être exclue en cas de co-administration (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
L'azithromycine, bien que structurellement apparentée à la classe des macrolides, n'inhibe pas le CYP3A4.
+ Inhibiteurs de la protéase du VIH (ex. ritonavir)
Aucune étude portant sur les interactions potentielles entre la nifédipine et les inhibiteurs de la protéase du VIH n'a été réalisée. Les médicaments de cette classe sont connus pour inhiber le cytochrome P450 3A4. De plus, il a été démontré in vitro que les médicaments de cette classe inhibent le métabolisme de la nifédipine, dans lequel intervient le cytochrome P450 3A4. En cas de co-administration avec la nifédipine, une augmentation substantielle des concentrations plasmatiques de nifédipine due à une diminution de l'effet de premier passage hépatique et de l'élimination ne peut être exclue (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
+ Ciclosporine
Risque d'addition d'effets indésirables à type de gingivopathies.
Utiliser une autre dihydropyridine.
+ Dantrolène (administré par perfusion)
Chez l'animal, des cas de fibrillations ventriculaires mortelles sont constamment observés lors de l'administration de vérapamil et de dantrolène par voie IV.
L'association d'un antagoniste du calcium et de dantrolène est donc potentiellement dangereuse. Cependant, quelques patients ont reçu l'association nifédipine et dantrolène sans inconvénient.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Fluoxétine
Aucune étude visant à évaluer une interaction potentielle entre la nifédipine et la fluoxétine n'a été réalisée. Il a été montré in vitro que la fluoxétine inhibe le cytochrome P450 3A4, qui intervient dans le métabolisme de la nifédipine. C'est pourquoi une augmentation des concentrations plasmatiques de la nifédipine ne peut pas être exclue en cas d'administration concomitante de fluoxétine.
+ Néfazodone
Aucune étude visant à évaluer une interaction potentielle entre la nifédipine et la néfazodone n'a été réalisée. La néfazodone est connue pour inhiber le cytochrome P450 3A4, qui intervient dans le métabolisme d'autres médicaments. C'est pourquoi une augmentation des concentrations plasmatiques de la nifédipine ne peut pas être exclue en cas d'administration concomitante de néfazodone.
+ Quinupristine/dalfopristine
L'administration concomitante de quinupristine/dalfopristine et de nifédipine pourrait augmenter les concentrations plasmatiques de nifédipine.
+ Acide valproïque
Aucune étude visant à évaluer une interaction potentielle entre la nifédipine et l'acide valproïque n'a été réalisée. Etant donné qu'il a été montré que l'acide valproïque augmente les concentrations plasmatiques de la nimodipine (un inhibiteur calcique structurellement similaire) par inhibition enzymatique, une augmentation des concentrations plasmatiques de nifédipine et donc une augmentation de l'efficacité ne peuvent être exclues.
+ Baclofène
Majoration de l'effet antihypertenseur.
Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur si nécessaire.
+ Phénytoïne
Augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne avec signes de surdosage (en particulier neurologiques). Mécanisme invoqué: déplacement de la fixation protéique de la phénytoïne et inhibition de son métabolisme.
Surveillance clinique et réduction des doses de phénytoïne dès l'apparition des signes de surdosage. Contrôler les concentrations plasmatiques de phénytoïne.
+ Inhibiteurs puissants du CYP3A4
Majoration des effets indésirables de la nifédipine, le plus souvent à type d'hypotension, notamment chez le sujet âgé.
Surveillance clinique et adaptation posologique pendant le traitement par l'inhibiteur enzymatique et après son arrêt.
+ Cimétidine
Augmentation de l'effet hypotenseur de la nifédipine par inhibition de son métabolisme hépatique par la cimétidine.
Surveillance clinique accrue ; adapter la posologie de la nifédipine pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.
+ Antifongiques azolés (i.e. itraconazole, kétoconazole)
Aucune étude formelle d'interaction entre la nifédipine et les antifongiques azolés n'a été réalisée. Les antifongiques azolés sont connus pour inhiber le cytochrome P450 3A4. Par conséquent, une augmentation significative de la biodisponibilité systémique de la nifédipine ne peut être exclue lors qu'elle est administrée avec un antifongique azolé, en raison d'une diminution de l'effet de premier passage hépatique (voir la rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
En cas de prise concomitante, il existe un risque majoré d'effets indésirables, notamment d'oedèmes, par diminution du métabolisme hépatique de la nifédipine.
Une surveillance clinique et une adaptation éventuelle de la posologie de la nifédipine doivent être mises en place pendant le traitement par l'antifongique azolé et après son arrêt.
+ Médicaments antiépileptiques inducteurs du cytochrome P450 3A4 tels que la carbamazépine, le phénobarbital, la phénytoïne, la primidone et la fosphénytoïne)
En cas de co-administration avec la nifédipine, une diminution de la biodisponibilité et de l'efficacité de la nifédipine est observée, par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.
Dans ce cas, une surveillance clinique s'impose et une adaptation éventuelle de la posologie de la nifédipine doit être envisagée pendant le traitement par l'inducteur (augmentation de la dose) et après son arrêt (diminution de la dose).
Associations à prendre en compte
+ Médicaments abaissant la pression artérielle : diurétiques, bêta-bloquants, inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine, antagonistes du récepteur à l'angiotensine II, autres inhibiteurs calciques, alpha-bloquants (y compris à visée urologique), inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (PDE5), alpha-méthyldopa, antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques, amifostine
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
+ Cisapride
L'administration concomitante de cisapride et de nifédipine peut entraîner une augmentation des concentrations plasmatiques de la nifédipine.
+ Bêta-bloquants (sauf esmolol)
Hypotension, défaillance cardiaque chez les malades en insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée. La présence d'un traitement bêta-bloquant peut minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive et démasquer un effet inotrope négatif pouvant s'ajouter à celui du bêta-bloquant.
En cas d'insuffisance cardiaque traitée par bêta-bloquant (bisoprolol, carvédilol, métoprolol ou nébivolol), l'administration concomitante de nifédipine impose une surveillance étroite du patient, en raison d'une aggravation de l'insuffisance cardiaque, dans des cas isolés.
+ Digoxine
L'administration concomitante de nifédipine et de digoxine peut conduire à une diminution de la clairance de la digoxine et entrainer ainsi une augmentation des concentrations plasmatiques de la digoxine. Par précaution, l'apparition des signes d'un surdosage en digoxine doit être surveillée et, si nécessaire, la dose du glycoside doit être réduite en tenant compte de la concentration plasmatique de la digoxine.
+ Quinidine
Dans des cas individuels, lorsque la nifédipine et la quinidine ont été administrées simultanément, une réduction des concentrations plasmatiques de la quinidine a été observée tandis qu'après l'arrêt de la nifédipine, une nette augmentation des concentrations plasmatiques de la quinidine a été observée. Pour cette raison, lorsque la nifédipine est administrée en association à la quinidine ou interrompue, un suivi de la concentration plasmatique de quinidine et, le cas échéant, un ajustement de la dose de quinidine sont recommandés. Certaines études ont montré une augmentation des concentrations plasmatiques de nifédipine en cas de co-administration de ces deux médicaments, tandis que d'autres n'ont pas observé une modification de la pharmacocinétique de la nifédipine.
Par conséquent, la pression artérielle doit être surveillée attentivement, si la quinidine est ajoutée à un traitement existant par la nifédipine. Si nécessaire, la dose de nifédipine doit être diminuée.
+ Tacrolimus
Il a été démontré que le tacrolimus est métabolisé par le cytochrome P450 3A4. Des données récemment publiées indiquent que la dose de tacrolimus doit être réduite dans certains cas, en cas d'association avec la nifédipine. En cas de co-administration de ces deux médicaments, les concentrations plasmatiques de tacrolimus doivent être surveillées et, si nécessaire, une réduction de la dose de tacrolimus doit être envisagée.
+ Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone en traitement de substitution) et minéralocorticoïdes
Diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
+ Jus de pamplemousse
Le jus de pamplemousse est un inhibiteur du cytochrome P450 3A4. L'administration concomitante de nifédipine et de jus de pamplemousse augmente donc les concentrations plasmatiques et prolonge l'effet de la nifédipine en raison d'une diminution de l'effet de premier passage hépatique et de la clairance. Par conséquent, l'effet antihypertenseur peut être augmenté. Suite à une consommation régulière de jus de pamplemousse, cet effet peut persister au moins jusqu'à 3 jours après la dernière consommation de jus de pamplemousse.
Pendant le traitement par la nifédipine, il faut donc éviter de consommer des pamplemousses/du jus de pamplemousse (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Autres formes d'interactions
La nifédipine peut fausser le dosage de l'acide vanylmandélique urinaire (VMA) en augmentant les valeurs spectrophotométriques. La mesure par HPLC n'est cependant pas affectée.
Incompatibilités
Sans objet.
Surdosage
Symptômes
Les symptômes suivants sont observés en cas de surdosage :
Une hypotension, des troubles du rythme cardiaque à type de bradycardie/tachycardie, un choc cardiogénique avec oedème pulmonaire, une hyperglycémie, une acidose métabolique, une hypoxie, des troubles de la conscience pouvant aller jusqu'au coma.
Prise en charge
En cas de surdosage, la priorité est basée sur l'élimination de la substance active et la restauration d'une stabilité cardiovasculaire.
Après une ingestion orale du produit, un lavage gastrique minutieux est préconisé avec irrigation de l'intestin grêle si nécessaire et surveillance en unité de soins intensifs.
En particulier dans des cas d'intoxication avec les formes à libération prolongée, l'élimination doit être la plus complète possible, y compris au niveau de l'intestin grêle, afin d'éviter l'absorption prolongée de la substance active.
L'hémodialyse n'est pas utile, car la nifédipine n'est pas dialysable, cependant, une plasmaphérèse est envisageable (compte tenu de la fixation importante aux protéines plasmatiques et du volume de distribution relativement faible).
La bradycardie peut être traitée de façon symptomatique par l'administration de β-sympathomimétiques, la mise en place temporaire d'un stimulateur cardiaque (pacemaker) est recommandée si ce trouble du rythme menace le pronostic vital.
L'hypotension résultant d'un choc cardiogénique et d'une vasodilatation artérielle peut être traitée par une perfusion de gluconate de calcium (10-20 ml d'une solution de gluconate de calcium à 10 % en administration IV lente, de façon répétitive si nécessaire). Cette mesure risque d'accroitre la calcémie jusqu'à la limite supérieure de la normale, voire même légèrement au-delà. Si les effets du calcium s'avèrent insuffisants, le traitement sera poursuivi par l'addition de sympathomimétiques vasoconstricteurs, tels que la dopamine ou la noradrénaline, à des posologies reposant uniquement sur les effets obtenus.
Veiller au maintien du rythme, de la conduction et du débit cardiaque. Une hypotension importante peut être contrôlée par perfusion IV prudente de tout mode d'expansion volémique en tenant compte du risque de surcharge hydrique.
Dans tous les cas informer de la prise concomitante de bétabloquants.
Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des réactions au médicament, variables d'un individu à l'autre, peuvent altérer la capacité de conduire des véhicules ou l'utilisation des machines. Plus particulièrement au début ou en cas de modification du traitement ainsi qu'en association à l'alcool.
Grossesse
La nifédipine ne doit pas être utilisée pendant la grossesse, sauf si l'état clinique de la patiente le nécessite. La nifédipine doit être réservée aux femmes souffrant d'hypertension sévère et qui ne répondent pas aux traitements standards.
Il n'existe pas d'études bien contrôlées chez la femme enceinte. Les données disponibles sont insuffisantes pour écarter la possibilité d'effets délétères chez le foetus et le nouveau-né. Les études réalisées chez l'animal ont mis en évidence un risque embryotoxique, foetotoxique et tératogène de la nifédipine. Les données cliniques disponibles n'ont pas mis en évidence de risque prénatal spécifique, mais on a observé une augmentation des cas d'asphyxie périnatale, des césariennes ainsi que de l'incidence des prématurités et des retards de croissance intra-utérine. L'imputabilité de ces effets à l'hypertension sous-jacente, à son traitement ou à un effet spécifique du médicament n'a pas pu être établie.
Des cas d'oedème pulmonaire aigu ont été observés avec les inhibiteurs calciques, dont la nifédipine, utilisés comme agents tocolytiques pendant la grossesse (voir rubrique Effets indésirables), en particulier en cas de grossesse multiple (jumeaux ou plus), avec la voie intraveineuse et/ou l'utilisation concomitante d'agonistes des récepteurs bêta-2 adrénergiques.
Allaitement
La nifédipine est excrétée dans le lait maternel. La concentration de nifédipine dans le lait est presque comparable à la concentration dans le sérum de la mère. En conséquence, par mesure de précaution, il convient d'éviter de l'administrer chez la femme qui allaite.
Pour les formulations à libération immédiate, il est proposé de retarder l'allaitement ou le tirage du lait à 3-4 heures après l'administration du médicament, de manière à réduire l'exposition du nourrisson à la nifédipine (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Fertilité
Dans quelques cas uniques de fécondation in vitro, des inhibiteurs calciques tels que la nifédipine ont été associés à des modifications biochimiques réversibles au niveau de la tête des spermatozoïdes, susceptible d'induire une altération de la fonction du sperme. Si un homme connaît des échecs répétés dans ses tentatives de concevoir un enfant par fécondation in vitro et si aucune autre raison ne peut être trouvée, l'utilisation d'inhibiteurs calciques tels que la nifédipine doit être envisagée comme une cause possible.
Durée de conservation :
3 ans.
Précautions particulières de conservation :Pas de précautions particulières de conservation.
Forme : Comprimé pelliculé à libération prolongée
Dosage : 30 mg
Contenance : 900 mg ou 30 comprimés
Laboratoire Titulaire : ARROW GENERIQUES
Laboratoire Exploitant : ARROW GENERIQUES
Forme pharmaceutique
Comprimé pelliculé à libération prolongée.
Composition exprimée par Comprimé
Principes Actifs :
- Nifédipine (30 mg)
Excipients :
- Noyau :
- Talc
- Povidone K30
- Lactose monohydraté (Effet notoire)
- Hypromellose
- Carbomère 974P
- Silice colloïdale anhydre
- Magnésium stéarate
*Cette fiche médicament a été générée à partir des données de la Banque Claude Bernard© (www.resip.fr) ne peut être utilisée isolément pour l'établissement d'un diagnostic, l'instauration d'un traitement ou une décision thérapeutique, qui relève de la compétence exclusive des professionnels de santé. Il est rappelé que le contenu de la Base Claude Bernard doit être considéré comme un ouvrage scientifique faisant l'objet d'une consultation critique laissant aux professionnels de santé les responsabilités de la prescription que le code leur reconnaît. La Base Claude Bernard a pour seul objet de vous informer sur les caractéristiques des médicaments. Les données fournies ne peuvent être considérées comme exhaustives et peuvent avoir évolué depuis leur mise en ligne. Seul votre médecin est habilité à mettre en œuvre un traitement adapté à votre cas personnel. Les Données fournies sont la propriété de RESIP et ne peuvent être reproduites ou diffusées par quelque moyen, toute impression ne pouvant concerner que des extraits non substantiels et n'être effectuée qu'à des fins strictement personnelles et non commerciales.