A l’approche du nouveau protocole de soins de la maladie de Lyme, présenté en Juillet 2017, Santé sur le Net fait un point sur cette pathologie et sa prise en charge, qui touche plus de 26 000 personnes chaque année.
Qu’est-ce que la maladie de Lyme ?
La maladie de Lyme (appelée également Borréliose de Lyme), est une maladie jusqu’à présent sous-estimée mais aux conséquences terribles si elle n’est pas détectée et traitée rapidement.
« La maladie de Lyme pendant des décennies, n’a intéressé personne et encore moins les journalistes. Parler du Lyme, c’était le bide assuré. »
Elle est transmise à l’Homme par la piqûre d’une tique contaminée, avec un risque plus important entre le printemps et l’automne, période pendant laquelle l’activité des tiques est maximale.
Afin de limiter tout risque de contamination, il est conseillé :
- De se couvrir de vêtements longs lors d’une sortie dans la nature ;
- D’inspecter minutieusement son corps après une sortie en plein air ;
- De surveiller en cas de piqûre, pendant un mois la zone piquée et consulter un médecin dès l’apparition d’une plaque rouge et ronde.
Bien que l’infection soit souvent asymptomatique, elle peut être à l’origine de maladies invalidantes, plusieurs mois voire plusieurs années après l’infection, avec des symptômes cutanés, musculaires, articulaires, neurologiques ou cardiaques. Il est donc capital de consulter son médecin généraliste dès l’apparition d’une plaque rouge (appelée érythème) au point de piqûre, afin de suivre un traitement antibiotique et d’éliminer tout risque d’aggravation.
A savoir ! En cas de piqûre, rendez vous chez le pharmacien.
Lire aussi – Maladie de Lyme
Avancées diagnostic et thérapeutiques
Actuellement, la maladie de Lyme fait l’objet de divers débats et controverses liés aux difficultés de diagnostic et de prise en charge de la pathologie. C’est donc en réponse aux inquiétudes de la population que le Plan national de lutte contre les maladies transmissibles par les tiques a été établi et dont le premier comité de pilotage s’est déroulé le 20 janvier dernier.
Ce plan s’organise en 5 axes principaux :
- Un renforcement de la surveillance du parasite et de son activité (permettant par la suite d’orienter les mesures de lutte et de prévention) ;
- Une meilleure prévention et surveillance des maladies transmissibles par les tiques grâce à la consolidation du réseau Sentinelles et à une analyse des différentes causes d’hospitalisation ;
- Une uniformisation et une amélioration de la prise en charge des patients afin de lutter contre l’errance médicale par la création d’un protocole national de diagnostics et de soins (PNDS) des infections transmissibles par les tiques ;
- Une évaluation et un perfectionnement des tests diagnostiques déjà sur le marché ;
- Une mobilisation de la recherche sur le développement de nouveaux outils diagnostiques, la compréhension de la maladie et sur la mise en place d’une étude de cohorte de patients.
A savoir ! : Le réseau Sentinelles est constitué de plus de 1000 médecins généralistes, volontaires, couvrant l’ensemble du territoire français. En 2016, les médecins sentinelles ont assuré la surveillance de 8 indicateurs de santé (dont sept maladies infectieuses).
Lire aussi – Maladie de Lyme : un « scandale sanitaire »
Zoom sur l’application FleaTickRisk
Le spécialiste de la santé animale, Merial, a dévoilé au début de l’été une nouvelle application mobile appelée FleaTickRisk.Elle permet de prédire en temps réel le risque d’infestation par la tique responsable de la maladie de Lyme, mais également celui des puces, moucherons et moustiques.
Ainsi, pour connaître son risque d’infestation, rien de plus simple, il suffit de taper le nom ou le code postal de l’endroit souhaité et une carte colorée en fonction du risque s’affiche, accompagnée de conseils adaptés au parasite et à la menace.
Le petit + Les utilisateurs de l’application peuvent eux aussi signaler les piqûres ou infestations dont ils sont témoins, afin d’alerter la communauté FleaTickRisk !
Lire aussi – La Berce de Caucase, cause de graves brûlures
Charline D., Pharmacienne
Sources :
Plan national de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmissibles par les tiques, Communiqué de presse par Marisol Touraine, Ministère des Affaires sociales et de la Santé, 20 janvier 2017
Réseau Sentinelles, site consulté le 25 janvier 2017
Bonjour,
Merci pour cet article très précis. Je me souviens que dans ma jeunesse, mon père nous poudrait de DDT dans les chaussettes et dans la coiffe pour éviter les morsures des tiques et l’invasion d’aoutis. Pour décrocher la tique , on mettait une goutte d’huile pour l’asphyxier. Qu’en est-il aujourd’hui d’une bonne pratique ? Certains recommandent d’arracher le plus vite possible la tique ?
Est-ce que ces cas en très nette augmentation sont liés au fait que de plus en plus de monde profitent de la campagne ?
cordialement
HdM
Bonjour,
En cas de morsure de tique, il est conseillé de le retirer avec une pince à tiques (vendu en pharmacie) ou de se rapprocher de la pharmacie la plus proche afin de le retirer correctement, puis de désinfecter. Une surveillance est ensuite de rigueur. En effet, en cas d’apparition d’un halo rougeâtre autour de la morsure, il faut se rapprocher de son médecin traitant qui vous prescrira un antibiotique. La maladie de Lyme bénéficie effectivement aujourd’hui d’une plus grande visibilité. Pas sure qu’une augmentation des virées en campagne expliquent à elles seules l’augmentation du nombre de cas.
Très Bonne Journée
L’équipe santé sur le net
Bonjour,
Merci pour cet article très précis. Je me souviens que dans ma jeunesse, mon père nous poudrait de DDT dans les chaussettes et dans la coiffe pour éviter les morsures des tiques et l’invasion d’aoutis. Pour décrocher la tique , on mettait une goutte d’huile pour l’asphyxier. Qu’en est-il aujourd’hui d’une bonne pratique ? Certains recommandent d’arracher le plus vite possible la tique ?
Est-ce que ces cas en très nette augmentation sont liés au fait que de plus en plus de monde profitent de la campagne ?
cordialement
HdM
Les commentaires sont fermés.