La claustrophobie peut être définie comme un sentiment d’anxiété lié à une peur d’être enfermé dans un espace clos ou face à une situation oppressante. Ce trouble se traduit par des crises d’angoisse plus ou moins fréquentes, parfois handicapantes.
Qu’est-ce que la claustrophobie ?
La claustrophobie est une peur intense des espaces confinés, l’ascenseur par exemple. Les transports en commun, notamment le métro, sont des lieux souvent redoutés par les personnes atteintes de ce trouble psychique. L’avion ou le train peuvent aussi être source de malaise. Parfois, la peur s’étend également aux pièces isolées d’une maison, comme le grenier ou la cave, voire à celles dont le plafond est bas, ou celles de petite superficie (les toilettes ou dressings), ou bien encore celles qui sont fermées à clé.
On peut qualifier la claustrophobie comme étant une névrose de situation, déclenchée par le fait de se trouver dans :
- Des espaces clos (ascenseur, avion, IRM, tunnel, etc.) ;
- Des lieux bondés (trains, métros, galeries marchandes, etc.).
Bien qu’une crise de panique se manifeste de manière similaire chez toutes les personnes souffrant de claustrophobie, l’origine du trouble peut lui varier. Il peut être lié à :
- Un traumatisme émotionnel (accident de voiture, longue punition dans un endroit fermé, etc.) ;
- Un enfermement choquant (être resté coincé dans l’ascenseur en panne, ou dans un train) ;
- Des relations oppressantes (difficulté à communiquer avec les parents, un partenaire ou les supérieurs).
À savoir ! La claustrophobie est une forme particulière d’agoraphobie. Cette dernière est une phobie dite « complexe » puisqu’elle fait référence à une notion d’anticipation de la peur chez le patient. En effet, dans l’agoraphobie, ce dernier anticipe le malaise qu’il pourrait avoir et accumule les idées négatives.
Symptômes
Dans les espaces clos, la personne a le sentiment d’étouffer, de manquer d’air.
La claustrophobie est à l’origine chez les claustrophobes de divers symptômes, similaires à ceux d’une crise de panique :
- Palpitations et accélération du rythme cardiaque ;
- Douleur thoracique et d’étouffement ;
- Engourdissement ou tremblement des membres ;
- Frissons, bouffées de chaleur, transpiration ;
- Nausées, vertiges, évanouissement ;
À savoir ! Une phobie peut se manifester à n’importe quel moment de la vie d’un individu. Elle peut, par ailleurs, préparer le terrain à des psychoses plus graves comme la schizophrénie ou la dépression.
Les symptômes de la claustrophobie peuvent être proches des manifestations engendrées par d’autres pathologies. Ainsi, il est nécessaire de pratiquer de nombreux examens afin de correctement diagnostiquer cette phobie.
Les individus atteints de ce trouble psychique développent des comportements de fuite, et cherchent à éviter les situations à l’origine des crises de peur. Il n’est alors pas rare de voire les phobiques préférer monter à pied plusieurs étages plutôt que d’utiliser l’ascenseur, ou encore, préférer rallonger leur trajet au lieu de prendre l’avion ou le train.
Traitement
Traiter une claustrophobie est un travail de longue haleine nécessitant l’expertise d’un spécialiste. En effet, ce trouble peut être soigné grâce à des séances de psychothérapie. Ces thérapies permettent de déterminer l’origine des crises d’angoisse afin de proposer au patient, le traitement le plus adapté.
Le traitement par réalité virtuelle est une thérapie qui met le patient face à l’objet de sa peur au cours de simulations dans un jeu vidéo. Cette technique permet au patient d’apprivoiser doucement ses angoisses.
Des séances de relaxation peuvent être proposées. Elles reposent sur des techniques de yoga. La respiration est l’élément travaillé afin de permettre au patient de mieux gérer les situations stressantes et de mieux contrôler ses émotions.
Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) consistent à confronter de façon progressive le claustrophobe à ses peurs pour qu’il apprenne à s’en débarrasser.
Des sessions d’hypnose peuvent également être proposées au patient. Cette méthode permet au patient de lâcher prise, et de lui faire accepter d’arrêter de lutter contre sa phobie.
Enfin, les symptômes liés à l’angoisse de la claustrophobie peuvent être apaisés par acupuncture ou l’utilisation d’huiles essentielles (cure de phytothérapie).
Les antidépresseurs sont nécessaires pour les atteintes sévères.
Charline D., Docteur en pharmacie