Le plein de protéines pour préserver la mobilité des seniors

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Rédigé par Deborah L. et publié le 19 octobre 2017

C’est bien connu, plus l’âge avance, plus le risque de dépendance et de fragilité augmente. Dès lors, mener des actions préventives à travers des exercices physiques simples permet d’entretenir les muscles du corps. Et si l’alimentation jouait également un rôle dans la prévention de la mobilité des personnes âgées ? C’est ce que suggère une récente étude américaine selon laquelle une consommation insuffisante de protéines pourrait freiner la mobilité du sujet âgé.

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Quand la population vieillit…

Les personnes âgées de plus de 65 ans représentent aujourd’hui un quart de la population et en constitueront un tiers d’ici dix ans, avec une augmentation notable de leurs problèmes de santé et de mobilité. D’où l’intérêt de mener des actions de prévention diverses parmi lesquelles des recommandations nutritionnelles.

La mobilité est directement liée à la masse musculaire de l’individu entretenue par un apport quotidien optimal en protéines. Les besoins quotidiens en protéines sont déterminés en fonction du poids et varient en fonction de l’âge, du sexe et de l’activité musculaire de l’individu. Les recommandations officielles estiment que l’apport en protéines doit s’élever en moyenne à 0,8-0,9 g/kg/jour chez le sujet jeune.

Chez le sujet âgé, ces recommandations doivent être bien évidemment adaptées afin de limiter la fonte musculaire et de préserver des performances physiques optimales. D’autant plus que la consommation de protéines est souvent délaissée avec l’âge.

Dans ce contexte, les conséquences d’un apport protéique insuffisant au sein de la population âgée ont été évaluées au moyen de l’étude Health ABC menée à Memphis (Tennessee) et Pittsburgh (Pennsylvanie).

Incluant une cohorte de 1998 personnes âgées de 70 à 79 ans, suivies pendant une période de 6 ans, cette étude s’est attachée à rechercher un lien entre les apports protéiques et l’apparition d’une limitation des capacités physiques chez les seniors, celles-ci étant initialement indemnes.

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L’intérêt d’un apport suffisant en protéines

Pour mener à bien leurs recherches, les scientifiques ont calculé l’apport en protéines (g/kg de poids corporel/jour) des seniors à l’état basal à l’aide d’un questionnaire de fréquence alimentaire composé de 108 questions. La consommation de protéines a été classée en trois catégories :

  1. Supérieure : consommation ≥ 1,0 g/kg/j
  2. Moyenne : consommation comprise entre 0,7 et 1 g/kg/j
  3. Inférieure : consommation < 0,7 g/kg/j

Les chercheurs ont ensuite évalué semestriellement la limitation de la mobilité des participants à partir de leurs témoignages quant aux difficultés qu’ils avaient rencontrées en tentant de marcher une distance de 402 mètres ou en essayant de gravir un escalier de 10 marches. A noter que le caractère significatif de cette limitation ne pouvait être attribué qu’à la suite de 2 constats semestriels consécutifs.

L’équipe de chercheurs a également pris en compte l’influence de différents facteurs : données démographique,  facteurs comportementaux, maladies chroniques éventuelles, apports énergétiques totaux et taille. L’association entre l’apport protéique et la limitation de la mobilité a été évaluée au moyen d’une analyse basée sur le modèle de Cox.

À savoir ! Le modèle de Cox est une méthode d’analyse qui permet la prise en compte simultanée de plusieurs variables pour expliquer la survenue d’un événement.

L’étude a ainsi démontré les résultats suivants :

  1. l’apport protéique moyen s’élevait à 0,91 ± 0,38 g /kg de poids corporel/jour mais dans 43 % des cas, les valeurs déclarées étaient inférieures à celles définies dans les recommandations (< 0,8 g/kg/j).
  2. une limitation significative de la mobilité s’est installée au cours des 6 années de suivi chez 35,3 % des participants.
  3. par rapport à la catégorie de consommation supérieure, les catégories de consommation inférieures ont été associées à un risque plus élevé de limitation de la mobilité.

Les résultats de cette étude suggérant qu’une consommation insuffisante de protéines peut favoriser la limitation de la mobilité chez le sujet âgé,  les chercheurs recommandent une consommation en protéines supérieure à 1,0 g /kg/j pour la tranche d’âge explorée (70-79 ans), afin de s’opposer au déclin des performances physiques.

Encourager les seniors à consommer des protéines semble donc primordial pour prévenir les risques de dépendance et de fragilité d’une population de plus en plus vieillissante et qui a tendance, avec l’âge, à bouder les aliments qui en sont riches.

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Déborah L., Docteur en Pharmacie

– Il faut suffisamment de protéines pour préserver la mobilité du sujet âgé. Dr P. Tellier. JIM. Le 5 octobre 2017.

  • Mme Fortier Line says:

    Eh bien,j’ai 75ans et la plupart de mes amis et connaissances, surtout des femmes, ont abandonné à peu près la viande et les œufs.
    En plus leur repas du soir est souvent un yaourt devant la télé, puis elles se couchent.
    La plupart,bretonnes, consomment un peu de poissons et fruits de mer. ( moi pas beaucoup)
    Elles se lèvent vers 6h30 à 7h. Moi je me couche tard et me lève…tard.
    Née et élevée en ville, et vécu en ville aussi, au Québec et en France, nous n’avons pas la même vie dans ce petit village-dortoir où je vis à présent.
    Mais ces gens me paraissent avoir bien plus d’énergie vitale que moi.

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    • L'équipe Santé sur le Net says:

      Bonjour,

      Merci de faire confiance à Santé sur le Net pour trouver des informations sur votre santé.
      Merci pour votre témoignage.

      Nous vous souhaitons une très bonne journée !
      L’équipe Santé sur le net.

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