A l’occasion de la Journée Mondiale des Donneurs de Sang (JMDS) 2019, une étude vient d’être publiée sur le rôle des infirmiers dans la fidélisation des donneurs de sang. Santé Sur le Net revient sur les facteurs qui déterminent la fidélité des donneurs de sang.
La fidélisation des donneurs de sang
Pour couvrir l’ensemble des besoins des malades en produits sanguins, l’Etablissement Français du Sang (EFS) a besoin chaque jour de 10 000 dons de sang. La question de l’attraction et de la fidélisation des donneurs de sang représente donc un enjeu capital à la fois pour l’EFS mais aussi et surtout pour tous les patients qui nécessitent des transfusions sanguines.
Dans ce contexte, une récente étude vient d’être publiée dans la revue Recherche en Soins Infirmiers et aborde la question du rôle de l’infirmier dans la fidélisation des donneurs de sang. Les infirmiers sont des membres incontournables des équipes de collecte de sang, qu’elles aient lieu sur les sites fixes de l’EFS ou dans des collectes mobiles. L’infirmier est un maillon essentiel du parcours de prélèvement du donneur :
- Après l’entretien médical, l’infirmier réalise le prélèvement de sang en lui-même ;
- L’infirmier surveille le donneur de sang tout au long du don.
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Des facteurs qui influencent le don du sang
Existe-t-il un profil type du donneur de sang régulier ? Cette question est essentielle pour optimiser la fidélisation des donneurs de sang. Les données publiées jusqu’ici sur ce sujet ont montré que les donneurs de sang réguliers (c’est-à-dire ceux qui donnent leur sang plusieurs fois par an) présentaient souvent les caractéristiques suivantes :
- Des hommes ;
- Âgés de 18 à 35 ans ;
- Vivant en couple ;
- Ayant un statut d’employé ou d’étudiant.
Par ailleurs, plusieurs facteurs semblent favoriser le don du sang, notamment :
- La facilité d’accès au lieu de collecte ;
- La volonté d’aider les autres ;
- Le fait qu’un proche ait eu besoin d’un produit sanguin ou d’un produit issu d’un don ;
- L’influence de l’entourage.
A l’inverse, certains facteurs pourraient empêcher de potentiels donneurs de franchir la porte d’une collecte de sang, tels que :
- La peur des aiguilles ;
- La peur de la vue du sang ;
- La peur d’un malaise ;
- Le manque de temps et de disponibilité.
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La présence essentielle de l’infirmier
Quels rôles l’infirmier peut jouer face à ces facteurs positifs ou négatifs sur le don du sang ? La place stratégique des infirmiers dans le parcours du prélèvement est un atout considérable pour créer un véritable lien de confiance entre l’équipe de collecte et le donneur.
L’infirmier peut jouer un rôle essentiel dans la communication avec le donneur, en l’informant, en le rassurant et en répondant à l’ensemble de ses interrogations. Cette démarche peut aider des non-donneurs qui hésitent à franchir le pas. Pour ceux qui ont déjà donné, le soutien et la présence constante de l’infirmier sont des éléments qui peuvent conditionner le renouvellement du don de sang. Si le donneur vit mal le prélèvement, il existe en effet peu de chances qu’il décide de revenir donner.
La démarche de l’infirmier de prélèvement, mais aussi la présence des bénévoles des associations de donneurs de sang, l’environnement de la collecte et le temps d’attente, sont autant d’aspects qui contribuent au bon déroulement d’un don du sang. Et un don du sang qui se passe bien a beaucoup plus de chances d’être suivi d’autres dons !
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Estelle B., Docteur en Pharmacie
