Syndrome des jambes sans repos, quelle prise en charge ?

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Rédigé par Estelle B. et publié le 1 novembre 2022

Environ 8,5 % des Français sont touchés par un syndrome des jambes sans repos et 2 % présentent des symptômes plusieurs fois par semaine. Par ailleurs, cette affection peut considérablement altérer la qualité de vie des patients. Lors d’un congrès de la Société Française de Rhumatologie qui a eu lieu à Paris, des experts ont de ce fait rappelé les recommandations actuelles de prise en charge des impatiences. Explication sur la prise en charge du Syndrome des jambes sans repos.

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Le syndrome des jambes sans repos ou impatiences

Le syndrome des jambes sans repos, encore appelé des impatiences, se développe généralement à l’âge adulte, le plus souvent en lien avec des antécédents familiaux. Si les symptômes sont le plus souvent légers à modérés, cette affection peut cependant considérablement nuire à la qualité de vie des patients et impacter profondément leur vie personnelle et professionnelle.

Le diagnostic du syndrome des jambes sans repos est établi sur la base de paresthésies profondes, associées à cinq caractéristiques fondamentales :

  • Un besoin impérieux de bouger les membres inférieurs, en raison de sensations inconfortables et/ou désagréables ;
  • Des membres supérieurs rarement touchés ;
  • Des symptômes survenant majoritairement le soir et la nuit ;
  • Une apparition ou une dégradation en cas de repos ou d’inactivité ;
  • Ainsi qu’un soulagement voire une disparition en marchant ou en s’étirant.

Du diagnostic à la recherche d’une cause éventuelle

Le syndrome des jambes sans repos est étroitement associé à des troubles du sommeil, des mouvements nocturnes et périodiques des jambes, mais également au syndrome dépressif. Des outils diagnostiques spécifiques ont ainsi été développés et permettent d’éliminer d’autres affections provoquant des symptômes proches.

La recherche de la cause du syndrome des jambes sans repos est une partie incontournable de la prise en charge. Certaines situations sont en effet associées aux impatiences et permettent de mieux soulager les symptômes : le déficit ou la carence en fer, l’insuffisance rénale chronique, la prise de certains médicaments, ainsi que la grossesse.

Une en charge personnalisée du Syndrome des jambes sans repos

La prise charge à proprement parler vise à améliorer la qualité de vie du patient. Elle est donc personnalisée et prend en compte ses plaintes et ses attentes. Par ailleurs, plusieurs axes peuvent être développés de manière complémentaire :

  • Des mesures hygiéno-diététiques : limiter les excitants, faire des massages des jambes, pratiquer des exercices d’étirement (stretching) ou du yoga, utiliser des activités culturelles pour s’occuper l’esprit, etc. ;
  • La correction des éventuelles carences, comme la carence en fer ou la carence en vitamine D ;
  • Le recours à certaines médecines douces, comme l’acupuncture, même si son efficacité reste peu démontrée ;
  • Un traitement médicamenteux pour réduire les symptômes ;
  • La prise en charge des troubles du sommeil, avec un médecin spécialiste du sommeil ;
  • Le traitement des douleurs, en lien avec un neurologue ou un centre de gestion de la douleur.

Plusieurs classes de médicaments peuvent être utilisées dans le traitement du syndrome des jambes sans repos, en fonction de la situation du patient :

  • Des agonistes dopaminergiques réservés aux formes sévères ;
  • Des benzodiazépines ;
  • Des médicaments antalgiques (opioïdes) ;
  • Certains anticonvulsivants, en cas d’impatiences douloureuses.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources
– Congrès de Rhumatologie SFR 2019 – Rappels de prise en charge du syndrome des jambes sans repos. univadis.fr.
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