Sur la planète, un homme sur 4 et une femme sur 20 fument. Une étude publiée dans The Lancet révèle qu’un décès sur 10 à travers le globe peut être attribué à la cigarette. Malgré des décennies de lutte, malgré les connaissances accumulées sur la nocivité du tabac, le nombre de fumeurs continuent de croître. Et la cigarette tue toujours. Beaucoup trop.

Le tabac, ce tueur planétaire

L’étude publiée le 05 avril dans The Lancet a rassemblé des données collectées entre 1990 et 2015 dans 195 pays. Le pourcentage de fumeurs a sensiblement diminué, passant de 1 homme sur 3 et 1 femme sur 12 en 1990, à 1 homme sur 4 et 1 femme sur 20 en 2015. Cependant, à cause de l’augmentation de la population, le nombre de fumeurs n’a pas décru ; il est estimé à 933 millions dans le monde. Les décès dus au tabac ont parallèlement progressé de 4,7 % soit plus de 6 millions par an en 2015. Les pays les plus touchés sont la Chine, l’Inde, les USA et la Russie.

Fumer est le deuxième facteur de cause de décès (après l’hypertension artérielle). Sans surprise, ces morts liées au tabac sont imputables aux maladies cardio-vasculaires (41%), aux cancers (27%) ou à des pathologies respiratoires chroniques (20%). À noter que pour les femmes, la BPCO (Broncho-Pneumopathie Obstructive Chronique) arrive en première place, alors que pour les hommes, c’est l’infarctus du myocarde.

Cependant, l’étude met en avant l’efficacité des politiques de lutte contre la cigarette. Les gouvernements qui ont mis en place taxes, campagnes d’information et avertissements sur les paquets limitent « les dégâts ». Le Brésil a ainsi vu sa population de fumeurs chuter de 29 à 12 % chez les hommes, et de 19 à 8 % parmi les femmes.

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Les français accrocs à la cigarette

En France, la situation n’est pas brillante, le CNTC (Centre National Contre le Tabagisme) rappelle que 200 personnes meurent chaque jour à cause de la cigarette dans notre pays et que 1 fumeur sur deux décèdera d’une maladie liée au tabac. Les jeunes sont particulièrement touchés (40 % de fumeurs parmi les garçons et filles de 17 ans). Le CNTC rejoint l’étude publiée dans The Lancet quant à l’efficacité des campagnes anti-tabac. L’augmentation des taxes, induisant une forte augmentation du prix du paquet, serait la méthode la plus efficace.

En 2014, le gouvernement français a lancé un plan choc contre le tabagisme. Il vise à protéger les plus jeunes, à aider les usagers à arrêter et à agir sur l’industrie. Le but est de passer en 2024 sous la barre des 20 % de fumeurs (30 % aujourd’hui).

Après les photos choc sur l’emballage, le paquet neutre a été adopté en mai 2016. Il devrait permettre de casser la dynamique publicitaire des industriels.

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Arrêter le tabac, c’est possible !

Mieux, arrêter le tabac grâce à son téléphone, c’est possible ! Le CNCT constate que 60 % des fumeurs voudraient arrêter, mais seulement 5 % y parviennent sans aide. Justement tabac-infoservice.fr vous aide, grâce à une application téléchargeable sur votre smartphone. L’appli se comporte comme un coach personnel pour accompagner la personne dans sa démarche.

En novembre 2016, tabac-infoservice avait lancé le mois sans tabac. Plus de 180 000 personnes y avaient participé. Un résultat jugé très positif.

A savoir ! Arrêter de fumer, c’est possible et c’est économique : un arrêt d’un an permet d’économiser plus de 2000 Euros (soit une croisière sur le Nil).

Mais le tabac n’impacte pas que notre santé et notre portefeuille, il a aussi un effet négatif sur la planète : sa culture est une grosse consommatrice de pesticides et participe à la déforestation. Une nouvelle incitation à jeter son dernier mégot (dans une poubelle).