Smartphones, ordinateurs, boites mails, font partie des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Ces objets connectés envahissent nos quotidiens et représentent une source de données pour un nombre important de facteurs, dans notre vie quotidienne ainsi que dans notre environnement de travail…
Evolutions du travail, et augmentation de la sédentarité …
Des chercheurs de l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) se sont alors penchés sur la question du développement des TIC et des enjeux de transparence et d’éthique, dans le cadre de la situation de travail.
Largement considérés comme étant innovants et nous facilitant la vie quotidienne, ces objets et interfaces connectés peuvent néanmoins devenir néfastes dans le cadre d’une utilisation abusive. C’est ce qu’à tenter d’exposer cette équipe de chercheurs.
Le rapport des scientifiques montre l’augmentation d’une sédentarité visible et ressentie au travail. De plus, une inactivité permanente ou semi-permanente journalière est un facteur de risque cardio-vasculaire supplémentaire.
Les chercheurs s’appuient sur une nouvelle technologie développée par l’entreprise Altran. Il s’agit d’une « batterie de capteurs » permettant l’enregistrement de données de pénibilité au travail : port de charge, manutention, vibrations, bruit, etc. Cette découverte permettrait aux travailleurs d’avoir un suivi quotidien et une connaissance des contraintes associées à son activité. D’un autre côté, ce nouvel outil aurait également un avantage économique pour les entreprises et les Mutuelles. En effet, les données accessibles permettraient de juger du mode de vie des individus au travail et ainsi de développer des moyens de prévention contre les pathologies liées au mode de vie, et notamment liées à la sédentarité.
Lire aussi – Maladies cardio-vasculaires : un risque aux facteurs multiples
Risques éthiques et psychosociaux liés aux TIC
D’un point de vue psychologique, les modes de vie de chacun sont purement subjectifs : le tabagisme, l’alimentation ou encore l’aspect social. Ces objets connectés, et notamment cet outil développé par Altran, influencerait certains de nos comportements. En ce sens, les comportements individuels et les personnalités différentes s’orienteraient vers une généralisation des comportements.
Finalement, cette étude conclut que les TIC ne sont ni bonnes ni mauvaises. En effet, tout repose sur leur bon usage. La notion d’éthique, dans le cadre du travail plus particulièrement, ne doit pas être négligée dans l’utilisation de ces nouvelles technologies.
L’utilisation excessive de ces objets connectés, et notamment de monitoring, pourrait être la conséquence d’une fragilisation, voire d’une fracture, des liens sociaux au travail. Or, les relations sociales sont fondamentales dans le développement d’un environnement professionnel sain.
A savoir ! On appelle « monitoring » le suivi, la surveillance de paramètres humains (physiologiques, physiques, etc.), à l’aide d’objets connectés, également appelés : des moniteurs.
Lire aussi – L’épuisement au travail, un risque à ne pas négliger !
Delphine.W., Ergonome spécialisée en Santé au travail.
En cause, l’apparition d’une nouvelle forme de travail liée aux TIC, le blurring, qui induit un nouveau rapport des salariés avec leur travail et leur employeur : la notion de temps de travail devient floue, la délocalisation des activités et le travail à distance abolit le concept de présentéisme.
Le blurring induit de profondes modifications des conditions de travail et d’organisation dans les entreprises, favorables en terme de souplesse pour les tâches personnelles et l’autonomie, mais comportant des risques pour la santé physique et morale des salariés : La prévention des risques des nouvelles formes de travail : http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/psychologie-du-travail/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=163&dossid=541
En cause, l’apparition d’une nouvelle forme de travail liée aux TIC, le blurring, qui induit un nouveau rapport des salariés avec leur travail et leur employeur : la notion de temps de travail devient floue, la délocalisation des activités et le travail à distance abolit le concept de présentéisme.
Le blurring induit de profondes modifications des conditions de travail et d’organisation dans les entreprises, favorables en terme de souplesse pour les tâches personnelles et l’autonomie, mais comportant des risques pour la santé physique et morale des salariés : La prévention des risques des nouvelles formes de travail : http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/psychologie-du-travail/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=163&dossid=541
Les commentaires sont fermés.