L’été s’annonce ! L’occasion pour de nombreux Français de partir en voyage. Comme chaque année, Santé Publique France publie ses dernières recommandations aux voyageurs, dans le cadre d’un numéro spécial. Des recommandations bien utiles pour préserver sa santé à l’autre bout du monde.
Les recommandations aux voyageurs version 2022
Partir à l’étranger pour les vacances fait partie des souhaits de nombreux Français. Mais, pour s’assurer que le voyage reste un plaisir, les recommandations sanitaires sont incontournables et évoluent chaque année en fonction des contextes sanitaires des pays. Dans les recommandations aux voyageurs de Santé Publique France, sont balayées plus de 25 maladies pour une couverture géographique d’environ 175 pays.
Première évolution par rapport à l’année 2021, les contraintes sanitaires liées à la Covid-19. Comme continue à circuler – parfois activement – dans de nombreux pays, il est impératif de se renseigner sur les modalités d’entrée dans le pays :
- La possibilité d’accéder aux pays pour les voyageurs. En effet, certains pays peuvent fermer leurs frontières aux vacanciers ;
- Le schéma vaccinal requis (le schéma vaccinal français n’est pas toujours suffisant) ;
- La présentation d’un test antigénique ou PCR de moins de 48 ou 72 heures.
Plus de 25 maladies passées au crible dans 175 pays
D’autres maladies restent sous haute surveillance et nécessitent des précautions particulières :
- La liste des pays à risque d’encéphalite japonaise s’allonge avec l’ajout de la Papouasie-Nouvelle Guinée. Une vaccination préventive est possible) ;
- La fièvre jaune : il existe de nouvelles zones à risque de contamination, ces destinations nécessitent donc une vaccination avant le départ (attention la vaccination contre la fièvre jaune doit se faire dans un centre de vaccination spécialisé) ;
- La tuberculose : de nouveaux pays présentent une forte incidence de la maladie et nécessitent une surveillance particulière en cas de symptômes évocateurs pendant ou au retour du voyage.
Concernant le paludisme, les données épidémiologiques révèlent une augmentation de l’incidence mondiale et de la mortalité liée à cette maladie transmise par un moustique. Les cas français de paludisme, au retour de voyage, sont également en augmentation. En effet, les autorités sanitaires ont recensé plus de 2 000 cas en 2021. Pour les experts, cette tendance est liée à la baisse des activités de lutte contre le paludisme pendant la pandémie de Covid-19. La prophylaxie contre le paludisme est donc une priorité pour protéger les voyageurs allant passer leurs vacances dans une zone d’endémie. Il faut cependant noter que la chloroquine est désormais abandonnée, à cause d’un rapport bénéfice-risque défavorable.
Des recommandations réactualisées pour un voyage serein
En revanche, l’imprégnation des vêtements avec un insecticide, la perméthrine, n’est plus recommandée pour la population générale. Cela est dû à la toxicité de cette substance pour la santé et pour l’environnement. Seuls les réfugiés ou les militaires, qui n’ont pas accès à des moustiquaires imprégnées, sont incités à recourir à cette technique de lutte contre les maladies vectorielles transmises par les moustiques.
En complément, Santé Publique France a également actualisé ses recommandations concernant :
- Le mal aigu des montagnes ;
- L’exposition au soleil ;
- Le mal des transports ;
- La maladie thrombo-embolique ;
- La prévention du « jet-lag ».
Avant tout voyage, il est conseillé de se renseigner sur le site diplomatie.gouv.fr, qui répertorie les mesures sanitaires en vigueur pour chaque destination.
Estelle B., Docteur en Pharmacie
– Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 2 juin 2022, n°Hors-série Recommandations sanitaires pour les voyageurs, 2022. santepubliquefrance.fr. Consulté le 10 juin 2022.