Immunité et automne : les bons réflexes de septembre pour éviter les virus

Par |Publié le : 28 novembre 2025|Dernière mise à jour : 27 novembre 2025|4 min de lecture|

À l’approche de l’automne, notre système immunitaire est mis à l’épreuve. Reprise du travail, stress, fatigue, baisse de luminosité… tous les voyants sont au rouge pour les virus saisonniers. Mais en adoptant les bons réflexes dès septembre, il est possible de soutenir efficacement ses défenses naturelles. Les conseils de Sabatini Laurent, naturopathe experte en micronutrition et membre de Medoucine.

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Grippes, rhumes, gastro-entérites… Dès la fin de l’été, les virus saisonniers refont discrètement surface. Pour Sabatini Laurent, septembre est loin d’être une simple transition climatique : « La rentrée marque une rupture de rythme physiologique, émotionnel et environnemental. Elle entraîne un stress chronique souvent sous-estimé, qui agit comme un frein majeur au bon fonctionnement du système immunitaire. »

Ce stress libère du cortisol, une hormone qui diminue l’efficacité des globules blancs. Il s’ajoute à la fatigue résiduelle d’un été pas toujours reposant et à une promiscuité accrue dans les bureaux, les écoles ou les transports. À cela vient se greffer une diminution de l’exposition au soleil, qui perturbe la synthèse de la vitamine D, pourtant essentielle à la réponse immunitaire. « Résultat : notre résistance aux infections s’affaiblit, parfois sans que l’on s’en rende compte. »

MoMieux manger pour mieux se défendren titre de niveau 2

Selon Sabatini Laurent, l’alimentation reste le premier levier de prévention. « Une assiette équilibrée, riche en nutriments essentiels, soutient les mécanismes naturels de défense. Mais nos rythmes de vie ne permettent pas toujours de couvrir tous les besoins. »

Parmi les nutriments à surveiller, la vitamine C, présente dans le persil, les poivrons ou les brocolis, stimule la production de globules blancs. Le zinc, contenu dans les œufs, les graines de courge ou les fruits de mer, joue un rôle crucial dans le développement et l’activité des cellules immunitaires. Une carence en fer, même modérée, peut affaiblir les capacités de défense de l’organisme. « Les protéines sont aussi indispensables à la fabrication des anticorps, et les oméga-3 permettent de réguler l’inflammation. »

La vitamine D, elle, est une clé de voûte de l’immunité. « Elle joue un rôle central dans la modulation de la réponse immunitaire, or sa synthèse chute dès la baisse de l’ensoleillement. »

Micronutrition et plantes : des alliées ciblées

Quand l’alimentation ne suffit pas, une complémentation raisonnée peut s’avérer utile. « La micronutrition permet de renforcer l’organisme, en particulier chez les personnes fragiles, stressées ou sujettes aux infections récurrentes », précise la naturopathe. Une cure de vitamine D, C, zinc ou fer (en cas de carence avérée) peut alors être envisagée à l’automne.

Elle souligne également l’importance du microbiote intestinal, souvent négligé. « Environ 70 % de nos cellules immunitaires dépendent de l’équilibre du microbiote. Les probiotiques spécifiques peuvent jouer un rôle majeur dans son renforcement. »

Certaines plantes ont aussi démontré leur intérêt dans la prévention des infections. L’échinacée, prise en cure de trois semaines, stimule les défenses naturelles. La propolis, à la fois antibactérienne et antivirale, protège les voies respiratoires. Enfin, les plantes dites adaptogènes comme l’éleuthérocoque, l’astragale ou le ginseng soutiennent la vitalité et permettent une meilleure résistance au stress.

Attention aux réflexes contre-productifs

La rentrée est souvent l’occasion de bonnes résolutions, mais aussi d’excès. Laurent Sabatini alerte sur plusieurs erreurs fréquentes. « Attendre d’être fatigué ou malade pour agir réduit l’efficacité des mesures de prévention. » Elle déconseille également les cocktails multivitaminés pris sans discernement : « Ils ne sont pas toujours adaptés à vos besoins réels, et certains peuvent être inappropriés. »

L’usage de stimulants est aussi à éviter. « Ils peuvent masquer une fatigue installée, sans traiter la cause réelle, qui est parfois un affaiblissement immunitaire. » Elle met en garde contre certaines plantes mal maîtrisées : « Le fer ne doit jamais être pris sans carence avérée, et l’échinacée ou le millepertuis sont déconseillés en cas de traitement médical ou de pathologie auto-immune. »

Anticiper pour rester en forme

Pour Sabatini Laurent, l’essentiel reste de ne pas perdre de vue les fondamentaux. « Le sommeil, l’alimentation et la gestion du stress sont les véritables piliers de l’immunité, bien avant les gélules. » Mieux vaut agir dès septembre que subir l’automne. « L’immunité n’est pas un système figé : elle évolue, s’adapte et se renforce… à condition d’en prendre soin au bon moment. »

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Peggy Cardin
Peggy Cardin
Journaliste spécialisée en santé
Peggy Cardin-Changizi Journaliste spécialisée en santé depuis plus de vingt ans. Elle traite des sujets de prévention, de santé publique et de médecine au quotidien, avec pour objectif de rendre l'information médicale claire, fiable et accessible à tous. Rédige un contenu scientifique fiable avec des sources vérifiées en respect de notre charte HIC.