MC1R : ce gène qui nous rendrait plus âgé

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Rédigé par Pierre M. et publié le 2 mai 2016

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Lutter contre le vieillissement de notre visage pour paraître plus jeune est au cœur des préoccupations de la société actuelle. Et si nous n’étions pas tous égaux dans cette quête de la jeunesse ? Une équipe de chercheurs a mis en évidence un gène qui contribuerait à « faire plus vieux que son âge ».

La science du vieillissement

Le désir d’avoir l’air jeune ne date pas d’aujourd’hui. L’âge apparent est attribué à des qualités recherchées : une bonne santé, une bonne forme physique et mentale, une fécondité et une meilleure espérance de vie. L’âge apparent est même utilisé en clinique pour évaluer l’état de santé d’un patient.

Plusieurs équipes de chercheurs ont déjà mis en évidence divers facteurs impactant l’âge apparent des individus. Tout d’abord, les facteurs environnementaux : l’exposition au soleil, la cigarette, un index de masse corporel (IMC) faible affectent négativement notre âge apparent. A l’inverse, un statut social élevé, un score de dépression faible ou encore le fait d’être marié l’affectent plus ou moins positivement selon le sexe de la personne.

A savoir ! Sur le plan moléculaire, le principal marqueur de vieillissement est la taille des télomères, des séquences d’ADN répétitives présentes à l’extrémité de nos chromosomes et dont la longueur s’affaiblit au fur et à mesure des réplications cellulaires tout au long de la vie.

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Le gène de la pigmentation incriminé

Outre les facteurs connus affectant le vieillissement apparent, une étude s’est attachée à l’analyse d’associations entre le génome et l’âge facial apparent, estimé grâce à des images digitales de visages. Plus de 8 millions de variations ont été étudiées sur une cohorte de 2 693 patients Néerlandais âgés.

Les chercheurs ont montré que les associations génétiques les plus fortes correspondaient aux diverses variations affectant le gène MC1R, un gène impliqué dans la pigmentation de la peau et des cheveux. Plus encore, ces associations étaient indépendantes des facteurs environnementaux tels que l’âge, le sexe, la couleur de peau, les dommages causés par le soleil (rides et tâches) et persistaient avec les différents niveaux d’exposition au soleil.

Ainsi cette étude suggère que selon la version du gène héritée, nous serions susceptibles ou non de faire en moyenne jusqu’à deux ans de plus que notre âge réel.

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Karen T., MSc.


Sources
Liu & al. “The MC1R Gene and Youthful Looks.” Current Biology. 2016
Kaare Christensen & al. “Perceived age as clinically useful biomarker of ageing: cohort study”. BMJ. 2009