Risque cardiovasculaire : stress, pollution et autres nouveaux facteurs identifiés

Par |Publié le : 5 août 2025|Dernière mise à jour : 25 juillet 2025|3 min de lecture|

Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde. Si les facteurs classiques, comme le tabagisme, le cholestérol, l’hypertension ou le diabète sont bien connus, la recherche met aujourd’hui en lumière de nouveaux facteurs de risques. Stress chronique, pollution de l’air, perturbateurs endocriniens, précarité… Ces éléments sont désormais reconnus pour leur rôle dans la survenue des pathologies cardiovasculaires. Comment influencent-ils la santé de notre cœur et nos artères ? Quels mécanismes sont en jeu ? Décryptage.

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Le stress chronique : un facteur de risque cardiovasculaire reconnu

Longtemps considéré comme un phénomène subjectif ou difficilement quantifiable, le stress chronique fait aujourd’hui l’objet d’un consensus scientifique. Plusieurs études publiées dans Nature Reviews Cardiology ou The Lancet suggèrent que le stress induit une cascade de réactions biologiques qui accroissent le risque de maladies coronariennes, d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou de troubles du rythme cardiaque.

L’impact du stress est majoré par certains facteurs aggravants : environnement de travail dégradé, isolement ou violences psychologiques. Chez les femmes, des recherches montrent un lien spécifique entre charge mentale et pathologies cardiovasculaires.

À savoir !Qu’est-ce qu’un risque cardiovasculaire ?
Le risque cardiovasculaire correspond à la probabilité de développer une maladie du cœur ou des artères, comme un infarctus ou un AVC.
Ces pathologies sont souvent liées à l’athérosclérose, une accumulation de graisses sur les parois des artères qui gêne la circulation sanguine.
Certains facteurs, comme l’âge ou les antécédents familiaux sont inévitables, mais d’autres peuvent être réduits : tabac, stress, diabète, cholestérol, sédentarité… Leur effet est cumulatif et se potentialise. D’où l’intérêt d’évaluer régulièrement son risque global avec un professionnel de santé.

La pollution atmosphérique : une menace silencieuse pour le cœur

Selon l’OMS, 99 % de la population mondiale respire un air qui ne respecte pas les seuils de pollution recommandés. Or, l’exposition prolongée aux particules fines (PM2.5), au dioxyde d’azote (NO₂) ou à l’ozone (O₃) augmente significativement le risque d’infarctus, d’AVC et d’insuffisance cardiaque. Ces polluants entraînent une inflammation des voies respiratoires, mais aussi une atteinte systémique par passage dans la circulation sanguine. Ils perturbent la fonction endothéliale (la couche interne des vaisseaux), favorisent l’athérosclérose et peuvent déclencher des incidents cardiaques aigus chez les personnes à risque.

Certaines populations y sont particulièrement vulnérables : enfants, personnes âgées, individus vivant à proximité de grands axes routiers ou dans des zones industrialisées.

Perturbateurs endocriniens, bruit, précarité : des effets néfastes sur le cœur

Les recherches récentes s’intéressent également à d’autres facteurs environnementaux.

Les perturbateurs endocriniens, dont les phtalates, présents dans de nombreux produits du quotidien (plastiques, cosmétiques, pesticides), peuvent interférer avec le métabolisme des lipides et du glucose, favorisant l’apparition de troubles métaboliques et de maladies cardiovasculaires.

Les nuisances sonores chroniques, en particulier le bruit nocturne (trafic routier, aérien, ferroviaire), sont associées à une augmentation de la pression artérielle, à des troubles du sommeil et à une élévation du cortisol, l’hormone du stress.

Enfin, la précarité sociale constitue un facteur transversal. Un accès limité aux soins, une alimentation déséquilibrée, un isolement ou un sentiment d’insécurité peuvent également contribuer à l’altération de l’état de santé cardiovasculaire.

L’identification de nouveaux facteurs de risque cardiovasculaire rappelle que la santé ne dépend pas uniquement de choix individuels, mais aussi du contexte économique et environnemental. La prévention des maladies cardiovasculaires doit passer par une meilleure connaissance de ces risques, mais aussi par des politiques publiques ambitieuses, un environnement plus sain, et une prise en charge sanitaire et sociale globale.

Sources
– Le risque cardiovasculaire et ses facteurs . www.ameli.fr. Consulté le 15/07/2025.
– Stress and cardiovascular disease: an update. www.nature.com. Consulté le 15/07/2025.
– The cardiovascular toll of stress. www.thelancet.com. Consulté le 15/07/2025.
– Les phtalates : une composante de certains plastiques et produits cosmétiques nuisible à la santé humaine. observatoireprevention.org. Consulté le 15/07/2025.
– Le bruit, un facteur de risque méconnu de maladies cardiovasculaires. observatoireprevention.org. Consulté le 15/07/2025.

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Julie R.
Infirmière pendant 15 ans, dont 10 en pédiatrie, Julie R. est animée par une passion pour la santé, l'écologie et les sciences. Spécialisée en rédaction web SEO, alliant respect de notre charte HIC et approche humaine, elle met son expérience au service d’une meilleure compréhension de la santé pour le plus grand nombre