Les risques et la pratique


Rédigé par Estelle B. et publié le 22 novembre 2019

Quels sont les risques de la sismothérapie ?

La sismothérapie est aujourd’hui considérée comme un traitement sûr, entraînant moins d’effets secondaires que bon nombre de médicaments. Néanmoins, des effets secondaires peuvent survenir de plusieurs ordres :

  • Cardiovasculaires et respiratoires, en lien avec le risque de toute anesthésie générale ;
  • Neurologiques ;
  • Cognitifs (troubles de la mémoire à court terme, le plus souvent réversibles en quelques jours) ;
  • Dentaires (lésions dentaires rares) ;
  • Mécaniques (rares cas de fractures ou de luxation) ;
  • Généraux (maux de tête, douleurs musculaires, nausées, raideur de la mâchoire, confusion).

Lorsque la sismothérapie est utilisée chez la femme enceinte, les complications fœtales et néonatales sont rares et peuvent être un décès du fœtus, des anomalies congénitales ou un infarctus cérébral. Les complications maternelles peuvent être le déclenchement de contractions utérines et une menace d’accouchement prématuré.

La seule contre-indication médicale à la sismothérapie est l’hypertension intracrânienne.

 

La sismothérapie en pratique

anesthesie-sismotherapieAvant toute séance de sismothérapie, une consultation d’anesthésie est nécessaire. En fonction de l’état de santé du patient, le médecin anesthésiste peut demander des examens complémentaires, notamment sanguins.

Le traitement de sismothérapie se déroule sur plusieurs séances, dont le nombre est déterminé par l’équipe médicale en fonction de la maladie du patient, de ses symptômes et de l’efficacité des séances. Le rythme des séances est le plus souvent de 2 à 3 séances hebdomadaires, pour minimiser le risque d’effets secondaires.

La sismothérapie peut être prescrite dans un cadre thérapeutique ou préventif. Les traitements de sismothérapie se décomposent généralement en trois parties :

  1. Un traitement d’attaque pour diminuer voire faire disparaître les symptômes ;
  2. Un traitement de consolidation de 4 à 6 mois pour prévenir les rechutes ;
  3. Un traitement de maintenance, préventif, sur le long cours.

Chaque séance dure environ 10 minutes, et se déroule en présence de plusieurs professionnels de santé :

  • Un médecin psychiatre ;
  • Un médecin anesthésiste ;
  • Un infirmier.

L’anesthésie générale ne dure que quelques minutes, pendant lesquelles sont surveillées en permanence la tension artérielle, l’électrocardiogramme et parfois l’électroencéphalogramme. Anesthésié, le patient ne ressent absolument rien de ce qui se passe pendant la séance. A son réveil, il peut se sentir confus, une sensation qui disparaît dans l’heure qui suit.

Selon les contextes, les séances de sismothérapie peuvent être pratiquées en ambulatoire (le patient rentre à son domicile après les séances) ou dans le cadre d’une hospitalisation.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

– La sismothérapie en 2017. Agathe Godin. Thèse de doctorat en médecine. Consulté le 5 mars 2019.

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