Vaccination maternelle anti-VRS pendant la grossesse : Sécurité confirmée pour la mère et l’enfant
Chaque année en France, le virus respiratoire syncitial est responsable de cas de bronchiolite chez près d’un tiers des nourrissons de moins de 2 ans, avec des formes graves dans 2 à 3 % des cas. Des solutions de prévention existent parmi lesquelles la vaccination de la mère pendant la grossesse au moyen du vaccin Abrysvo dont la sécurité pour la mère et l’enfant vient d’être confirmée par une nouvelle étude. On fait le point.

La vaccination anti-VRS de la mère pendant la grossesse
Le virus respiratoire syncytial (VRS) est un virus très contagieux qui est responsable chaque année de cas de bronchiolite chez près d’un tiers des nourrissons de moins de 2 ans, avec des formes graves dans 2 à 3 % des cas (hospitalisation voire séjour en réanimation).
D’où l’importance de prévenir au maximum les formes graves de bronchiolite chez les nourrissons. Parmi les options possibles à ce jour, citons la vaccination de la mère pendant la grossesse grâce au vaccin Abrysvo (Pfizer). Recommandée par la Haute Autorité de santé entre les 32e et 36e semaines d’aménorrhée, cette vaccination permet :
- De protéger le nourrisson dès la naissance grâce au transfert d’anticorps maternels à travers le placenta.
- De réduire le risque d’infection grave durant les trois premiers mois de vie (période de grande vulnérabilité du bébé).
La protection ira ensuite en diminuant entre 3 et 6 mois de vie. Délivré sans avance de frais à la maternité, ce vaccin est également disponible en pharmacie de ville au tarif de 196,10 €, pris en charge intégralement dans le cadre de l’Assurance maternité.
Une vaccination sûre si réalisée entre la 32e et la 36e semaine d’aménorrhée
A l’occasion de la première campagne nationale de vaccination des femmes enceintes contre le VRS, le groupement d’intérêt scientifique EPI-Phare a mis en place une étude portant sur 29 000 femmes vaccinées entre septembre 2024 et janvier 2025. L’objectif ? Evaluer la sécurité de ce vaccin à la fois pour la mère et le fœtus.
S’appuyant sur les données du Système national des données de santé, les auteurs de cette étude ont analysé le risque de complications graves de la grossesse comme le risque de naissance prématurée, d’accouchement dans les semaines suivant la vaccination, d’enfant mort-né, de petit poids de naissance, de césarienne, d’hémorragie du post-partum ou encore d’événements cardiovasculaires graves.
Il en ressort que la vaccination maternelle, si elle est réalisée entre la 32e et la 36e semaine d’aménorrhée, n’entraîne aucune augmentation de ce type de complications graves de la grossesse.
Publiés dans la revue Obstetrics and Gynecology, ces résultats soutiennent donc les recommandations actuelles de la Haut Autorité de santé quant à la réalisation de cette vaccination entre 32 et 36 semaines d’aménorrhée.
Prudence chez les femmes vaccinées avant
Notons cependant que pour les femmes vaccinées avant ou à 32 semaines d’aménorrhée (soit 6 % des femmes vaccinées), la vigilance est de mise. En effet, selon l’ANSM, une légère hausse du risque de naissance prématurée n’est pas à exclure dans ce cas-là.
Bien qu’il ne soit pas possible d’établir un lien de causalité avec la vaccination sur la seule base de cette étude, cette association a déjà été rapportée dans des études précédentes et fait aujourd’hui l’objet d’un suivi renforcé.
– Infections respiratoires liées au VRS : une étude Epi-Phare confirme la sécurité du vaccin Abrysvo. www.ameli.fr. Consulté le 22 novembre 2025.
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