28 septembre, Journée mondiale du droit à l’avortement : des acquis menacés
Chaque 28 septembre, on célèbre la Journée mondiale du droit à l’avortement pour rappeler que, malgré des avancées historiques, ce droit fondamental reste fragile. Malgré son entrée dans la Constitution depuis mars 2024 en France, l’IVG est mise en pérille au niveau mondial et certains pays d’Europe. Voici les actions entreprises pour se mobiliser et faire valoir le droit à l’interruption volontaire de grossesse.

L’IVG qu’en est-il des droits des femmes ?
En France l’IVG est désormais inscrite dans la Constitution française depuis mars 2024, faisant écho à la « Loi Veil » instaurée en 1975. Cette avancée historique marque une étape majeure dans la garantie des libertés fondamentales féminines.
Mais l’organisation syndicale UNSA (Union nationale des syndicats autonomes) rappelle que cette reconnaissance doit aller plus loin, aux côtés de la Confédération européenne des syndicats (CES), elle milite pour que l’IVG soit également inscrite dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, car ce droit reste fragile, en France comme en Europe.
Les fermetures de maternités et de centres de santé sexuelle sur le territoire, la diminution des subventions au Planning familial ou encore le maintien de la double clause de conscience rendent difficiles l’accès à l’interruption volontaire de grossesse.
L’UNSA insiste donc sur l’urgence de garantir l’IVG partout et pour toutes les femmes, y compris les mineurs, en assurant les moyens humains, matériels et financiers nécessaires tout en écartant les potentiels freins idéologiques.
Tandis qu’en Europe, l’accès à l’IVG a reculé ces dernières années par des législations restrictives qui ont été adoptées, notamment en Pologne, en Hongrie et aux Pays-Bas. En Italie et en Suède, les droits sexuels et reproductifs des femmes sont également menacés.
Malheureusement, le droit à l’avortement n’est pas le même pour tout le monde. Par un rapport publié fin janvier 2024, le Sénat montre que ce droit a diminué dans beaucoup de pays.
Même dans les pays où l’avortement est légal, il existe des problèmes d’accès. Ces obstacles sont multiples : stigmatisation sociale, culturelle et religieuse, manque de médecins et de structures de santé, coût de l’intervention…
Chiffres concernant l’IVG
- Environ 41% des femmes en âge de procréer résident dans des pays où la législation sur l’avortement est restrictive.
- 75 pays sur 198 autorisent le recours à l’interruption volontaire de grossesse.
- 31,5 est le nombre d’IVG réalisé en 2022 sur 100 naissances en France.
- Cette année 2025, le droit à l’avortement de la loi Veille fête ses 50 ans.
Ce qui est prévu cette année pour la journée mondiale de droit à l’avortement
Le 28 septembre 2025, à l’occasion de la Journée mondiale du droit à l’avortement, un appel national est lancé pour une marche solidaire envers les femmes du monde aux côtés de syndicats tels que la CGT ou Solidaires et le planning familial. Cet événement est organisé pour défendre ce droit fondamental aujourd’hui encore menacé.
Cette année, la journée mondiale du droit à l’avortement a une résonance particulière en France, car elle marque les 50 ans de la loi Veil, qui a légalisé l’IVG en 1975. Alors que les attaques contre l’avortement se multiplient dans plusieurs pays, la résistance féministe s’organise. Des soignants, des militants, ainsi que des organisations comme Amnesty International et le ministère des Affaires étrangères se mobilisent pour protéger et faire respecter ce droit essentiel.
La journée se structure autour de plusieurs actions concrètes :
- s’éduquer aux droits des femmes, grâce à des ressources pédagogiques accessibles en ligne pour mieux comprendre les enjeux d’égalité, de violence et de discrimination ;
- rejoindre les marches de soutien organisées partout en France, avec la possibilité d’utiliser des visuels et des panneaux mis à disposition ;
- agir sur les réseaux sociaux, en relayant les campagnes et les supports officiels pour donner de la visibilité à la cause ;
- et suivre les informations sur le site officiel de la campagne : International Safe Abortion Day.
L’IVG en France
Pour rappel : l’interruption volontaire de grossesse est légale et entièrement prise en charge en France à toutes les femmes en âge de procréer, même pour les mineurs.
En France, la procédure d’interruption volontaire de grossesse (IVG) est encadrée et anonyme afin de garantir à chaque femme un accès sécurisé et respectueux. L’IVG peut être réalisée par deux méthodes : médicamenteuse ou chirurgicale en fonction du nombre de semaines d’aménorrhée.
Dans tous les cas, chaque femme bénéficie d’une consultation d’information préalable, où sont expliqués les différentes méthodes, les risques et les alternatives éventuelles. Pour les mineures, l’autorisation parentale n’est pas requise, elles doivent simplement être accompagnées d’un adulte de leur choix.
Après l’intervention, une consultation de suivi est systématiquement proposée afin de vérifier l’état de santé et d’aborder les moyens de contraception. Cette procédure vise à garantir à chaque femme une prise en charge rapide, sécurisée, dans le respect de son choix.
– Ministère de la Santé, Loi relative à l’interruption volontaire de grossesse : 50 ans d’héritage. . sante.gouv.fr. Consulté le 24 septembre 2025.
– Vie publique, Rapport d’information sur l’accès à l’avortement dans le monde. . www.vie-publique.fr. Consulté le 24 septembre 2025.
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