Ado et prévention : quand enlever le préservatif ?
Quelles sont les pratiques avant d’enlever le préservatif lors d’un rapport sexuel ou pendant une relation prolongée ? La Journée mondiale du sida le 1er decembre permet de rappeler quelques consignes de prévention pour le VIH mais également pour toutes les infections sexuellement transmissibles.

Ado et prévention : quand enlever le préservatif ?
Le préservatif reste aujourd’hui la meilleure protection contre le VIH et les autres infections sexuellement transmissibles (IST), comme la chlamydia, la syphilis, l’herpès génital ou encore les papillomavirus. Ce geste de protection devrait être un réflexe à chaque rapport sexuel et enlever le préservatif est un choix réfléchi en commun.
Il n’est jamais simple d’introduire la mise en place du préservatif lors d’un moment de sensualité, mais il devrait être mis en valeur par le jeu, le désir et l’envie de bien faire. Il est préférable de prendre son temps et de rester vigilant, notamment lors des rapports opportuns ou occasionnels.
Si les deux partenaires ont effectué un test de dépistage et que les résultats sont négatifs pour les deux parties, il sera alors envisageable d’enlever le préservatif. Les tests doivent concerner le VIH, mais aussi les autres IST, car certaines sont asymptomatiques, cela signifie qu’elles peuvent être transmises sans le savoir.
Il est vivement conseillé de refaire un test après chaque rapport non protégé. Le retrait du préservatif est un geste conscient qui doit être approuvé par les deux parties et discuté en toute transparence.
Enfin, s’il s’agit également d’une contraception pour éviter une éventuelle grossesse, il faudra choisir une autre méthode contraceptive.
Sida où en sommes-nous aujourd’hui ?
Cas de transmissions les plus courants
Le virus du sida se transmet par les fluides corporels, à savoir : les sécrétions sexuelles et rectales, le sperme, le sang et le lait maternel. La majorité des cas de contamination se produisent :
- lors de rapports sexuels sans préservatif, par contact des muqueuses (vagin, anus, gland) avec le sperme, le liquide pré-éjaculatoire, les sécrétions vaginales ou le sang ( pendant les règles par exemple) ;
- par le partage de seringues ou de matériel d’injection ;
- par l’échange d’objets sexuels non protégés par un préservatif ;
- les actes de tatouages et piercings réalisés sans hygiène suffisante ;
- de la mère à l’enfant pendant l’accouchement ou l’allaitement.
Une personne porteuse du virus peut le transmettre même si elle ne présente aucun symptôme. En d’autres mots, l’absence de signes visibles ne signifie pas que le virus est inactif : il circule toujours dans l’organisme et peut être transmis lors de contacts à risque.
L’avancée de la recherche sur le sida
Le VIH ne se guérit pas mais il se soigne mieux avec la recherche qui évolue constamment. Il est aujourd’hui possible de contrôler la multiplication du virus à l’intérieur du corps par les anti-rétroviraux.
En France, le dépistage du VIH est systématiquement fait chez la femme enceinte et les mères infectées reçoivent un traitement contre le VIH qui est compatible avec le développement du fœtus. Grâce à ces mesures, la naissance d’enfants infectés par le VIH est rare dans les pays industrialisés et l’infection par le VIH n’est plus un obstacle à la maternité.
On sait aujourd’hui déterminer le taux de charge virale d’une personne séropositive, cela permet d‘identifier le risque de contamination, cependant, la probabilité d’infection persiste.
On a également pu comprendre le lien de sur-contamination entre deux partenaires contaminés, en raison de l’existence de plusieurs souches différentes du virus.
Les rapports sexuels eux aussi ont bien évolué. Un acte sexuel peut être pratiqué sans risque de transmission du VIH avec toutes les protections nécessaires, comme la pénétration anale ou vaginale avec préservatif et gel à base d’eau. Et les pratiques sexuelles comme le cunnilingus ou l’anulingus avec un carré de latex et la fellation avec préservatif.
Chiffres concernant le sida
- En 2024, 43% des infections à VIH ont été découvertes à un stade tardif, dont 27% au stade avancé.
- Les modes de contamination les plus fréquents chez les personnes diagnostiquées en 2024 étaient les rapports hétérosexuels 53% suivis des rapports sexuels entre hommes 42%.
- Les contaminations de la mère à l’enfant représentent 1% des cas dans le monde.
- En 2024, seulement 1 % des nouveaux cas de VIH concernaient des usagers de drogues injectables.
– VIH et IST bactériennes en France. Bilan 2024.. www.santepubliquefrance.fr. Consulté le 19 novembre 2025.
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