Alerte de l’OMS : Stop à la surconsommation mondiale de sel !

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Rédigé par Deborah L. et publié le 21 mars 2023

En cuisine ou à table, on a souvent la main lourde sur le sel. Avant d’être préparés et consommés, beaucoup d’aliments sont déjà pourtant bien chargés en sodium. Dans un récent rapport, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur la consommation excessive de sel à l’échelle mondiale. Elle déplore également l’insuffisance des efforts menés par la plupart des pays du globe quant à la réduction de la consommation en sodium de leurs populations.

Photo montrant la surconsommation de sel selon l'OMS

Sodium : une consommation mondiale excessive

La consommation excessive de sodium n’est pas sans conséquence pour la santé. Principal facteur de risque de décès lié à l’alimentation et à la nutrition, elle augmente le risque de cardiopathie, d’accident vasculaire cérébral et de décès prématuré. C’est sans compter les études toujours plus nombreuses qui confirment les liens entre un apport élevé en sodium et un risque accru d’autres problèmes de santé (cancers gastriques, obésité, ostéoporose, maladies rénales…). Selon le directeur général de l’OMS : « Une alimentation déséquilibrée est l’une des principales causes de décès et de maladie dans le monde et la consommation excessive de sodium, l’une des principales coupables ».

À savoir ! Le sel de table (ou chlorure de sodium) représente la principale source de sodium. Mais il faut savoir que d’autres condiments comme le glutamate de sodium en contiennent également.

A l’heure actuelle, la consommation mondiale de sel s’élèverait en moyenne à 10,8 grammes par jour et par personne ce qui représente le double de la quantité recommandée par l’OMS.

À savoir ! L’OMS recommande une consommation de sel inférieure à moins de 5 grammes de sel par jour (soit une cuillère à café).

Ce chiffre a été révélé dans un récent rapport de l’OMS qui déplore l’insuffisance des efforts menés par la plupart des pays du globe quant à la réduction de la consommation en sodium de leur population. D’après l’instance sanitaire, seuls 5 % des États membres de l’OMS (soit 9 pays) ont mis en place des politiques «obligatoires et complètes» pour réduire les apports en sel de leur population. Pour le directeur général de l’OMS, la plupart des pays font preuve d’un manque d’engagement vis-à-vis de cette problématique et exposent ainsi leur population à des risques pour leur santé.

De ce fait, l’objectif mondial de réduire de 30 % l’apport en sodium des populations d’ici à 2025 reste aujourd’hui encore loin d’être atteint. Un constat d’autant plus attristant quand on sait que des politiques de réduction du sodium très efficaces et relativement peu coûteuses existent et que leur mise en place pourrait sauver 7 millions de vies dans le monde d’ici à 2030.

Un appel urgent de l’OMS à réduire la consommation mondiale de sel

Dans ce contexte, l’OMS exhorte l’ensemble des pays à réduire leur consommation de sodium au moyen d’une démarche globale. Cette démarche s’articule autour de quatre axes majeurs :

  1. Reformuler les aliments pour que leur composition affiche moins de sel.
  2. Limiter les aliments riches en sel ou en sodium dans les institutions publiques (hôpitaux, écoles) grâce à des politiques publiques d’approvisionnement alimentaire.
  3. Etiqueter les emballages différemment pour aider les consommateurs à s’orienter vers des produits à faible teneur en sodium.
  4. Aider les populations à réduire leur consommation en sel et en sodium grâce à des campagnes médiatiques dédiées.

L’OMS appelle par ailleurs les fabricants de produits alimentaires à fixer des objectifs ambitieux de réduction du sodium dans leurs produits. On l’aura compris, l’instance sanitaire mondiale attend donc des efforts rapides et considérables de la part des différents acteurs de chaque pays ainsi que la mise en place de politiques publiques fortes. Pour cela, les gouvernements pourront s’appuyer sur des mesures déjà éprouvées ainsi que sur des innovations comme les sels à faible teneur en sodium. L’objectif étant d’atténuer au maximum les effets nocifs d’une consommation excessive de sel au sein des populations.

Déborah L., Docteur en Pharmacie

Sources
– Des efforts massifs sont nécessaires pour réduire la consommation de sel et protéger des vies. www.who.int. Consulté le 15 mars 2023.
  • J.P.BAR says:

    Et le sucre alors ? Sa contenance dans les aliments augmente de plus en plus,
    et je pense que le sucre est plus dangereux pour la santé que le sel,mais il y a peu
    de commentaires à ce sujet

Ou

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