Courges amères et risques d’intoxication alimentaire
L’automne est la saison par excellence des citrouilles et cucurbitacées en tous genres. Pour autant, savez-vous que toutes les courges ne sont pas comestibles ? C’est ce qu’explique l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (Anses) dans son appel à la vigilance face aux risques d’intoxication alimentaire aux courges amères pouvant parfois être graves. On fait le point.

Courges comestibles et courges toxiques : quelles différences ?
En automne, l’inspiration en cuisine ne manque pas grâce aux courges en tous genres qui fleurissent sur les étals des marchés et supermarchés. Consommées en soupes, en gratins, en tartes ou en purées, les potimarrons, citrouilles, butternuts et pâtissons sont des aliments intéressants de par leur richesse en vitamines, fibres et minéraux.
Cependant, toutes les courges ne sont pas comestibles à l’instar des courges sauvages qui fabriquent naturellement des substances toxiques appelées « cucurbitacines ». Bien qu’utiles pour repousser les insectes prédateurs, ces substances très irritantes et amères persistent à la cuisson et leur consommation peut rapidement provoquer de douleurs digestives, des nausées, des vomissements, des diarrhées parfois sanglantes, voire une déshydratation sévère nécessitant une hospitalisation.
Parmi ces courges toxiques, citons :
- Certaines courges alimentaires cultivées dans le potager familial et ayant subi des hybridations sauvages (liées à la cohabitation entre des variétés amères et des variétés comestibles). Ces courges non comestibles ont strictement la même apparence que les courges comestibles.
- Les courges ornementales telles que les coloquintes, censées être utilisées uniquement dans un but décoratif.
Prudence face aux risques d’intoxication aux courges amères
Dès lors, comment éviter les intoxications aux courges amères ? Il convient avant tout de ne pas consommer de courges ornementales (coloquintes). Parfois vendues au rayon fruits et légumes, elles sont pourtant impropres à la consommation et sont toutes toxiques. Pour cela, il suffit de vérifier l’étiquette du produit ou de demander conseil sur le point de vente.
S’agissant des courges alimentaires disponibles dans le commerce, il suffit de se fier au goût d’un petit morceau de courge crue. S’il est amer, il convient de ne pas l’avaler et de jeter la courge entière. Elle ne doit pas être consommée, même après cuisson.
S’agissant des courges cultivées au sein d’un potager, il faut prendre garde aux hybridations sauvages. Pour cela, il est essentiel de ne pas consommer de courges sauvages ayant poussé spontanément et de ne pas ressemer les graines des récoltes passées. Il convient donc d’acheter de nouvelles graines à chaque nouvelle semence dans le potager. Et comme pour les courges alimentaires du commerce, il faudra se fier au goût d’un morceau cru.
Intoxication aux courges amères : comment réagir ?
Si malgré ces précautions, des signes d’intoxication surviennent suite à la consommation de courges (troubles digestifs, irritation de la gorge…), il convient d’appeler un centre antipoison (01 45 42 59 59) qui guidera la prise en charge ou de consulter un médecin.
Rappelons qu’en cas d’urgence médicale, il ne faut pas hésiter à contacter le 15 ou le 112.
– Courges amères : gare aux intoxications. www.anses.fr. Consulté le 15 novembre 2025.
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