COVID-19 : un rebond épidémique cet été ?

Par |Publié le : 12 août 2025|Dernière mise à jour : 29 juillet 2025|4 min de lecture|

L’Académie de médecine s’inquiète d’un potentiel rebond des cas de COVID-19 en cet été 2025. Deux facteurs motivent cette crainte : la faiblesse de la couverture vaccinale chez les populations les plus fragiles et la circulation d’un nouveau variant depuis le début de l’année en France et en Europe.

Un contexte favorable à une reprise épidémique

 « Face à une possible prochaine reprise épidémique, il faut déplorer l’insuffisance du recours à la vaccination, en particulier dans les populations les plus à risque », s’alarme l’Académie nationale de médecine.

L’Académie rappelle d’ailleurs que le COVID-19 n’est pas un virus hivernal. Pour preuve, en 2024, la circulation du Sars-Cov-2 a été permanente, avec deux pics d’incidence. Le premier s’étant manifesté fin juin/début juillet et le second fin septembre.

 De plus, un nouveau variant, NB.1.8.1, est apparu en Chine en janvier 2025. Après avoir provoqué un rebond épidémique important en Asie (Hong Kong, Taïwan, Singapour), il est depuis fin mai classé comme « variant sous surveillance » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS. Cependant, l’organisation sanitaire considère que le risque pour la santé publique dans le monde reste « faible ».

Plusieurs mutations le différencient des variants Omicron circulant actuellement. Certaines d’entre elles pourraient améliorer l’affinité de liaison au récepteur cellulaire ACE2 et augmenter la transmissibilité du virus. Par ailleurs, ce variant NB.1.8.1 montre une capacité à contourner, en partie, la protection immunitaire apportée par une infection précédente ou par la vaccination. Cependant, il ne semble pas à l’origine de formes cliniques plus sévères que les autres variants.

Vers un prolongement de la campagne vaccinale ?

L’Académie de médecine pointe du doigt l’insuffisance du recours à la vaccination contre le Covid. Après la campagne de vaccination octobre 2024 – février 2025, la couverture vaccinale chez les personnes âgées de 65 ans et plus atteignait seulement les 21,7 %.

Face à ce constat, l’Académie recommande de prolonger la campagne de vaccination du printemps ayant débuté à la mi-avril. « La campagne de vaccination de printemps, lancée le 15 avril 2025 et destinée aux personnes les plus fragiles ne semble pas rencontrer une forte adhésion dans la population cible ; elle pourrait être prolongée jusqu’au 15 juillet ». Une prolongation donc de 15 jours puisqu’ elle devait durer initialement jusqu’au 30 juin.

Aussi la société savante recommande la vaccination pour :

l’ensemble des personnes identifiées à très haut risque de formes graves (d’âge égal ou supérieur à 80 ans, immunodéprimés, résidents en établissement pour personnes âgées dépendantes ou en unité de soins de longue durée) vaccinées ou non à l’automne 2024 ;

–  les personnes éligibles pour une vaccination annuelle (d’âge égal ou supérieur à 65 ans, femmes enceintes, avec comorbidités, ou en contacts réguliers avec des personnes fragiles ou immunodéprimées), mais n’ayant pas été vaccinées à l’automne 2024.

L’agence de l’ONU avance également de son côté que « les vaccins Covid-19 actuellement approuvés devraient rester efficaces ».

Déroulement de la vaccination

Les personnes concernées peuvent recevoir une dose de vaccin si la dernière injection du vaccin anti-Covid ou la dernière infection au Covid-19 date d’au moins 3 mois.

Faire son rappel permettra d’être protégé pendant la période estivale, période durant laquelle une circulation du virus a été observée les années précédentes.

Les résidents en établissement (Ehpad, unité de soin de longue durée, résidences autonomie) peuvent recevoir le renouvellement vaccinal directement au sein de leur structure.

Pour toutes les autres personnes, cette nouvelle injection, prise en charge à 100% par l’Assurance Maladie, peut être réalisée :

  • par un médecin généraliste ou spécialiste,
  • en pharmacie,
  • en cabinet infirmier,
  • en cabinet de sage-femme,
  • ou au sein des services hospitaliers où la personne est suivie. 

Pour les enfants de 6 mois à 4 ans immunodéprimés, il convient de prendre rendez-vous avec un médecin pour obtenir une prescription médicale. La vaccination peut ensuite être pratiquée par un infirmier, un médecin ou une sage-femme.

Pour les enfants âgés de 5 à 17 ans et immunodéprimés, il est recommandé de prendre rendez-vous directement avec un infirmier, un médecin, un pharmacien ou une sage-femme pour le faire vacciner.

Sources
– Covid-19 : il est encore temps pour la vaccination des personnes les plus à risque. Protégeons-les ! Communiqué de presse Académie de Médecine. . www.academie-medecine.fr. Consulté le 08 juillet 2025.
– Covid-19 : face au risque de reprise épidémique cet été, l’Académie de médecine insiste sur la vaccination. Le quotidien du médecin. . www.lequotidiendumedecin.fr. Consulté le 08 juillet 2025.
– Covid-19 : la campagne de vaccination de printemps prolongée jusqu'au 30 juin. Améli.fr.. www.ameli.fr. Consulté le 08 juillet 2025.

Cet article vous a-t-il été utile ?

Merci pour votre avis !
Julie P.
Journaliste scientifique
Journaliste scientifique. Spécialiste de l'information médicale. Passionnée par l'actualité scientifique et les nouvelles technologies. Rédige un contenu scientifique fiable avec des sources vérifiées en respect de notre charte HIC.