A la fin de l’année 2022, Santé Publique France estimait à environ 2 millions le nombre de Français atteints d’un Covid long, la forme prolongée de l’infection par le SARS-CoV2. Un nombre important de symptômes est associé au Covid long. Une récente étude permet de distinguer des formes différentes de Covid long, pas sur le plan clinique, mais sur le plan immunitaire. Explications.
Infection par le SARS-CoV2 et Covid long
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) décrit les symptômes prolongés de l’infection à SARS-CoV2 sous le terme de Covid long, séquelles post-aiguës de l’infection par le SARS-CoV2 ou condition post-Covid-19. Les symptômes associés au Covid long sont nombreux et comprennent :
- Une fatigue invalidante ;
- Des difficultés de mémoire et de concentration ;
- Des troubles respiratoires ;
- Une tachycardie ;
- Une mauvaise régulation de la pression artérielle ;
- Des troubles digestifs, rénaux, reproductifs, vasculaires et immunologiques.
Si le risque de Covid long a d’abord été associé aux formes sévères de la maladie, les études ont depuis montré que tous les sujets infectés pouvaient présenter des formes prolongées impactant leur qualité de vie et empêchant un retour à la vie normale. D’après les études menées, le risque de développer un Covid long après une forme légère à modérée de l’infection est de l’ordre de 5 à 20 %, avec un risque plus important pour les femmes que pour les hommes.
La réponse immunitaire des patients atteints de Covid long
Sur le plan des mécanismes pathologiques, les chercheurs ne savent pas encore comment expliquer les formes prolongées de Covid. Plusieurs hypothèses ont été successivement avancées et font l’objet d’études approfondies :
- Une réponse insuffisante du système immunitaire à l’infection virale ;
- Une réponse immunitaire excessive associée à une inflammation ;
- La persistance du virus dans certaines régions de l’organisme.
Pour en savoir plus, des chercheurs ont récemment mené une étude pour analyser la réponse immunitaire de patients atteints de Covid long.
Un total de 28 patients séropositifs (détection sérologique d’anticorps contre le virus) et de 23 patients séronégatifs, ayant présenté une infection symptomatique par le SARS-CoV2 (au moins 3 symptômes majeurs de l’infection) et ayant vu au moins trois de leurs symptômes persister au moins trois mois. Leurs données ont été comparées à celles de patients infectés mais n’ayant pas développé de Covid long et des sujets non infectés.
Des origines différentes ?
Dans les deux groupes de patients atteints de Covid long, les symptômes persistants étaient similaires, avec un nombre de symptômes supérieur chez les patients séronégatifs. En utilisant des analyses très sensibles, les chercheurs ont détecté des quantités faibles d’anticorps contre le virus chez 22,7 % des patients atteints de Covid long et séronégatifs. Ces anticorps étaient présents en quantités supérieures chez les sujets séropositifs. En analysant la réponse immunitaire des patients séronégatifs, les chercheurs ont montré que la réponse immunitaire était défectueuse pour le SARS-CoV2, tout en restant préservée pour d’autres virus.
Parallèlement, la réponse immunitaire était normale chez les patients séropositifs. Ces données révèlent l’existence de deux types de réponses immunitaires associées au Covid long. Les patients séropositifs présentent des réponses immunitaires semblables à celles de patients guéris de l’infection, alors que les patients séronégatifs ont une réponse immunitaire faible et défectueuse contre le virus. Pourtant, les patients des deux groupes présentaient des symptômes prolongés similaires, ce qui laisse penser que le Covid long pourrait avoir des origines multiples.
Estelle B., Docteur en Pharmacie
Les virus s’activent et s’inactivent, entrant dans un état de latence. Ils vivent dans notre corps et dans l’environnement. Tout dépendra de notre qualité immunologique ou de la charge virale qui se trouve dans notre corps. Il existe actuellement plusieurs types de virus qui affectent le corps humain. Les vaccins sont importants pour créer une mémoire de défense dans les lymphocytes T, etc. Il doit toujours y avoir une surveillance et un rapport des effets secondaires.
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