Des chiffres en hausse pour l’automédication

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Rédigé par Hadrien V. et publié le 25 janvier 2016

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Le marché de l’automédication repart : + 5,2 % pour l’année 2015. Une hausse surprenante au vu de l’accalmie des deux années précédentes, où l’automédication avait reculé de 0,3 % puis de 3 %. Ce dynamisme est « avant tout lié à des éléments conjoncturels » assure l’Afipa.

Automédication : Homéopathie, antalgiques, et traitements des voies respiratoires

Peu de segments de l’automédication n’ont pas connu de croissance en 2015. Dans le trio de tête, les plus fortes augmentations sont celles de l’homéopathie (+ 11 %), des médicaments antalgiques (+9,3 %), et des traitements des voies respiratoires (+ 8,4 %). Pour le marché français, l’amélioration des ventes représente un gain de valeur de 112 millions d’euros, pour un total de 2,26 milliards d’euros.

L’automédication gagne du terrain dans les pharmacies, représentant 15,4 % des ventes totales de médicaments. Un marché français faible en comparaison avec ses voisins européens qui affichent une moyenne de 32% des ventes totales. La raison : l’automédication n’est pas la première étape du parcours de soins dans l’hexagone.

En plus de l’automédication, citons les marchés des dispositifs médicaux et des compléments alimentaires qui plafonnent respectivement à des taux de progression de 7 % et de 9,6 % en 2015.

Grippe et compétitivité

Comment expliquer cette croissance ? La première raison est l’incidence record de la grippe saisonnière qu’a connu la France au premier trimestre 2015 – notamment en février.

Près de 75 millions d’euros de consultations médicales auraient été économisées en 2015 grâce au recours à l’automédication, d’après une étude OpenHealth. Avec ce chiffre, l’Afipa espère démontrer l’utilité de l’automédication dans l’absorption des consultations médicales pour les pathologies bénignes.

Aussi, le prix moyen de ce type de médicaments est de 4,69 € en France, contre 6,16 € pour la moyenne européenne. Une différence de 24 % qui pourrait faciliter la démarche du patient.

Un autre point, non évoqué dans le communiqué de l’Afipa, est l’évolution des comportements de la jeune patientèle. Il est désormais courant de croiser dans les officines un public déjà documenté, et à la recherche d’une solution rapide et moins coûteuse. Une évolution des pratiques avec laquelle il va désormais falloir compter.

 

Hadrien V. Pharmacien


Source :
Communiqué de l’Association Française de l’Industrie Pharmaceutique pour une Automédication responsable – NERES (anciennement AFIPA)

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