L’été, les poumons sont mis à rude épreuve

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Rédigé par Julie P. et publié le 27 juillet 2019

Les conditions météorologiques estivales et les activités de transport des vacanciers dégradent fortement la qualité de l’air. Quelles sont les conséquences de cette pollution sur le système respiratoire ?  Et surtout, comment se protéger de ces agressions ?

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Les différentes sources de pollution de l’air en été

La fédération des associations de surveillance de la qualité de l’air (ATMO France) publie actuellement des avis indiquant que les épisodes de pollution de l’air se multiplient dans l’Hexagone par la formation d’ozone et de particules fines.

L’été, les conditions météorologiques mêlant chaleur, peu de vents et fort ensoleillement accélèrent la formation de pic d’ozone dans l’atmosphère et la présence des particules fines.

À savoir ! Un pic d’ozone est une accumulation du gaz O3 dans la basse atmosphère nommée troposphère. Cela n’a pas de rapport avec la couche d’ozone qui se situe bien plus haute, dans la stratosphère, à 10 à 50 km d’altitude. L’ozone de la troposphère est un polluant provoquant une irritation des yeux et des muqueuses et des problèmes respiratoires. Ce gaz est produit par la transformation d’autres polluants présents dans l’atmosphère comme les oxydes d’azote ou les composés organiques volatils (COV) émis par les gaz d’échappement. Ce sont les rayonnements solaires qui vont activer cette formation d’ozone à partir de ces polluants.

Un épisode de pollution de l’air est synonyme d’une quantité trop importante de plusieurs polluants atmosphériques pouvant endommager la santé et l’environnement.

Les principales molécules ou particules nocives pour l’organisme retrouvées dans l’atmosphère sont :

  • L’ozone (symbole chimique : O3) ;
  • Le dioxyde d’azote (symbole chimique : NO2)
  • Les particules fines PM10 et PM2,5 émises principalement par les véhicules diesel, l’industrie et la pollution aérienne.

En plus des conditions météorologiques favorables à la survenue de ces épisodes de pollution atmosphérique, il faut prendre en compte les activités anthropiques.

Plusieurs activités humaines qui se déroulent spécifiquement l’été peuvent aggraver ces épisodes de pollution atmosphérique. Ce sont notamment les émissions de gaz, notamment le NO2, par la circulation automobile.

Au niveau du système respiratoire, les particules fines s’infiltrent dans les voies respiratoires profondes en entraînant des métaux lourds et des hydrocarbures. Le dioxyde d’azote s’immisce également dans ces alvéoles pulmonaires. Pour se défendre, ces alvéoles pulmonaires vont développer localement une réaction immunitaire qui va provoquer une inflammation.  Le cœur peut aussi être touché par cette pollution.

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Les personnes les plus vulnérables

Cette pollution de l’air reste dangereuse en provoquant un surrisque d’asthme et d’allergies respiratoires chez l’enfant.

Les personnes les plus à risques en période d’épisode de pollution atmosphérique sont :

  • Les enfants ;
  • Les personnes âgées ;
  • La femme enceinte et son fœtus ;
  • Les personnes ayant des pathologies respiratoires (allergie, asthme, BPCO) ;
  • Les sportifs s’entraînant en plein air.

Ponctuellement, les personnes fragiles peuvent ressentir une toux sèche. Les individus les moins vulnérables ressentiront une irritation au niveau des yeux et de la gorge.

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Les bons réflexes à mettre en place

Pour les pneumologues, il faut se protéger de ces agressions pulmonaires sporadiques grâce à des réflexes simples comme :

  • Eviter de faire des efforts physiques violents ;
  • Aérer les pièces de la maison 20 à 30 minutes en fin de journée lorsque le trafic est moins important et la pollution plus faible ;
  • Passer du temps dans les espaces verts, loin des axes de circulation et des zones industrielles ;
  • Privilégier les transports écoresponsables (train, vélo, tram).

Selon l’Organisation des Nations Unies, 6 à 7 millions de morts prématurés chaque année sont provoqués par la pollution atmosphérique. Différentes études scientifiques internationales ont montré que 15 à 30% des pathologies respiratoires (cancer du poumon) et cardio-vasculaires (comme l’infarctus du myocarde, l’AVC, l’insuffisance cardiaque, l’hypertension artérielle) sont favorisés par cette pollution atmosphérique. D’autres maladies sont également associées à cette pollution atmosphérique comme le diabète ou certains cancers.

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Julie P. Journaliste scientifique

– Avis de pollution de l’air. ATMO. Consulté le 26 juillet 2019.
– Pollution aux particules fines : quels effets sur la santé ? La rédaction d’AlloDocteurs. Consulté le 26 juillet 2019.
– Comment se protéger de la pollution de l’air? Libération. Consulté le 26 juillet 2019.
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