L’association entre syndrome prémenstruel et inflammation a fait l’objet d’une étude parue le 2 mai 2016, dans Journal of Women’s Health, qui a montré que certains des symptômes seraient associés à une concentration élevée de protéine C réactive, marqueur de l’inflammation.
Qu’est-ce que le syndrome prémenstruel ?
Le terme de syndrome prémenstruel désigne l’ensemble des symptômes survenant peu de temps avant l’arrivée des règles : fatigue, seins sensibles ou gonflés, maux de ventre et de dos, sautes d’humeur… Le diagnostic est posé lorsque ces symptômes concernent une majorité de cycles durant l’année en cours.
L’intensité des symptômes est très variable d’une femme à une autre. Un certain nombre de femmes souffrant de syndrome prémenstruel sont concernées par des symptômes plus intenses pouvant impacter leur quotidien.
80% des femmes ont déjà ressenti les symptômes du syndrome prémenstruel et près de la moitié souhaiteraient bénéficier d’une alternative thérapeutique. L’utilisation d’anti-inflammatoires entre dans la pratique courante pour contrecarrer les symptômes de ce syndrome et leur efficacité pour soulager la douleur est bien connue.
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Protéine C réactive et syndrome prémenstruel
L’objet de l’étude de Gold Ellen B.et al., menée sur 2939 femmes et publiée dans Journal of Women’s Health, a été d’éclaircir la relation existant entre le syndrome prémenstruel et l’inflammation. Les chercheurs ont donc voulu déterminer si la protéine C réactive, biomarqueur de l’inflammation était associée à divers symptômes prémenstruels.
Les résultats ont montré qu’une quantité de protéine C réactive supérieure à 3 mg/L était associée aux symptômes de sautes d’humeur, de crampes abdominales et de mal de dos, ainsi qu’à une augmentation de l’appétit, à une prise de poids et à des ballonnements. Toutefois, un niveau élevé de protéine C réactive n’a pas été associé à des maux de tête prémenstruels ou à la manifestation de trois ou plus de ces symptômes.
L’association significative des différents types de symptômes prémenstruels avec un niveau élevé de protéine C réactive pourrait avoir un impact sur la prévention et la mise en place de futurs traitements de ce syndrome, en informant les femmes sur l’inflammation associée et en s’intéressant de plus près au probable rôle thérapeutique des anti-inflammatoires.
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Yasmine Z., Journaliste Scientifique
Source :
Gold Ellen B.et al. The Association of Inflammation with Premenstrual Symptoms. Journal of Women’s Health. 2 Mai 2016. doi:10.1089/jwh.2015.5529.