Polypes intestinaux


Rédigé par Charline D. et publié le 18 octobre 2018

Polypes intestinaux

Les polypes intestinaux sont fréquents dans la population générale. Les individus de plus de 50 ans sont les plus concernés. Bien que bénins dans la grande majorité des cas, certains polypes peuvent parfois évoluer en cancer.

Définition des polypes intestinaux

Les polypes intestinaux surviennent au niveau de la paroi de l’intestin, plus particulièrement du côlon et du rectum. Ceux sont des excroissances ou amas de tissu dans la paroi interne de l’intestin.

On distingue 3 types de polypes : les polypes adénomateux, les polypes hyperplasiques, et les polypes inflammatoires. Les deux derniers cités sont souvent regroupés sous le terme de polypes non adénomateux par opposition à ceux qui le sont. Ils sont provoqués par certaines maladies inflammatoires chroniques de l’intestin ou du côlon comme la maladie de Crohn.

Les polypes adénomateux sont les plus fréquents, mais ils sont également potentiellement malins, c’est-à-dire susceptible d’évoluer vers le cancer. C’est d’ailleurs dans une démarche de prévention du cancer colorectal que l’on conseille un dépistage par coloscopie à partir de 50 ans.

Dans la majorité des cas, les polypes intestinaux ne sont responsables d’aucun symptôme, et sont découverts à l’occasion d’une coloscopie. Quelques fois, des symptômes digestifs peuvent alerter : présence de sang rouge ou noir dans les selles, constipation, douleurs abdominales, anémie par carence en fer.

Diagnostic

L’examen permettant de détecter avec certitude la présence de polypes intestinaux est la coloscopie (aussi appelée rectocoloscopie). Cet examen permet de visualiser l’intérieur du rectum et du côlon via l’introduction d’un endoscope dans le rectum. L’endoscope est muni d’une caméra afin d’observer l’intestin. Il permet également de procéder à des prélèvements en cas de lésions suspectes, et à une ablation des polypes.

Avant la coloscopie, et pour des résultats les plus fiables possibles, il est demandé au patient de suivre un régime particulier les jours précédents l’examen. C’est un régime sans résidu à suivre le plus souvent pendant 3 jours. Il lui est également prescrit une préparation colique afin de procéder au nettoyage de l’intestin.

L’examen est ensuite effectué par un gastro-entérologue sous anesthésie générale. Il consiste à introduire un tube souple dans le rectum puis le côlon. Si pendant l’examen, des polypes sont détectés, ils sont retirés puis analysés afin d’en préciser le type.

Deux autres examens existent, et sont effectués lorsque la coloscopie ne peut pas être réalisée : la coloscopie virtuelle par scanner et la vidéocapsule colique (capsule à avaler renfermant une petite caméra). Cependant, elles permettent uniquement de visualiser les intestins. Ainsi, si un polype est détecté, une coloscopie sera nécessaire pour le retirer.

Traitement des polypes intestinaux

Le traitement des polypes intestinaux est chirurgical. Il repose sur l’ablation des polypes soit par coloscopie pour les polypes bénins, soit par laparoscopie (ouverture de l’abdomen) pour les formes plus sévères.

Prévention

Le dépistage par coloscopie est recommandé dès 50 ans, voire avant pour les individus avec des antécédents familiaux de cancers colorectaux. Il est conseillé de se rapprocher de son médecin afin de choisir le test le plus adapté. Généralement, le dépistage débute par une hémoculture des selles (recueillies au préalable dans un pot stérile prévu à cet effet). Si le test de l’hémoculture est positif, une coloscopie permettra de confirmer ou non le diagnostic.

À savoir ! La coloscopie est réalisée d’emblée lorsqu’il existe des antécédents familiaux ou des symptômes.

Charline D., Docteur en médecine

– Diagnostic des polypes du côlon et du rectum. Ameli. Le 20 juin 2018.
– Polypes intestinaux : fréquents et potentiellement dangereux. La mutuelle Générale. Consulté le 9 octobre 2018.
– Epidémiologie, prise en charge et suivi des polypes colorectaux. revmed.ch

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