Sommeil


Rédigé par Nadege LB. et publié le 20 septembre 2017

sommeil

Est-il nécessaire de dormir ou est-ce une perte de temps ? Santé sur le Net vous expose les mécanismes du sommeil.

En moyenne, nous passons près d’un tiers de notre vie à dormir. Est-ce nécessaire ou le sommeil est-il une perte de temps ? Comment fonctionnent les cycles de sommeil ?Le sommeil n’est pas une simple « pause » mais est une activité à part entière de l’organisme. Il se définit par la succession de plusieurs stades qui se caractérisent chacun par un niveau d’activité cérébrale et musculaire. Ainsi, le sommeil est indispensable à la récupération physique et psychique, à la mémorisation ou encore à la stimulation hormonale.

Qu’est-ce que le sommeil ?

Dormir ne se limite pas à fermer les yeux et à respirer profondément. Même si le sommeil s’oppose à l’éveil, ce n’est pas une parenthèse dans la vie de l’organisme. En effet, il s’agit d’une autre forme d’activité qui fait partie des fonctions vitales au même titre que la respiration, la digestion ou l’immunité.

Le sommeil est un comportement spontané et réversible caractérisé par des périodes récurrentes de :

  • Diminution de l’activité motrice ;
  • Augmentation des seuils de réponse sensorielle ;
  • Facilitation de la mémorisation ;
  • Discontinuité de l’activité mentale.

Les structures impliquées dans le processus de sommeil appartiennent au système nerveux central.

A savoir ! Le système nerveux central comprend l’encéphale et la moelle épinière.

L’encéphale comprend lui-même :

  • Le cerveau, composé des deux hémisphères cérébraux ;
  • Le tronc cérébral, entre le cerveau et la moelle épinière ;
  • Le cervelet, en arrière du tronc cérébral.

Plus précisément, les structures dont le fonctionnement est lié au sommeil sont :

  • Le cortex cérébral, couche la plus superficielle du cerveau ;
  • Le système réticulé, au sein du tronc cérébral ;
  • L’hypothalamus, à la base du cerveau.

Il existe deux types de sommeil : le sommeil lent et le sommeil paradoxal.

Les cycles du sommeil

Le sommeil est composé de cycles qui durent environ 90 minutes. Une nuit comporte 4 à 6 cycles, chacun étant divisé en plusieurs stades :

Stade I : L’endormissement

Rassemblant la phase de somnolence puis d’assoupissement, cette phase d’endormissement permet l’entrée dans le sommeil. D’une durée de 10 à 20 minutes, elle induit une diminution du tonus musculaire et du rythme cardiaque. Durant cette phase, le dormeur peut être très facilement réveillé et n’aura, généralement, pas le souvenir d’avoir dormi.

Stade II : Le sommeil lent léger

C’est le premier stade du sommeil à proprement parler. Le dormeur n’entend plus consciemment les bruits qui l’entourent même s’il est encore très sensible à l’environnement extérieur. Ce stade représente environ 50% du temps global du sommeil. Aussi, la durée de ce stade augmente avec l’âge au détriment des stades III et IV.

Stades III et IV : Le sommeil lent profond

Le stade III correspond au moment de transition entre le sommeil léger et le sommeil lent profond.

Durant la phase du sommeil lent profond, il est beaucoup plus difficile de réveiller le dormeur qui se coupe de son environnement extérieur. De plus, on observe un net ralentissement de l’activité des fonctions vitales telles qu’une diminution du rythme cardiaque et respiratoire ainsi qu’un abaissement de la température corporelle. C’est également à ce stade que l’activité musculaire et les mouvements oculaires disparaissent presque complètement.

Le sommeil lent profond représente environ 40% du temps global du sommeil et sa durée est plus importante en début de nuit. En effet, au fur et à mesure de la nuit, la durée du sommeil lent profond diminue voire se limite au stade III, passant ainsi très rapidement du sommeil léger au sommeil paradoxal.

Stade REM : Le sommeil paradoxal

Lors de cette phase, il y a un relâchement musculaire maximal accompagné de mouvements oculaires rapides d’où son nom de Stade REM pour « Rapid Eye Movement ». Les fonctions vitales comme la respiration ou le rythme cardiaque sont instables. A noter aussi que le nom « sommeil paradoxal » vient du paradoxe entre des signes de sommeil profond (atonie musculaire) et des signes d’éveil (ondes électriques et mouvements oculaires rapides).

Le sommeil paradoxal correspond à la phase des rêves car le dormeur présente une activité onirique intense. Il représente environ 20% du sommeil global. Peu présent en début de sommeil, sa durée augmente progressivement au cours de la nuit.

Le rôle des différents stades du cycles du sommeil

Les cycles du sommeil se décompose en 3 phrases.

Le sommeil lent se compose d’éléments de transition indispensables entre l’état de veille et les stades du sommeil lent profond. Le stade I représente la porte d’entrée dans le sommeil. Il est donc important que cette phase se passe dans les meilleures conditions possibles afin de pouvoir profiter des effets bénéfiques du sommeil. Le stade II, lui, représente le début de la récupération physique de l’organisme. En cas de privation de sommeil, l’organisme aura tendance à sacrifier ces phases d’endormissement et de sommeil léger au profit des phases du sommeil lent profond.

Le sommeil lent profond constitue le temps réparateur du sommeil. Ainsi, pendant les stades III et IV, l’organisme met au repos certaines fonctions somatiques avec une baisse de la consommation de glucose et d’oxygène de certains organes comme le cerveau. Le sommeil profond favorise également la sécrétion hormonale avec par exemple la sécrétion d’hormone de croissance ou de testostérone. Son rôle est également de renforcer l’efficacité des défenses immunitaires ainsi que l’ancrage des informations dans la mémoire.

Le sommeil paradoxal, lui, est notamment connu pour être le moment privilégié du rêve, offrant ainsi une « soupape de sécurité » au psychisme. Il joue également un rôle primordial dans la maturation du système nerveux et dans la consolidation des processus de mémorisation.

A chacun son rythme de sommeil

Il n’existe pas de durée de sommeil idéale et universelle car elle est extrêmement variable d’un individu à l’autre. En effet, il y a les petits et les gros dormeurs. Ces différences au niveau des besoins de sommeil sont liées à des aspects génétiques, mais ils peuvent toutefois se modifier avec l’âge :

  • Le sommeil devient plus léger ;
  • L’endormissement est précoce (dès le début de soirée) ;
  • Le réveil survient plus tôt ;
  • La durée du sommeil nocturne diminue et une sieste en milieu de journée devient nécessaire.

La durée idéale d’une nuit de sommeil est celle qui donne le sentiment d’être en forme et efficace dès le lendemain matin.

De manière générale, le temps de sommeil diminue avec l’âge. Ainsi, un bébé dort environ 16 à 19 heures à la naissance alors qu’en moyenne, un adulte dort entre 7 et 8 heures par nuit.

Outre les prédispositions génétiques et les modifications liées à l’âge, le sommeil est également sujet aux aléas de notre rythme de vie et doit donc s’adapter aux nos diverses obligations qu’elles soient professionnelles ou familiales.

Selon une étude de l’INVS menée en 2015, les Français dorment en moyenne 7h05 en semaine et 8h10 le week-end. Cette étude a également révélé qu’1/4 des Français se plaignent de manquer de sommeil, notamment les jours de travail, et qu’1/3 déclarent souffrir de troubles du sommeil.

Les troubles du sommeil

Les troubles du sommeil touchent plus d’un tiers de la population française. Même si l’insomnie en est la cause la plus fréquente, d’autres pathologies peuvent avoir un impact sur notre sommeil comme par exemple :

Le manque répété de sommeil a toujours des conséquences sur la qualité de la journée de même que des répercussions néfastes à long terme. En effet, il peut notamment entraîner des difficultés de concentration, une irritabilité, des difficultés d’apprentissage ou encore un risque d’obésité et de diabète. Ainsi, il ne faut surtout pas hésiter à demander conseil à son médecin ou à son pharmacien.

Nadège LB., MSc

Sources
– Tout savoir sur le sommeil. institut-sommeil-vigilance.org.
– L’insomnie de l’adulte : définition et facteurs favorisants. ameli.fr.
– Comprendre le sommeil. sommeil.org.