Une nouvelle thérapie contre l’insomnie

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Rédigé par Delphine W. et publié le 25 juin 2017

Difficultés d’endormissement, sommeil agité, réveils nocturnes… Des signes biens connus du syndrome insomniaque. L’insomnie peut être occasionnelle, mais pour près d’un français sur 6, chaque nuit rime avec insomnie. Quelles sont les solutions pour ces nuits remplies de perturbations ?

Troubles de l'insomnie

Entre médicaments et thérapies comportementales

Ces insomnies chroniques peuvent être dangereuses pour la santé, en raison du manque de récupération physique et cognitif. Les patients insomniaques ont alors la possibilité d’utiliser des traitements médicamenteux (somnifères). Mais d’autres moyens permettent également de lutter contre ces désagréments, et notamment les thérapies comportementales. Alors, quelle est la meilleure alternative ?

À savoir ! On parle de « thérapies comportementales » pour la prise en charge d’un comportement inadapté (anormal), par le déconditionnement et l’apprentissage, afin de retrouver un comportement adapté (normal).

Des chercheurs canadiens se sont penchés sur la question et ont conduit une expérience dont l’objectif était de déterminer quelle pouvait être la meilleure prise en charge de l’insomnie chronique.

Dans cet optique, près de 160 patients souffrant d’insomnie ont été impliqués dans l’étude. Parmi ceux-ci, 80 ont été soignés par thérapie comportementale, sur une durée de 6 semaines. Des somnifères étaient prescrits pour l’autre moitié de la population de l’étude.

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Les thérapies comportementales, contre l’agitation nocturne

Les résultats de l’étude ont mis en évidence des évolutions positives dans les habitudes nocturnes : moins d’agitation dans son sommeil, difficultés à se rendormir amoindries, éviction de siestes de longue durée, etc. Un autre constat a également été fait : les insomniaques ayant eu recours à une thérapie comportementale étaient plus relativistes sur les aléas de la vie quotidienne. En ce sens, ils étaient moins anxieux et leurs troubles du sommeil étaient moindres également.

Finalement, les patients insomniaques ayant eu recours aux thérapies comportementales étaient moins fatigués, moins anxieux, moins dépressifs. Des modifications qui n’étaient pas visibles chez les patients recevant des somnifères.

Au-delà des 6 semaines de tests, la thérapie a été poursuivie pour certains patients. Les résultats démontrent que le recours à une thérapie comportementale sur le long terme serait la plus bénéfique. Il ne faut cependant pas négliger l’intérêt et l’efficacité de traitements médicamenteux, pour certains patients. L’importance de cette étude canadienne se trouve dans la mise en évidence de modifications positives sur la qualité de vie des patients : meilleure humeur, plus d’énergie, meilleures capacités de concentration, etc. Une thérapie qui semble donc bénéfique, non seulement sur les insomnies, mais aussi et par extension, sur le quotidien des patients.

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Delphine W., Ergonome spécialisée en Santé au Travail.

– Psychothérapie de l’insomnie : programme de traitement. CMSE. Corinne Tihon Ivanyi. – Consulté le 9 juin 2017.
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