Avec une prévalence de 34 % de fumeurs en France, depuis 2014, le tabagisme fait l’objet de nombreuses problématiques, à la fois sur la qualité de vie des personnes ainsi que sur les impacts sanitaires associés. Le tabac est la cause de décès de près d’un fumeur sur deux. Méthodes de prises en charge et outils de diagnostic permettent de lutter contre ce fléau …
Tabagisme et risques pour la santé
Diminution des capacités respiratoires, maladies cardiovasculaires, cancers broncho-pulmonaires ou encore augmentation du risque de mortalité prématurée (avant 65 ans) : des conséquences liées au tabac évitables !
Repérer, diagnostiquer et prendre en charge un tabagisme, quel que soit l’âge du patient, présentent des bénéfices. « Un patient qui cesse de fumer à 40 ans augmente son espérance de vie de 7 ans, à 50 ans, il l’améliore de 4 ans… », souligne la Haute Autorité de Santé (HAS).
Identifier une consommation de tabac à risque est la première phase de sevrage du tabac : identification d’une addiction, soit d’une « perte de liberté » à l’abstention de la cigarette. Trois critères permettent de l’identifier :
- la rechute après une tentative d’arrêt ;
- le fait de continuer à fumer malgré des conséquences déjà observées sur la santé;
- la crainte de se trouver à court de tabac.
Vous pouvez évaluer votre dépendance à la nicotine grâce au test de Fagerström.
Lire aussi – « Fumer tue »
Evaluer, aider et accompagner …
Une fois l’addiction au tabac repérée, une prise en charge encadrée est incontournable. Elle se traduit par un accompagnement du patient grâce à une équipe médicale dédiée, mais également au travers d’un soutien psychologique accentué. Il est cependant indiscutable que la motivation du patient soit le pilier de tout ce cheminement. Des outils (modèle de Prochaska et DiClemente) permettent d’évaluer cette motivation.
Quand la volonté du patient est affirmée, l’accompagnement peut être mis en place. Cet accompagnement n’est possible que par l’appui d’une équipe médicale et paramédicale compétente et spécifique : médecin traitant, infirmier, psychologue, et autres. Dans le cadre de cette conduite, divers outils sont disponibles : entretien de motivation, thérapies cognitivo-comportementales (TCC), soutien par téléphone (ligne Tabac info service : 3989), ou encore le site tabac-info-service.fr
La prévention des rechutes fait partie intégrante de la prise en charge d’une addiction au tabac. Des traitements médicamenteux existent également dans le cadre d’une forte dépendance : la varénicline ou encore le buprobion. D’autres moyens, « plus naturels », mais dont les bénéfices restent à prouver, peuvent également être utilisés dans le cadre d’un sevrage tabagique. Parmi ceux-ci : l’activité physique, l’acupuncture ou encore l’hypno-thérapie.
Arrêter de fumer relève tout d’abord d’une volonté. Prévention, prise en charge et suivi doivent être appuyés. Et ce, pour une meilleure santé …
Lire aussi – Les BPCO, des atteintes chroniques imputables au tabac …
Delphine.W., Ergonome spécialisée en Santé au travail.