Le psoriasis est une pathologie cutanée et inflammatoire. Son évolution est chronique (s’étendant au-delà de 3 mois). La cause du psoriasis est un renouvellement trop rapide de l’épiderme (couche supérieure de la peau). Les recherches sur la prise en charge de la maladie, ainsi que sur d’éventuels traitements, sont encore en cours …
L’Ixekizumab, une molécule miracle ?
Certaines protéines du système immunitaire (les cytokines) jouent un rôle fondamental dans l’inflammation du psoriasis. L’une d’entre elles, l’Ixekizumab est un anticorps dont l’action cible cette cytokine IL-17. De nombreux tests ont été réalisés dans le but de déterminer l’efficacité de cette molécule biologique pour traiter le psoriasis.
A savoir ! Un anticorps est une molécule du système immunitaire, capable d’interagir avec un antigène (élément externe à l’organisme induisant une infection), et ainsi d’en limiter la pathogénicité.
Pour cela, des études ont été menées sur près de 3 700 patients, répartis dans 21 pays. Il s’agissait, en majorité, d’hommes d’une moyenne d’âge de 46 ans présentant un psoriasis ancien et stable. La quasi-totalité de ces patients avaient reçu un traitement typique de la maladie. Les essais se sont étalés sur une durée de 12 semaines. Les résultats ont démontré qu’une posologie de 80 mg par voir orale, toutes les 2 ou 4 semaines, à la suite d’une dose initiale de 160 mg était efficace.
Par la suite, les chercheurs ont souhaité avoir un aperçu de cette efficacité sur le long terme. Les essais se sont donc prolongés sur 60 semaines et les résultats montrent qu’un traitement sur le long terme (au-delà de 12 semaines) est alors conseillé. De plus, il a été mis en évidence qu’une interruption du traitement entraîne un risque de récidive du psoriasis.
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Pas si miraculeux, en fait …
En dépit de l’efficacité démontrée de cette molécule biologique, des effets secondaires ont été mis en avant. Trois types d’effets néfastes ont été dévoilés : le risque de candidose (atteintes cutanéo-buccales), les accidents cardiovasculaires, ou encore le risque de colite ulcéreuse et de maladie de Crohn.
A savoir ! La colite ulcéreuse et la maladie de Crohn sont des maladies chroniques du colon (gros intestin).
D’autres effets peuvent également s’y associer : la cellulite infectieuse, des neutropénies, etc.
Les conclusions mènent alors à évaluer plus finement la balance bénéfice-risque de l’utilisation d’un tel traitement. La remarquable efficacité de l’Ixekizumab se voit contrebalancée par des effets moins chics …
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Delphine W., Ergonome spécialisée en Santé au Travail.