28 septembre : Journée mondiale contre la rage, une maladie encore trop présente

Chaque 28 septembre, la communauté internationale se mobilise à l’occasion de la Journée mondiale de la rage. Cette date symbolique rend hommage à Louis Pasteur, pionnier du vaccin antirabique, et rappelle que cette maladie virale reste encore aujourd’hui présente dans de nombreux pays.

État des lieux de la rage en France et dans le monde

La rage reste un problème majeur de santé publique dans le monde, en particulier en Asie, en Amérique du Sud et en Afrique, qui concentrent près de 95 % des décès. Transmise par la salive d’animaux infectés, notamment les chiens, les chauves-souris et d’autres mammifères comme les singes. La rage se propage principalement par morsure, elle est mortelle pour l’être humain.

En France, la rage est indemne depuis 2001 et les rares cas rapportés concernent exclusivement des personnes mordues à l’étranger, dans des zones encore endémiques. La communauté internationale se mobilise depuis plusieurs années face à ce fléau encore bien présent dans certains pays en voie de développement.

En 2015, une conférence tripartite avec la FAO (Organisation pour l’alimentation et l’agriculture), l’OMS (L’Organisation mondiale de la Santé) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) se sont réunies pour coordonner une procédure d’éradication de la rage canine. En 2018, un plan stratégique mondial a été adopté, avec l’objectif de mettre fin aux décès humains liés à la rage transmise par les chiens d’ici 2030.

Chiffres concernant la rage

• L’encéphalite rabique représente 95% des décès mondiaux de la rage.
• La rage est présente aujourd’hui dans plus de 150 pays.
• 99 % des cas humains sont dus à des morsures de chiens.
• 40 % des victimes sont des enfants de moins de 15 ans.

Quelles actions de prévention contre la rage ?

L’un des principaux défis reste le manque d’information des populations à risque, en particulier sur la vaccination des chiens et les gestes à adopter en cas de morsure.

Lors d’une morsure, par un animal contaminé ou non, il faut en premier lieu laver immédiatement et abondamment la plaie à l’eau et au savon pendant au moins 15 minutes, la désinfecter, puis consulter sans délai un centre antirabique. La vaccination post-exposition est extrêmement efficace, si elle est administrée rapidement, elle bloque la progression du virus et empêche le développement de la maladie.

Dans de nombreuses régions, l’absence de contrôle de la reproduction des chiens favorise la circulation du virus. Alors la vaccination de masse des chiens constitue la mesure la plus efficace pour interrompre la transmission et protéger les populations.

Par ailleurs, la vaccination antirabique est obligatoire en France pour les chiens et chats, elle est fortement recommandée pour les voyageurs en cas de séjour prolongé dans un pays à risque.

28 septembre Journée mondiale de la rage : les actions prévues

La Journée mondiale de la rage se déroule depuis 2007 chaque 28 septembre. Une date qui marque l’anniversaire de la mort de Louis Pasteur reconnu pour sa découverte du vaccin contre la rage.

Elle est coordonnée par la Global Alliance for Rabies Control (GARC), une organisation à but non lucratif qui œuvre pour renforcer la lutte contre la rage dans les régions où elle reste endémique. Cette journée vise avant tout à rappeler que la rage est une maladie qui peut être contrôlée. La campagne internationale poursuit plusieurs objectifs essentiels :

• Sensibiliser les populations au fait que la rage est un problème de santé publique pouvant être résolu.
  
• Informer et éduquer les habitants des zones endémiques, en particulier les enfants et les professionnels de santé, sur les moyens de prévention et les gestes à adopter en cas d’exposition.

• Mobiliser des ressources pour soutenir et renforcer les programmes locaux de vaccination de masse des animaux et des humains.

En 2025, le thème est « Agissons : toi, moi, la communauté », un appel à la responsabilité individuelle et collective. Cette campagne encourage notamment la vaccination des chiens, l’organisation d’événements éducatifs de la population et la participation active aux campagnes locales, afin d’avancer ensemble vers la diminution du nombre de décès provoqués par la rage.

Pour atteindre cet objectif, la GARC organise chaque année des actions autour de trois axes :

• la mise à disposition d’outils pédagogiques via un site web dédié, afin de faciliter la mise en place d’initiatives locales ;
• la promotion et la communication autour de la campagne, notamment grâce à un logo traduit en plus de 50 langues et à l’utilisation des réseaux sociaux comme Facebook et Twitter ;
• le choix d’un thème central permettant de fédérer les messages de prévention.