On ne compte plus les nombreux bienfaits de la noix sur la santé qui doit ses vertus de protection cardiovasculaire à sa richesse en omégas-3. Et si ce fruit sec (dont la forme fait curieusement penser à celle d’un cerveau !) possédait également la capacité d’activer une région cérébrale impliquée dans la régulation de la faim ? C’est ce que démontre une nouvelle étude récemment publiée dans le journal Diabetes, Obesity and Metabolism.
Une étude basée sur une technique d’imagerie cérébrale
Et si la noix n’avait pas encore révélé tous ses secrets ? Une récente étude d’imagerie cérébrale menée par les chercheurs du Beth Israel Deaconess Medical Center (BIDMC) révèle pour la première fois l’impact neuro-cognitif de la noix sur une zone du cerveau impliquée dans la régulation de la faim et des fringales.
« Nous n’imaginons pas quelle influence peut avoir notre alimentation sur l’activité de notre cerveau, déclare Olivia M Farr, l’un des auteurs de l’étude. Nous savons que les personnes rapportent un sentiment de satiété après avoir mangé des noix mais il a été très surprenant de constater dans cette étude le changement d’activité cérébral évident lié aux signaux alimentaires et par extension, à ce que les personnes étaient en train de manger ainsi qu’à leur degré de faim. »
Afin de mener à bien leurs recherches, les auteurs de l’étude ont recruté 10 patients souffrant d’obésité et volontaires pour vivre au sein du Centre de Recherche Clinique (CRC) pendant 2 sessions de 5 jours. Il était en effet nécessaire de mener cette étude dans l’environnement contrôlé du CRC afin de surveiller l’apport nutritionnel exact des participants et ainsi s’affranchir des rapports alimentaires, souvent peu fiables, réalisés par les patients (inconvénient de beaucoup d’études de nutrition observationnelles).
Pour déterminer exactement comment les noix pouvaient calmer les fringales, les chercheurs ont eu recours à une technique d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle permettant d’évaluer l’impact de la consommation de noix sur l’activité du cerveau.
A savoir ! L’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) est dérivée de la résonance magnétique nucléaire (RMN). Cette technique est utilisée pour étudier l’activité d’un organe in vivo, par aimantation de l’hémoglobine dans ses formes oxygénée et désoxygénée. La perturbation du signal de RMN émis par cette molécule permet alors d’observer l’afflux de sang oxygéné. L’IRMf est très utilisée en Neurosciences, pour étudier en détail l’activité neuronale lors de sollicitations perceptives, émotives ou cognitives.
Durant une première session de 5 jours, certains volontaires ont consommé quotidiennement des smoothies contenant 48 grammes de noix (environ 5 à 8 noix) correspondant à l’apport recommandé par les directives de l’Association Américaine du Diabète (ADA). Durant leur second séjour au centre de recherche clinique, ils ont consommé des smoothies « placebo », sans noix mais nutritionnellement comparables et aromatisés pour avoir strictement le même goût que les smoothies aux noix.
L’ordre des deux sessions a été randomisé, ce qui signifie que lors de leur premier séjour au centre, certains participants ont consommé les smoothies aux noix et d’autres les smoothies dits « placebo ». Cette étude a été réalisée en double aveugle ce qui signifie que ni les participants de l’étude, ni les chercheurs ne savaient qui consommait les smoothies aux noix pendant chaque session.
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L’impact des noix sur la zone du cerveau qui régule l’appétit
En fin d’étude, les participants ont rapporté avoir eu moins faim durant la semaine « smoothies aux noix » que pendant la semaine « smoothies placebo ».
Les tests d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle menés le 5ème jour de l’expérimentation ont appuyé ces observations en donnant aux chercheurs une image claire de la façon dont les noix ont un impact neuro-cognitif sur le cerveau.
Pendant que les patients se trouvaient dans la machine, les chercheurs leur ont en effet montré différents types d’images :
- Des images d’aliments appétissants (hamburgers, desserts) ;
- Des images neutres (fleurs, pierres) ;
- Des images d’aliments sains (légumes).
Les chercheurs ont constaté que lorsqu’ils présentaient aux participants des images d’aliments très appétissants après la semaine « smoothies aux noix », l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle révélait une activité cérébrale augmentée par rapport à l’activité cérébrale observée après la semaine « smoothie placebo ».
Chez les consommateurs de smoothies aux noix, l’activité cérébrale était augmentée au niveau du cortex insulaire droit.
A savoir ! Le cortex insulaire ou insula désigne le lobe cérébral interne du cortex cérébral. Cette zone du cerveau permet la maîtrise des émotions telles que la colère ou la joie. Elle est également impliquée dans le processus de conscience du soi.
« Il s’agit d’une mesure puissante, déclare l’un des auteurs de l’étude. Nous savons qu’il n’y aucune ambiguïté en terme de résultats. Quand les volontaires mangent des noix, cette partie du cerveau s’allume et nous savons que ce phénomène est relié à ce qu’ils nous disent sur leur sensation d’avoir moins faim ou d’être plus rassasié. »
Il y a de fortes chances pour que cette zone du cerveau soit impliquée dans le contrôle cognitif et la sensibilité, ce qui signifie que les participants accordaient plus d’attention à leurs choix alimentaires en sélectionnant des aliments sains plutôt que les aliments plus appétissants.
Prochaine étape pour cette équipe de scientifiques : tester différents dosages de noix pour évaluer si une consommation plus élevée conduira à une activation cérébrale plus importante ou s’il y aura un effet plateau au-delà d’une certaine quantité.
« D’un point de vue stratégique, nous avons désormais à notre disposition un bon outil pour regarder à l’intérieur du cerveau des personnes. Et nous avons une information biologique qui peut être lue et traduite, déclare l’un des chercheurs de l’équipe. Nous projetons d’utiliser cette technique pour comprendre comment les individus répondent de façon différente à l’alimentation environnante ; et à terme, développer de nouveaux traitements pour les aider à ne pas grossir. »
Des études complémentaires permettront également aux chercheurs de tester d’autres molécules telles que les hormones naturellement présentes et de révéler leur impact éventuel sur les centres cérébraux du contrôle de l’appétit. Dans ce contexte, l’espoir de nouveaux traitements contre le fléau mondial de l’obésité demeure encore possible.
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Déborah L., Docteur en Pharmacie
Je pratique la consommation de noix ./ Noisettes et autres depuis longtemps ‘/ j ai supprimé le boeuf le porc et aussi le poulet aux hormones/ dont je porte les atteintes sur le développement de la poitrine / les navets /les radis blancs ou noirs nettoient les vaisseaux// la Raci ne de pissenlit détruit. Tous les calculs en attendant de les sucer sous terre l’ prématurément/ la chélidoine peut Éviter d être opéré d Occlusion intestinale .
Bonjour,
Merci pour votre contribution.
Bonne journée.
L’équipe Santé sur le Net
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