En France, le cancer du sein touche près de 3 millions de femmes, de 15 ans et plus. Un dépistage précoce de cancer permet d’adopter les mesures nécessaires afin de limiter les conséquences et la gravité des symptômes. Informer, dépister et accompagner les patientes est un incontournable.
Les autorités de santé alertent sur la nécessité d’un meilleur dépistage !
Dans le cadre de concertations organisées par l’Institut National du Cancer (INCa), le dépistage précoce du cancer du sein a été remis en question. En 2016, les autorités de santé françaises se sont alors penchées davantage sur le sujet, notamment sur la nécessité d’un dépistage du cancer du sein de façon plus exhaustive et sur un suivi du diagnostic plus approfondi.
C’est dans ce contexte que l’INCa a voulu être plus objectif et plus transparent dans le diagnostic du cancer du sein, en se tournant vers un dépistage plus personnalisé que collectif. Ainsi, en 2017, le Ministère de la Santé a mis au point un plan d’actions issu des constats faits par l’INCa.
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2017 : des nouvelles mesures dans le dépistage du cancer du sein …
Zoom sur les mesures disponibles dans le cadre d’une meilleure information, d’un dépistage plus approprié et d’un accompagnement plus personnalisé du cancer du sein :
- Une consultation (médecin ou gynécologue) renforcée, après 50 ans. Un rappel est envoyé par courrier à chaque femme d’âge supérieur ou égale à 50 ans (d’ici 2018-2019) ;
- Une revalorisation de l’information sur le dépistage, ses avantages et ses limites ;
- Un dépistage plus personnalisé. Dans ce cadre, les professionnels de santé ainsi que les membres associatifs, auront connaissance d’outils et d’informations permettant la délivrance d’une consultation et d’informations plus personnelles aux patientes ;
- Un tarif unique sera alors mis en place permettant la suppression du risque de dépassements d’honoraires ;
- Une évaluation du risque cancérigène pour les femmes entre 25 ans et 50 ans ;
- Un suivi personnalisé et une vigilance particulière pour les femmes de plus de 74 ans.
De plus, en ce qui concerne la douleur ressentie par les femmes, lors de la réalisation d’une mammographie, le plan d’action montre un intérêt particulier quant à la prise en compte de celle-ci, de façon plus importante, par le personnel soignant.
Trop de traitements ont été considérés comme étant inadaptés à ce type de cancer. C’est pourquoi ce plan d’action met un point d’honneur sur la nécessité de rechercher de nouveaux traitements, et/ou sur l’amélioration des traitements existants.
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Delphine.W., Ergonome spécialisée en Santé au Travail.
– Estimation de la prévalence du cancer en France métropolitaine chez les 15 ans et plus. Santé Publique France. Le 14 juillet 2014.