Tous les deux ans, les femmes entre 50 et 74 ans sont invitées à effectuer une mammographie de dépistage et un examen clinique des seins dans le cadre du dépistage organisé du cancer du sein. Mais force est de constater que la participation des femmes à ce programme n’a pas été très importante pour la période 2021-2022. C’est ce que souligne le nouveau rapport de Santé publique France. On fait le point.
De l’importance du dépistage du cancer du sein
Cancer le plus fréquent chez la femme en France, le cancer du sein provoque près de 12 000 décès par an. D’où l’importance de le détecter le plus tôt possible, avant l’apparition des symptômes, pour une prise en charge plus efficace et une mortalité moindre.
C’est l’objectif du programme national de dépistage organisé du cancer du sein. Ce programme encourage en effet les femmes âgées de 50 à 74 ans à effectuer gratuitement tous les deux ans un examen de contrôle comprenant :
- Une mammographie de dépistage avec deux clichés par sein (de face et oblique externe), plus un cliché complémentaire si nécessaire.
- Un examen clinique des seins (observation et palpation).
À savoir ! L’examen est pris en charge dans le cadre du tiers payant (sans avance de frais).
Pour effectuer ce dépistage, les patientes devront se rendre dans un cabinet de radiologie public ou privé participant au programme. Si l’examen ne révèle aucune anomalie en première ou en seconde lecture, la patiente sera invitée à le renouveler dans les deux ans. Si au contraire, une anomalie est détectée, une surveillance adaptée sera mise en place pour vérifier s’il s’agit d’un cancer.
Une faible participation des femmes au programme de dépistage du cancer du sein
Selon les données collectées par Santé Publique France, ce sont 2 424 599 femmes qui ont effectué une mammographie de dépistage organisé au cours de l’année 2022. Ce chiffre correspond à un taux national de participation de 44,9% alors qu’il s’élevait à 50,6% en 2021. Les résultats de cette enquête indiquent ainsi que moins de la moitié des femmes ont participé au dépistage du cancer pourtant le plus fréquent au sein de la population féminine.
Ce chiffre plus faible en 2022 peut s’expliquer par le fait que 2021 aura été une année de rattrapage suite à la pandémie de COVID-19 et aux confinements successifs. Plusieurs années seront certainement nécessaires pour lisser les conséquences des perturbations liées à la COVID-19.
En attendant, la prévention des cas de cancer du sein passe également par la prise en compte des facteurs de risque modifiables. Plusieurs facteurs de risque liés au mode de vie ont en effet été identifiés parmi lesquels :
- La consommation d’alcool
- Le tabagisme
- Le surpoids et l’obésité
- La sédentarité et le manque d’activité physique.
Ainsi donc, une bonne hygiène de vie et des exercices physiques réguliers devraient permettre aux femmes de limiter les risques de développer cette maladie.
Publié par Julie P., le 16 juin 2020. Mis à jour par Alexia F., le 24 juin 2022. Remis à jour par Déborah L., Dr en Pharmacie, le 19 juin 2023.