Enquête : les Français et les essais cliniques en cancérologie

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Rédigé par Estelle B. et publié le 16 janvier 2019

La recherche médicale et le développement de nouvelles thérapies anti-cancéreuses passent par de multiples études scientifiques et par des essais cliniques chez l’Homme. Comment les Français perçoivent-ils ces essais cliniques ? Pour le savoir, un laboratoire pharmaceutique a mené l’enquête auprès d’un échantillon représentatif de plus de 10 000 Français. Une enquête dont les résultats viennent de paraître.

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Les essais cliniques, une étape incontournable de la vie du médicament

Pour développer de nouvelles thérapies et de nouveaux médicaments, les essais cliniques sur l’Homme sont aujourd’hui incontournables. Ils succèdent aux études de recherche en laboratoire et se divisent en plusieurs catégories :

  • Les essais cliniques de phase 1, pour évaluer la sécurité d’emploi et la transformation du médicament dans l’organisme ;
  • Les essais cliniques de phases 2 et 3, pour confirmer l’efficacité thérapeutique du médicament chez l’Homme atteint d’une maladie donnée ;
  • Les essais cliniques de phase 4, après la commercialisation du médicament, pour l’évaluer dans la vraie vie.

La perception des essais cliniques par les Français est une question importante, en particulier pour déterminer s’ils sont prêts à participer à des essais cliniques, pour faire avancer la médecine. Pour approfondir une telle question, le laboratoire pharmaceutique Roche mène depuis 2005 des enquêtes directement auprès des Français, les enquêtes EDIFICE. Récemment, la sixième enquête EDIFICE a été réalisée sur 11 307 personnes, aucune n’étant atteinte d’un cancer au moment de l’enquête. L’objectif de cette dernière enquête était d’évaluer l’opinion des Français sur les essais cliniques en cancérologie.

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Les Français ont une vision positive des essais cliniques

Premier résultat intéressant de cette dernière enquête EDIFICE : plus de 83 % des Français seraient prêts à encourager l’un de leurs proches atteint de cancer à participer à un essai clinique. Par ailleurs, deux tiers des Français considèrent que les essais cliniques en cancérologie permettent des progrès thérapeutiques, rapides et importants. Ces deux résultats témoignent d’une vision globalement très positive des Français sur les essais cliniques menés en cancérologie.

Parallèlement, le premier argument avancé par les personnes interrogées pour participer à un essai clinique est l’accès à l’innovation thérapeutique (62 % des participants).  Le second argument est de contribuer à faire avancer la recherche et la science (38 % des participants).

La motivation à participer à un essai clinique semble influencer par l’âge. Ainsi, lorsque l’âge des personnes interrogées augmente, l’accès à l’innovation est de plus en plus évoqué. Chez les 18 – 39 ans, 59,8 % des participants ont évoqué cet argument, contre 65,7 % chez les 50 – 69 ans.

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Accès à l’innovation et avancée thérapeutique

Pour accepter de participer à un essai clinique, la volonté d’accéder à un traitement innovant et l’envie de faire avancer la science ne suffisent pas toujours. L’entourage, familial ou relationnel, peut jouer un rôle crucial dans cette prise de décision du patient atteint de cancer. L’enquête EDIFICE révèle que 61 % des personnes interrogées encourageraient probablement – et 22 % certainement -une personne chère à leurs yeux à participer à un essai clinique.

De telles données montrent l’importance de prendre en compte l’entourage dans le processus de décision du patient. Plus précisément, les résultats indiquent que les personnes qui conseilleraient le plus à un proche de participer à un essai clinique présentent certaines caractéristiques :

  • Des hommes ;
  • Vivant en couple ;
  • Anciens fumeurs ;
  • En faveur du dépistage systématique des cancers ;
  • Issus de catégories socio-professionnelles élevées.

Les essais cliniques en cancérologie peuvent, d’une part permettre aux patients l’accès à des médicaments innovants, pas encore disponibles sur le marché, et d’autre part améliorer la prise en charge des cancers, par l’amélioration des connaissances sur les maladies et leurs traitements. La vision positive de ces essais cliniques par les Français apparait donc comme une bonne nouvelle pour le développement de nouvelles thérapies anti-cancéreuses.

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