Nombreux sont les français qui souffrent d’addictions, que ce soit à l’alcool, la drogue, ou le tabac. L’enveloppe de l’Etat et de l’Assurance Maladie étant insuffisante pour traiter toutes les personnes concernées, la e-santé pourrait donc être une bonne alternative. Le président du Fonds Actions Addictions et son conseiller e-santé se sont donc penchés sur le sujet et ont émis des recommandations…
La e-santé, une solution envisageable pour lutter contre les addictions
700 000 personnes en France consomment du cannabis quotidiennement, 3.4 millions de français ont une consommation à risque concernant l’alcool, et on compte 14 millions de fumeurs quotidiens… ces chiffres sont alarmants au regard des 20 milliard d’euros dépensés par l’Assurance Maladie et l’Etat chaque année pour la prévention et la prise en charge des addictions. En effet, seulement 20% des personnes présentant une addiction bénéficient d’un traitement adapté.
Il semblerait que la e-santé pourrait être une des solutions pour lutter contre ces addictions. Les applications, réseaux sociaux, téléconsultations : les moyens sont multiples et seraient de bonnes alternatives pour les personnes non prises en charge par un médecin.
Les personnes souffrant d’addictions se renferment sur elles-mêmes parce qu’elles ont honte de leur pathologie. Les dispositifs de e-santé permettraient donc de les accompagner.
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Des progrès restent à faire …
Les différents dispositifs ont été passés au peigne fin et le Pr Michel Raynaud (président du Fonds Actions Addictions) ainsi que le Dr Jean-Pierre Thierry (conseille e-santé du Fonds) ont proposé quatre niveaux de recommandations:
- Une amélioration de l’information et la prévention
- Un repérage des addictions
- Une création de réseaux de soins virtuels
- Une Intégration de ces dispositifs au sein d’infrastructures adaptées
Ces dispositifs de e-santé vont néanmoins devoir faire face à la réglementation sur la protection des données personnelles puisqu’il s’avère que ces données sont transmises à Google et Facebook pour mettre en place une publicité ciblée sans en informer les utilisateurs dans une majorité des cas…
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Léa G., Journaliste Scientifique
– Les consommations de substances psychoactives en population générale. Drogues.gouv Consulté le 16 mai 2019.