IRM (Imagerie par Résonance Magnétique)


Rédigé par Estelle B. et publié le 5 mars 2024

IRML’IRM ou imagerie par résonance magnétique est un examen médical basé sur l’utilisation de champs magnétiques et d’ondes radio. Elle permet d’obtenir des clichés du corps humain en deux ou trois dimensions. Cette technique est devenue en quelques années un examen d’imagerie de routine, mais en quoi consiste-t-elle exactement ?

Qu’est-ce qu’une IRM?

L’IRM ou imagerie par résonance magnétique est un examen permettant de créer des images précises d’un organe ou d’une partie du corps. Il est particulièrement prescrit pour visualiser certains tissus mous comme le cerveau, la moelle épinière, les viscères, les muscles, les tendons, etc.

Cet appareil se présente comme un grand tunnel de près de 2 mètres de long au sein duquel une table vient se glisser. Pour cet examen, le patient est donc totalement « enfermé » dans l’appareil. Le dispositif est composé d’un gros aimant qui émet des ondes électromagnétiques en direction du patient.  Ces ondes réagissent directement avec l’un des composants du corps humain : l’hydrogène, présent dans toutes les molécules d’eau constituant notre organisme. Ces molécules d’eau en vibrant sous l’action des ondes, vont émettent des signaux captés par une caméra de l’appareil. Ces signaux sont ensuite retranscrits en images. De cette manière, une multitude de clichés du corps sont réalisés et visualisés sur un écran d’ordinateur sous forme de coupes. Ces images sont ensuite interprétées par un radiologue.

A savoir ! IRM ou scanner ? Le scanner utilise des rayons X pour créer des images en coupe de l’organisme. Il est très utile pour rechercher des lésions sur des organes ou une tumeur. L’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) utilise quant à elle des champs magnétiques et des ondes radio pour visualiser les muscles, les os et les organes. IRM et scanner ont leurs indications respectives, leurs avantages et leurs inconvénients. Le médecin choisit l’un ou l’autre, parfois les deux, en fonction de ce qu’il recherche. L’avantage incontestable de l’IRM sur le scanner est l’absence de rayons X, mais dans certains cas, le scanner reste indispensable.

Lors de l’examen, l’injection d’un produit de contraste (substance, souvent à base de gadolinium, rendant certains éléments plus blancs à l’image, et donc plus visibles) peut être nécessaire pour obtenir une image de meilleure qualité.

Quelles sont les précautions à prendre avant une IRM ?

Il est fortement recommandé lors de la prise d’un rendez-vous pour une IRM d’avoir l’ordonnance sous les yeux afin de formuler le plus clairement possible la demande d’examen.

En cas de grossesse, avérée ou suspectée, ou d’allaitement, il faut le préciser à l’interlocuteur, car des modalités spécifiques sont prévues dans ce cas. En général, toute IRM au cours des 3 premiers mois de grossesse est à éviter afin de limiter les risques potentiels pour le fœtus.

Il faut signaler lors de la prise de rendez-vous, toute présence de matériel métallique, quel qu’il soit, présent dans le corps (pacemaker, prothèses, etc.) car dans certains cas, l’IRM est contre-indiquée.

A savoir ! L’IRM, en raison de la force magnétique importante générée, peut endommager certains appareils. Elle est donc contre-indiquée dans les cas suivants :

  • Pacemaker ;
  • Défibrillateurs cardiaques implantables ;
  • Prothèses ;
  • Patchs transdermiques ;
  • Cathéters ;
  • Pompes implantables ;
  • Valves cardiaques ;
  • Neurostimulateurs ;
  • Clips chirurgicaux dans le cerveau ;
  • Eclats métalliques dans les yeux.

Le port d’une prothèse ne contre-indique pas à l’IRM, si l’IRM ne concerne pas la zone du corps dans laquelle se trouve la prothèse. Par exemple, il est possible d’effectuer une IRM cérébrale chez un patient porteur d’une prothèse de hanche. En revanche, il n’est pas possible de réaliser une IRM pelvienne chez un patient porteur d’une prothèse de hanche.

A savoir ! La présence d’implants dentaires ou de couronnes au niveau de la bouche ne gênent pas le déroulement d’une IRM. Toutefois, il est conseillé de le préciser avant l’examen.

Le recours aux produits de contraste dépend de l’indication de l’IRM et de ce que le médecin recherche. Généralement le produit de contraste est bien toléré. Cependant, certaines réactions graves sont possibles d’où l’intérêt de faire connaître à l’interlocuteur la présence d’allergie (particulièrement, quand elle est liée à certains médicaments), d’urticaire, d’eczéma ou d’asthme. Les mesures nécessaires seront ainsi mises en œuvre pour garantir le bon déroulement de l’IRM, notamment par la prescription d’un traitement antiallergique de prévention.

Il est également conseillé d’indiquer la présence d’une claustrophobie (ne pas supporter d’être enfermé) en raison des conditions de l’examen. Des précautions pourront ainsi être adoptées par l’équipe médicale pour éviter tout malaise.

Pour finir, la présence d’un tatouage doit être signalée. En effet, une peau tatouée peut parfois être brûlée lors de l’examen quand elle est dans la zone à analyser. Ces brûlures peuvent être évitées en plaçant des bandes ou sacs de glace sur le tatouage.

Faut-il une préparation particulière avant de passer une IRM ?

Tout d’abord, une IRM n’est pas un examen douloureux. Il n’y a éventuellement que l’injection du produit de contraste (généralement en perfusion) qui puisse générer de la douleur lors de l’insertion de l’aiguille. Durant l’IRM, la table d’examen va rentrer et sortir du tube. Chez les enfants, pour éviter tout problème, une sédation ou une anesthésie générale peut être indiquée.

Quelques consignes à respecter avant l’examen

Dans la majorité des cas, une IRM ne se fait pas à jeun, il est donc possible de boire de l’eau, manger ou prendre ses médicaments comme d’habitude. Il faut être à jeun uniquement pour les IRM du pancréas, des voies biliaires et du foie.

Il est conseillé de porter une tenue confortable en évitant les morceaux de métal comme les boutons ou fermetures éclair métalliques, car il est inutile de se déshabiller pour passer une IRM. Par ailleurs, les vêtements noirs et synthétiques peuvent perturber l’image, il est donc préférable de les éviter.  Enfin, il faut retirer les bijoux ou tout autre ornement métallique, proscrire les pommades, déodorants ou autre produit sur la zone à explorer.

Les documents à emmener

Avant de se rendre à l’examen, il faut bien vérifier que les papiers suivants sont prêts :

  • La carte vitale et/ou la carte de mutuelle ;
  • La prescription de l’IRM ;
  • Les ordonnances des traitements en cours ;
  • Les éventuels résultats des précédents examens (prise de sang, scanner, radiographie, etc.)
  • Le compte-rendu d’une éventuelle chirurgie.

Pour le rendez-vous

Le technicien en radiologie commence par un interrogatoire sur l’état de santé du patient (traitements en cours, port d’un dispositif métallique), avant de le conduire dans la cabine de préparation afin qu’il retire tous les objets métalliques (bijoux, ceinture, etc.).

Si un produit de contraste est nécessaire, une perfusion intraveineuse (le plus souvent) est installée afin de procéder à l’administration du produit.

L’injection de produit à base de gadolinium est généralement bien supportée. Cependant, comme pour tout médicament, certaines réactions peuvent survenir. Le plus souvent, elles sont temporaires et sans gravité, par exemple : sensation de chaleur dans le corps, goût bizarre dans la bouche, nausées voire vomissements, hématome à la piqûre, fuite du produit sous la peau.

Dans de rares cas, les troubles sont plus préoccupants : troubles rénaux, réaction allergique (urticaire, asthme, eczéma) ou troubles cardio-respiratoires. Ils sont plus fréquents chez les personnes ayant des antécédents d’allergie (urticaire, asthme, eczéma, allergie médicamenteuse), ayant déjà eu ce type de réaction lors d’un précédent examen ou chez les patients atteints de pathologies rénales chroniques, pulmonaires ou cardiaques.

Comment se déroule une IRM ?

L’IRM dure entre 15 et 30 minutes en fonction du type d’IRM. Elle est effectuée par un technicien en radiologie puis les images obtenues sont analysées par le radiologue responsable.

Pendant toute la durée de l’examen, l’équipe médicale est présente et installée derrière une vitre. La communication est donc possible à tout moment grâce aux micros.

Pendant toute la durée de l’examen, le patient est allongé sur la table de l’appareil. Il est conseillé de fermer les yeux pendant tout l’examen afin d’éviter de voir le tube dans lequel évolue la table d’examen.

La zone à examiner se trouve au centre du cylindre. Lorsque l’appareil se met en route, la table se glisse dans le tunnel contenant l’aimant de l’IRM. L’intérieur de l’appareil est éclairé et ventilé. Il est indispensable, afin d’obtenir des images de qualité, que le patient reste immobile pendant l’examen. Il est également nécessaire que le patient bloque sa respiration à certains moments sur les instructions du technicien.

Par ailleurs, l’appareil d’IRM est assez bruyant et produit des sons saccadés comparables à ceux d’un marteau-piqueur). Généralement, des protections auditives ou un casque pour écouter de la musique sont  proposés.

Comment récupérer les résultats de l’IRM ?

Une fois l’IRM terminée, il est possible que le radiologue ait eu le temps d’analyser rapidement les images et puisse expliquer au patient les premiers résultats. Le plus souvent, le patient reçoit par courrier postal ou électronique, ou via un serveur sécurisé le compte-rendu de l’examen et les images de l’IRM. Le médecin qui a prescrit l’examen en reçoit également une copie.

Une fois la perfusion retirée (si une injection a eu lieu), le patient peut rentrer immédiatement chez lui et n’a pas besoin d’être accompagné. Dans le cas où un produit de contraste a été administré, il sera précisé au patient de boire 2L d’eau dans le reste de la journée afin d’éliminer plus rapidement le produit de l’organisme.

Rédigé par Charline D. le 22 septembre 2017. Mis à jour par Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources
– Comment se déroule une IRM ? www.ameli.fr. Consulté le 5 mars 2024.
– Vos questions à propos de l’IRM. www.radiologie-provence.com. Consulté le 5 mars 2024.

Lire nos autres dossiers Maladies