Le syndrome d’insuffisance du sommeil désigne les situations où le sommeil de la nuit ne suffit pas à assurer un niveau d’éveil suffisant au cours de la journée. Il entraîne un manque de sommeil volontaire, avec des conséquences parfois importantes sur la santé.
Qu’est-ce que le syndrome d’insuffisance du sommeil ?
Le syndrome d’insuffisance du sommeil est un trouble qui se produit chez un individu qui de façon persistante n’obtient pas un temps de sommeil suffisant pour permettre un niveau d’éveil normal le jour. L’individu se livre à une privation chronique de sommeil, volontaire, insidieuse et sans avoir conscience des risques encourus.
L’insuffisance de sommeil existe depuis toujours mais elle est manifestement plus fréquente à notre époque qu’elle ne l’a jamais été.
Les impératifs socio-professionnels, le développement du travail posté, le sentiment de ne pas disposer d’assez de temps pour soi conduisent à une insuffisance chronique de sommeil.
Ainsi, de nombreux adultes, en bonne santé par ailleurs, accumulent une dette de sommeil due à un manque chronique de sommeil.
Le syndrome d’insuffisance du sommeil est-il fréquent ?
Le syndrome d’insuffisance de sommeil est à l’origine d’environ 5-10% des consultations pour somnolence diurne excessive. Il concerne principalement des hommes d’environ 40 ans, en activité voire en hyperactivité, à niveau culturel le plus souvent élevé.
On le rencontre aussi chez les travailleurs postés et chez les sujets franchissant fréquemment plusieurs fuseaux horaires.
Comment se manifeste le syndrome d’insuffisance du sommeil ?
Le principal symptôme du syndrome d’insuffisance du sommeil est l’existence d’une somnolence diurne excessive, anormale, dans l’après-midi, en début de soirée ou après les repas. Ces patients dorment, en moyenne 5-6 heures par nuit en semaine et 9 heures les week-ends. Ils sont en manque de sommeil chronique.
Le réveil matinal est pénible avec une impression de confusion comme une « ivresse du sommeil ».
Il peut exister une diminution nette des performances diurnes, surtout pour les tâches nécessitant une attention et une vigilance soutenues.
La disparition des symptômes en cas de possibilité d’allongement du temps de sommeil de nuit le week-end ou pendant les vacances renforce la probabilité de ce diagnostic.
Le syndrome de privation chronique de sommeil peut également s’accompagner de fatigue, de douleurs musculaires, de troubles anxieux voire de l’humeur, de troubles alimentaires, de troubles gastro-intestinaux voire de troubles visuels. Le manque chronique de sommeil impacte durablement et profondément la santé.
Que faire en cas de syndrome d’insuffisance du sommeil ?
Bilan à réaliser
Le diagnostic est purement clinique, c’est même un diagnostic d’interrogatoire.
La réalisation d’un enregistrement polysomnographique est rarement indiquée. Il montrerait un index d’efficacité du sommeil élevé (> 90%) et une latence d’endormissement courte (<10 minutes), signes d’un rebond de sommeil. Une association morbide est assez banale, surtout avec les troubles respiratoires au cours du sommeil, ce qui peut justifier cet enregistrement.
Prise en charge
L’éducation du patient et une meilleure hygiène de sommeil suffisent pour compenser la dette de sommeil.
Mis à jour par Estelle B. Docteur en Pharmacie, le 11 juillet 2024.
– Syndrome d’insuffisance de sommeil comportemental : qu’est-ce que c’est ? monoreilleretmoi.com. Consulté le 11 juillet 2024.